CRASH de David Cronenberg (1996)

CRASH

1996 – Canada
Genre : Drame
Durée : 1h40
Réalisation : David Cronenberg
Scénario : David Cronenberg d’après le roman de James Ballard

Musique : Howard Shore

Avec James Spader, Holly Hunter, Elias Koteas, Deborah Unger et Rosana Arquette

Synopsis: A la suite d’un crash en auto avec le docteur Remington, le producteur de films publicitaires J.G. Ballard et sa femme Catherine se lancent dans l’exploration des rapports étranges entre la voiture, le sexe et la mort. Un voyage dont Vaughan, photographe médical passionné par les accidents célèbres, est le témoin…

Cronenberg est habitué aux projets étranges depuis le début de sa carrière. A partir de Dead Zone, il commença à alterner films personnels et adaptations. Dead Zone d’après Stephen King en 1983, remake de La mouche noire en 1986, adaptation du roman le Festin nu en 1991, et maintenant, l’adaptation du roman Crash, en 1996. Seulement, là où il avait pratiqué toujours réussi auparavant, il échoue ici. Pourtant, le sujet en lui-même était à la taille du talent de Cronenberg. Le film s’ouvre sur la musique acide de Howard Shore, sublime musique, avant de nous emmener dans la vie de couple de James et Catherine. Ils cherchent le plaisir en vivant des aventures avec d’autres personnes sur leurs lieux de travail, sur un plateau de tournage pour James, et dans un hangar à avion pour Catherine. Les personnages sont là, plus qu’à déclencher les évènements. Ce qui arrive bien assez vite, James étant victime d’un accident de la route avec le docteur Remington. L’évènement déclencheur du film, de tout ce qui va se dérouler, et de l’obsession de James pour les automobiles et les accidents de la route. Sujet étrange et provocateur, mais n’oublions pas, il s’agît d’un film de Cronenberg, donc pour le moment, rien d’étonnant à cela.

Le début du métrage est assez étonnant, envoûtant même, troublant, on se dit que Cronenberg a une nouvelle fois trouvé un sujet en or. Les scènes marquent, que ce soit celle où Vaughan examine les blessures de James comme s’il s’agissait d’une œuvre d’art, ou celle où le docteur Remington et James se retrouvent après l’accident et font l’amour dans la voiture. On se retrouve bien loin des films américains habituels qui cherchent à moraliser et à nous donner une bonne leçon sur le code de la route et les dangers de la circulation. Point de morale ici, puisque les personnages sont fascinés par les accidents, allant jusqu’à s’arrêter sur le bord de la route, près d’un accident, pour aller y photographier les carcasses de voitures alors que les cadavres traînent encore au sol ou à l’intérieur. Mais le réalisateur ne s’occupe pas seulement de mettre en scène les crashs automobiles, mais y mélange le sexe et le désir. A ce niveau là, il ne sera peut être jamais encore allé aussi loin. Deux femmes entre elles, deux hommes entre eux, viol, scènes nombreuses et variées, Cronenberg se lâche et nous en met plein la vue. Beaucoup trop en fait. Les scènes se suivent, entre deux crashs, et une lassitude vient s’installer. Les scènes s’étirent en longueur, et les dialogues deviennent rapidement provocateurs pour pas grand-chose.

Si le fait que la plupart des personnages trouvent une fascination dans les accidents et le sexe, voir les deux mêlés, suite à un accident qu’ils ont eux même vécu, se révèle intéressant, le film n’évolue pas. Le fait de se sentir réellement vivre après avoir frôlé la mort est fortement intéressant, et permet quelques excès, mais trop rapidement, passé la première demi-heure, on se demande ou le réalisateur veut en venir. Et pendant l’heure de film restante, on en n’apprendra finalement pas plus. Crash, sexe, crash, sexe, fin. Voilà comment résumer le film en quelques mots finalement. Car si le début est prometteur, le sujet original et prenant, les acteurs plutôt convaincants dans leur rôle, le fait que le film ne mène à rien dérange autant que le sujet, et l’ennui frappe. Un ratage dans la filmographie de Cronenberg.

Les plus
La première demi-heure
Le thème de Howard Shore
Concept intéressant…
Les moins
… Mais qui tourne vite à vide
Une dernière heure longue et répétitive
Tout ça pour ça ?

En bref : Un Cronenberg plutôt raté, fascinant et choquant au départ, original, mais trop long, trop répétitif, tournant en rond pour finalement pas grand-chose.

Une réflexion sur « CRASH de David Cronenberg (1996) »

  1. étant moi même un fétichiste fasciné par les accidents de voiture , avec un érotisme poétique pour les choses cassaient , depuis mon enfance . je ne passé pas une semaine sans allait avec mon petit vélo , voir la décharge de voitures rouiller et totalement détruite . pour me remplir de se que je voyer comme le seul future possible ! . nourri a la BD Ranxerox et La Terre de la Bombe + film blade runner et Tron a 11/12 ans , puis terminator 1 et mad max 2 et 3 a 13/14 ans . le future ne pouvait être pour moi qu’une image d’un l’enfer , pour ceux qui ne serai pas prés a y faire face . en suite je l’es longtemps attendu , mais aujourd’hui en 2025 ou il est pleinement là , il ne me fait plus du tout envie et ne m’excite plus ! . je n’avais pas pris en compte la part du capitalisme et libertarisme qui aller nous transformer a esclave machine transhumanistes , sans âmes et totalement dégénérés . a 55 aujourd’hui , je n’attend plus que la fin de ce monde abject , déshumanisé , inhumain , avec une masse / un peuple , qui vote deux fois pour son bourreaux Micron . baigné dans une peur permanente de tout , avec comme seul consolation , l’illusion d’un état fort , qui nous protège !  » MDR  » , quelle arnaque abject . alors que l’état n’a jamais était au service que des lobbys et ce fout totalement du sort du peuple des classes inférieurs et moyennes . la tête dans leurs smartphone , la résistance n’arrivera pas ! . bien au contraire , la masse participera a dénoncé les résistants au système . le peuple finira mal , que ses lâches salopards , crèves comme ils le mérites en perdant toutes leurs illusion de confort . même Fight Club et Terminator 1 n’a pas suffit a leurs faire repoussé des kouilles ! . Salutations , d

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