THE LOCKER 2 (渋谷怪談2) de Horie Kei (2004)

THE LOCKER 2

Titre original : Shibuya Kaidan 2 – 渋谷怪談2
2004 – Japon
Genre : Fantastique
Durée : 1h12
Réalisation : Horie Kei
Musique : Tsukazaki Yôhei
Scénario : Fukutani Osamu et Shibata Issei

Avec Hara Fumina, Matsuyama Kenichi, Mizukawa Asami, Morishita Chisato et Ota Chiaki

Synopsis : Ayano est près du lit de son ancien professeur qui soudainement lui donne la clé d’un casier, juste avant de mourir. Surmontant sa peur de ce casier qu’on dit maudit, Ayano va l’ouvrir pour découvrir ce qui se cache derrière la mort de son défunt professeur et de ses amis.

Et le voilà, le second et dernier opus de Shibuya Kaidan, ou the Locker, cette histoire d’un casier maudit, les personnes l’ouvrant étant destiné à mourir, subissant ainsi la malédiction d’un nouveau né indésiré. Dans ce second opus, nous ne perdons plus vraiment de temps dans l’exposition des personnages. Bien que les principaux personnages du premier opus soient tous morts, Reika est, elle, toujours sur son lit d’hôpital, ou Ayano, une jeune collégienne à qui elle donnait des cours, veille sur elle. Quelques instants à peine après le début, Reika rend l’âme, laissant dans les mains d’Ayano une clé. Celle, bien entendu, du cassier 0009 à Shibuya. Deux légendes circulent sur ce casier. La première dit que si l’on dépose un cadeau à l’intérieur, en pensant à l’être que l’on aime, et que cet amour deviendra possible. La seconde dit que quiconque se servant du casier sera frappé par une malédiction. C’est bien entendu la seconde option qui est de rigueur ici, comme dans le premier opus. Le film commence assez rapidement, puisque le personnage principal est maintenant Ayano. Personnage qui avait déjà été développé dans le premier opus. A présent, le réalisateur va pouvoir s’intéresser à sa malédiction, en nous dévoilant, comme dans tout bon film de fantôme, son passé et les raisons de ce qui se passe actuellement. Du premier opus, le réalisateur gardera également quelques personnages secondaires, notamment le docteur chargé d’aider la police à résoudre les meurtres et son assistante.

Toujours aussi court que le premier opus (1h10), le réalisateur va néanmoins ajouter quelques nouveaux personnages (on reconnaitra Matsuyama Kenichi), mais ceux ne feront que passer, histoire de multiplier les apparitions du fantôme. Le réalisateur aura voulut nous en mettre plein la vue, et y parvient, doublant le nombre d’apparitions comparé au premier opus, mais en faisant des personnages des fantômes sans âmes eux aussi, il oublie que l’on ne s’intéressera pas au sort de ces nouveaux persos. Pour couronner le tout, certaines auront des réactions tout à fait stupides. Sachant que le casier est hanté et qu’ils risquent de perdre la vie, ils vont quand même l’ouvrir. Heureusement, le tout est assez rythmé, et comme le premier opus, relativement bien emballé au niveau de la mise en scène, nous plongeant dans l’histoire malgré ces imbécillités. Comme pour le premier opus, le réalisateur choisira souvent, pour les apparitions, l’option de la facilité, en reprenant quelques idées que l’on connaît déjà, et que l’on a en général déjà vu ailleurs, en plus réussie. Mais reconnaissons tout de même un certain sens esthétique à ses scènes, d’autant plus que certaines parviennent à être véritablement flippantes. Encore une fois, notre fantôme, Nat-chan (nommée ainsi par la police) peut apparaître n’importe ou, et surtout, n’importe quand, que ce soit en public, ou non, ne laissant ainsi aucun moment de répit aux personnages.

Le fantôme peut ainsi apparaître dans la rue, au karaoké, dans la maison de sa future victime, à l’hôpital, dans un magasin. Peu importe l’endroit, sa cible n’est pas à l’abri. C’est en multipliant ses apparitions que le film gagne en rythme, mais perd en puissance plus il avance. On se retrouve devant un produit, certes efficace à plusieurs reprises, mais lassant et sans grande innovation. En supprimant quelques personnages inutiles pour raccourcir sa durée et en se fixant uniquement sur celui de Ayano, sans nul doute que The locker 2 aurait été une excellente suite, mais finalement, elle est juste au même niveau que son prédécesseur. Peut être qu’en ne faisant qu’un opus, en laissant quelques intrigues de côté, le film aurait été un très bon métrage de fantôme, bien que peu novateur. The locker 2 nous en met plein la vue au départ, nous laissant croire à une suite plus maîtrisée, mais ce n’est que pour mieux nous décevoir par la suite, laissant l’histoire s’éparpiller un peu dans tous les sens pour finalement pas grand chose, nous achevant lors de son final improbable, et surtout, laissant la possibilité d’une nouvelle suite un de ces jours. The locker 2 n’est pas désagréable, Ayano est un personnage sympathique, certains passages sont flippants, mais rien de plus.

Les plus

Une bonne continuité
De bons moments de peur

Les moins

Rien de neuf dans le genre
Ça lasse sur la fin

En bref : Contenant quelques moments stressants et bien emballés comme le premier opus, The Locker 2 peine à trouver sa route, multiplie les apparitions et les personnages ne faisant que passer, et finit par nous lasser, malgré de bons moments.

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