INVITATION ONLY (絕命派對) de Kevin Ko (2009)

INVITATION ONLY

Titre original : Jue Ming Pai Dui – 絕命派對
2009 – Taïwan
Genre : Horreur
Durée : 1h35
Réalisation : Kevin Ko
Musique : Cody Westheimer
Scénario :  Sung In et Carolyn In

Avec Kristian Brodie, Bryant Chang, Vivi Ho, Ozawa Maria, Jerry Huang, Joseph Ma et Kao Yin-Hsuan

Synopsis: Cinq jeunes, provenant de classes modestes, sont invités par des riches à une soirée très privée. Tout se déroule parfaitement, et le club promet de réaliser tous les désirs lors de cette soirée : une voiture, un piano, tout est possible. Mais finalement, la véritable attraction de la soirée est tout autre, puisque le clou du spectacle sera la torture de ces jeunes gens pour satisfaire les envies et pulsions des riches.

Invitation Only a été vendu, au départ, lors du marché du film à Cannes, comme étant le premier slasher made in Taiwan. Le slasher, ce genre à présent dépassé dont on connaît tous les ficelles par cœur. Seulement à l’arrivée, Invitation Only est plus que ça, puisque si Slasher il y a, le film en mixe les éléments principaux avec les codes récemment instaurés par un autre genre de métrages, connu sous le nom de Torture Porn, torture flick ou peu importe. Hostel et Saw auront ouvert la voie, et beaucoup ont suivis depuis. Pour n’en citer que quelques uns, on pourra noter le remake de I Spit on Your Grave, ou encore le film Japonais Grotesque de Shiraishi Kôji. Presque, un nouveau filon qui ne cesse de s’agrandir, et qui est déjà épuisé jusqu’à la moelle. Que nous propose Invitation Only de nouveau ? Finalement, pas grand chose, mais s’il faut bien lui reconnaître quelque chose, c’est qu’il le fait pourtant très bien. Petit film Taïwanais donc, pas prétentieux (ce qui change de Hostel justement), qui a pour but de divertir les amateurs de sensations fortes, nous suivons le parcours d’un jeune homme, chauffeur de limousine. Avec une vie plutôt ratée, un fantasme constant sur une modèle de mode, et de luxe, le jeune homme va très rapidement se faire inviter à une soirée privée par l’homme qu’il conduit, en se faisant passer pour son cousin. Une fête sur invitation seulement, où tous les rêves peuvent devenir réalité, si on en fait la demande. Rapidement, en effet, le rêve s’ouvre à lui. Soirée folle, alcool, escargots, jolies filles, dont donc la star du X Ozawa Maria, revu récemment dans le très mauvais Erotibot. Tout ce dont notre personnage a toujours rêvé devient réalité. Les stars, l’argent, le sexe. Comme n’importe qui, il se prend au jeu, et nous aussi, car on se doute bien que la joie ne va pas durer.

Cette première partie, heureusement relativement courte (contrairement à Hostel, pour ne citer que lui), nous présente les 5 personnages principaux, plante le décor, et s’en sort finalement plutôt bien. Rien qui ne sorte de l’ordinaire, rien d’innovant, mais la réalisation, tous comme les acteurs, sont d’un bon niveau, si bien que l’on ne décèle pas encore de vraies fausses notes. L’ensemble se suit avec plaisir, les femmes sont jolies (ben ça aide toujours dans un film d’horreur) et les personnages plutôt bien écrits. Puis rapidement, tout bascule. Après le sexe et l’argent débarque l’autre côté du miroir, beaucoup plus sanglant et sans scrupules. Dans un premier temps, nos personnages invités là vont se retrouver dans un jeu de chat et de la sourie, donc la partie s’apparentant le plus au slasher. Plutôt bien menée, cette partie ne montrera quelques effets sanglants tout à fait potables, et malgré quelques défauts voyants et quelques incohérences, ou plutôt imbécilités de scénario, s’avérera d’un bon niveau. En effet, comment ne pas sourciller lorsque notre héro, poursuivi, se cache dans une pièce obscure, et ne trouve rien de mieux à faire que de s’éclairer au briquet, afin d’attirer un peu plus l’attention sur lui. D’autres petites fausses notes comme ça viendront se glisser dans le récit sans que cela ne dérange totalement ou ne nous sorte du métrage, tant le rythme général est suffisamment bien calibré pour nous faire passer le moment que l’on attendait. C’est alors que très rapidement, le film opère un virage pour entrer dans le film d’horreur beaucoup plus trash.

Les victimes, capturées, seront torturées et exécutées devant une salle pleine de riches qui sont là pour se détendre. Le principe, rappelant bien évidemment Hostel, sera pourtant beaucoup plus proche de celui d’Hostel 3, tourné et sorti bien après le métrage en question. Les bourreaux restent les mêmes, et les riches ne sont que spectateurs, savourant leurs repas et leurs boissons pendant les tortures. Les tortures, si elles font mal et restent plutôt saisissantes visuellement, n’iront pas aussi loin que d’autres films du genre. Elles feront pourtant preuve de suffisamment d’originalité pour intéresser le spectateur curieux. Dans son discours, pas franchement nouveau, Invitation Only n’en fera jamais trop, si bien qu’il ne sera pas prétentieux pour un sou, et on pourra même dire que sa dernière partie lorgnera plus vers le spectacle gore et fun que vers l’horreur extrême à laquelle on pouvait s’attendre au début. Si bien qu’en fin de métrage, on sort finalement content de la vision. Un film qui ne révolutionne absolument rien, mais sait divertir, sait faire mal à ses personnages et n’ennuie pas.

Les plus
De bons effets spéciaux
Bien rythmé
Des tortures bien trouvées
Les moins
Quelques fausses notes
Rien de neuf

En bref : S’il ne révolutionne rien, Invitation Only ne se moque pas de son spectateur comme Hostel, et s’avère être une plutôt bonne surprise.

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