THE KILLER EYE de David Decoteau (1999)

THE KILLER EYE

Titre original : The Killer Eye
1999 – Etats Unis
Genre : Monstre géant
Durée : 1h13
Réalisation : David Decoteau
Musique : Carl Dante
Scénario : Benjamin Carr, Rolfe Kanefsky et Matthew Jason Walsh

Avec Jacqueline Lovell, Jonathan Norman, Nanette Bianchi et Costas Koromilas

Synopsis : Lors d’une tentative pour prouver sa théorie que l’oeil humain, n’est qu’un passage, qui s’ouvrirait sur une autre dimension. Un brillant ophtalmologiste pratique sa dernière expérience sur un sans abris. Comme toutes les tentatives précédentes, celle-ci semble n’être qu’un lamentable gaspillage humain de plus…Mais l’œil du clochard s’élève alors dans les airs puis se met à grossir. Une nouvelle forme de vie est née. Un être apparemment invincible, constitué de pure énergie lumineuse avide de connaissance et poussé par un appétit certain pour les jeunes femmes.

Killer eye est un concentré du meilleur de Decoteau, et donc, du pire du cinéma. Tournant les films les uns après les autres, on remarque facilement sa marque de fabrique : des éclairages léchés et trop clean, des gars en calbutes, des scènes s’étirant, et une absence de scénario. Killer eye, c’est tout ça, et bien plus encore, sur la durée d’1h12. Avant d’aller plus loin, je tiens à préciser que cette critique ne peut retranscrire toute l’ampleur de l’ennui que provoque la vision du film. Au départ, on se dit, à la lecture de l’histoire, que nous allons peut être avoir une série B, lorgnant vers le Z, bien fun, avec un œil géant tuant sans vergogne et des scènes érotiques bien sympathiques. Fausse route. Le film s’ouvre sur des explications pseudo scientifiques ahurissantes de bêtises, et la qualité de l’interprétation, ainsi que la direction artistique en général, fait craindre le pire… à juste titre. Tous les stéréotypes du cinéma de genre sont réunis dans un immeuble, et avec un minimum de bonne volonté, il y avait moyen de faire quelque chose de sympa. Mais non, encore une fois. Pourtant, très rapidement, l’œil du titre, et de la pochette, fais son apparition. Grandissant jusqu’à atteindre une bonne petite taille, il s’échappe en allant dans des conduits de ventilation (classique), sans que personne ne soit au courant de son existence. Il faut avouer, vu la taille, que cet œil passe inaperçu !!

Maintenant, si vous vous attendez à un œil géant tuant les habitants de l’immeuble, et bien vous avez tort. Car notre œil n’est en réalité qu’un prétexte pour que Decoteau puisse tourner des scènes pseudo érotiques navrantes et super longues, chiantes, servies par des acteurs et actrices totalement à l’ouest. Le comble, l’actrice la plus mignonne n’apparait même pas nue. Decoteau avoue son homosexualité, et s’attardera plutôt sur les gars en calbutes et filme pendant des minutes l’actrice la moins bien desservie par la nature. Comme s’il avait fait le film pour lui sans penser à son public (et il en a un, malheureusement). Notre œil va donc jouer les voyeurs pendant tout le film, passant de chambre en chambre. Il en profitera pour espionner deux hommes drogués et une femme, avant d’aller la tripoter avec ses tentacules sous la couverture, puis il ira voir ailleurs, histoire d’espionner une autre femme, et aller lui rendre une gentille petite visite sous la douche. Il se sert de supers éclairs sortant de son œil pour hypnotiser sa proie et pouvoir se faire plaisir sur son corps. Mais uniquement se faire plaisir à lui, puisque rapidement, le spectateur ne regarde le film plus que d’un œil, attendant impatiemment la fin… qui mettra le temps d’arriver, malgré la très courte durée du film. Car les scènes se voulant « érotiques » durent des plombes.

Les situations, qui auraient pu virer sans cesse au délire le plus total, en resteront là. Des filles semi nues, des hommes en calbutes filmés pendant des heures, et un œil qui se ballade de pièces en pièces. Et ce n’est pas le final, où les occupants de l’immeuble décide de partir à la chasse pour empêcher l’œil de se reproduire et d’envahir la ville qui va nous réveiller, tant au final, il ne se passe absolument rien. On peut alors se demander l’intérêt d’un tel film. Et la réponse à cette question ne viendra jamais, il faudrait déjà qu’il y en est une. Pour ce qui est des « effets spéciaux », le film se contente d’éclairs numériques et… de l’œil, c’est tout. Plus que navrant. Si vous cherchez un film pour vous endormir, c’est le bon en tout cas. Aucun effet ne risquera de vous sortir du profond sommeil qui s’offre à vous.

Les plus

….

Les moins

Le film

En bref : Aucun intérêt, une arnaque totale, un film où il ne se passe rien, où il n’y a rien d’horrifique, juste un film prétexte à des scènes pseudo érotiques.

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