Titre original : Haikikku Enkerusu – ハイキック・エンジェルス
2014 – Japon
Genre : Action
Durée : 1h30
Réalisation : Yokoyama Kazuhiro
Musique : –
Scénario : Nishi Fuyuhiko
Avec Miyahara Kanon, Ito Risako, Jawamoto Mayu, Nagashima Hirona, Aono Kaede, Nana, Koyasu Shingo et Morishita Chisato
Synopsis : Un groupe de jeunes femmes tournent un film d’action avec des zombies dans un vieux lycée abandonné. Les choses se gâtent lorsqu’un gang débarque sur place afin de récupérer de l’argent caché et ne compte pas laisser de témoins.
Si vous vous intéressez un peu au cinéma Japonais et au cinéma d’action, vous êtes forcément familier, à défaut d’être fan, avec le travail de Nishi Fuyuhiko. Depuis 2008, on lui doit pas mal de métrages du genre à divers postes, et le bonhomme aime le karaté, c’est indéniable. Tout commençait en 2008, où il produit Shaolin Girl, avant d’écrire, produire et réaliser High-Kick Girl en 2009. Un essai intéressant mais saccagé par un abus de ralentis. Il délaisse alors totalement la mise en scène, mais remet le couvert en produisant et écrivant Karate Girl en 2011. Déjà mieux ! Il ne s’arrêtait pas là puisqu’il produisait la même année Salvage Mice. Et en 2014, il revient au karaté et aux jeunes femmes en jupe en écrivant ce High Kick Angels. Yokoyama Kazuhiro s’occupe de la mise en scène (on lui doit un très gros paquet de DTV inconnus), et c’est parti pour 1h30. Mais là où High-Kick Girl et Karate Girl étaient des films au final sérieux, rien de tout ça ici. Ton décontracté, humour présent à chaque instant. Le film s’ouvre d’ailleurs sur le métrage que nos héroïnes tournent, un film avec du karaté, et des zombies. On découvre nos 4 héroïnes, rapidement rejointes par une cinquième. Miyahara Kanon (Tag) a le rôle principal, en fait des tonnes, fait des grimaces tout le long, crie, court… Elle fatigue (le spectateur, elle garde la pèche elle). Pour la calmer, on lui met Aono Kaede dans les pattes, silencieuse, un peu froide, professionnelle des High kick, que l’on connaît plus comme étant une idole donnant des High kick en portant des maillots de bain lors de concours.
Et en même temps que notre idole qui n’est ici pas en maillots, des malfrats débarquent dans le lycée pour récupérer de l’argent caché, et la présence de nos 5 jeunes filles ne va pas leur plaire. À partir de là, c’est combat sur combat, puis petit dialogue sur la puissance de l’amitié, sur le statut d’héroïne de cinéma d’action, un petit clin d’œil à Jackie Chan et Benny Urquidez dans un dialogue, un peu d’action encore, beaucoup d’humour, et c’est terminé. 1h30 avec une histoire tenant sur un timbre, mais au fond du potentiel de divertissement. Est-ce que ça marche ? Malheureusement non, High Kick Angels est plus du niveau d’un High Kick Girl que d’un Karate Girl ou Salvage Mice, loin d’être de grands films, mais divertissants pleinement eux, au moins. Car l’ensemble est enrobé d’un humour souvent bien trop présent et bien trop lourd, avec les grimaces de Miyahara Kanon donc, des cris non stop et insupportables, des réactions stupides.. Vous me direz qu’il reste alors au moins l’action pour sauver le métrage, mais à ce niveau là aussi on ressort du film déçu. Les situations sont variées, sur nos cinq héroïnes, trois se battent et possèdent chacune leur style, permettant de varier encore plus les plaisirs. Sauf que… sauf que les combats ne seront pas tous emballants. Pourtant il y a quelques bons moments. Entre la pro des High Kick, celle qui se bat uniquement avec ses bras et permettant donc des enchainements rapides et Miyahara Kanon utilisant à la fois ses bras et ses jambes, on jubilait par avance.
Certains moments se montrent même plutôt sympathiques, avec des échanges plutôt rythmés à défaut d’être dignes du cinéma HK (mais ne cherchons pas à comparer). Mais la plupart du temps, le métrage se force à désamorcer les combats avec oui, de l’humour. Un combat que l’on sent perdu d’avance et voilà que les ongles sur un tableau seront une arme mortelle contre les ennemis, ou des punaises lancées au sol. Et ne parlons même pas du dénouement. Enfin si parlons en. Si le métrage se fait bancal, un peu lourd, pas toujours drôle, la première heure parvient néanmoins à se faire rythmer. Un dénouement spectaculaire ferait donc pencher la balance vers le positif. Sauf que là le film se plante lamentablement. Un discours sur l’amitié, on retourne à l’assaut, et on torche le tout en même pas dix minutes. Oui, trois ennemis font office de boss de fin. Une minute chrono en main pour le premier, un vulgaire coup de poing pour le second et c’est KO instantané, et le troisième, un petit coup de pied et elle s’effondre. On sent presque un foutage de gueule ici. Le final ne vient pas sauver le métrage, c’est indéniable. Il l’enfonce même. Du coup, High Kick Angels se situe plus ou moins au même niveau que les deux premières productions Nishi Fuyuhiko, à savoir Shaolin Girl et High Kick Girl. À savoir du potentiel, quelques scènes sympas, mais un film au final bancal et pas très bon, et décevant.
Les plus
Quelques combats sympas
Rythmé
Les moins
L’humour lourd trop présent
Quelques combats moyens
Le final très décevant et expéditif
En bref : Encore des High kick avec des lycéennes. Très décevant ce coup-ci, alternant des combats sympas et d’autres clairement moins bons, le tout dans une ambiance comique pas très drôle.