Titre original : Saw 2
2005 – Etats Unis
Genre : Horreur
Durée : 1h33
Réalisation : Darren Lynn Bousman
Musique : Charlie Clouser
Scénario : Leigh Whannell et Darren Lynn Bousman
Avec Tobin Bell, Glenn Plummer, Tim Burd, Shawnee Smith et Dina Meyer
Synopsis : Chargé de l’enquête autour d’une mort sanglante, l’Inspecteur Eric Mathews est persuadé que le crime est l’œuvre du redoutable Jigsaw, un criminel machiavélique qui impose à ses victimes des choix auxquels personne ne souhaite jamais être confronté. Cette fois-ci, ce ne sont plus deux mais huit personnes qui ont été piégées par Jigsaw…
Succès oblige, voilà que la première suite de Saw débarque pile un an après. Si Leigh Whannell, scénariste du premier opus, reste en parti derrière le projet (il n’est pas seul à l’écriture, mais le principal problème de cette suite ne viendra pas du scénario… quoique…), le réalisateur cède sa place à un nouveau venu : Darren Lynn Bousman, qui réalisera également les opus 3 et 4. Reprenant l’identité visuelle du premier opus, avec des teintes vertes lors de la majorité des scènes de meurtres et des scènes sadiques, il ira à fond dans le montage épileptique, déjà présent dans quelques scènes du premier opus, mais repoussera les limites ici. Enfin, Saw 2 se déroule quelques temps après le premier opus. Pour nous mettre dans le bain, quoi de mieux qu’une petite épreuve sadique concoctée par notre cher Jigsaw ? Un homme se réveille, avec un casque étrange autour du cou. Il a une minute pour trouver la clé avant que le casque ne se referme sur lui… casque orné de clous à l’intérieur. Le souci, c’est que la clé se situe derrière l’orbite de son œil droit. L’homme va échouer, et une enquête policière va commencer. Nous suivons Eric Matthews, qui très rapidement, va découvrir où se cache le fameux tueur au puzzle, le Jigsaw, de son vrai nom John. A peine quinze minutes après le début du métrage, la police débarque, et John se retrouve cerné. Heureusement, il a concocté un petit jeu pour ses amis policiers. Huit personnages sont enfermés quelques part, dans une battisse. Un poisson circule dans les lieux, et ils n’ont que deux heures à vivre, pour trouver des antidotes. Parmi les huit victimes se trouve Daniel, le fils de l’inspecteur. Le jeu peut commencer.
Directement, les défauts de l’œuvre sautent aux yeux, et peu de choses viendront sauver la mise. Le scénario, en s’attardant sur un nombre conséquent de personnages, ne parvient pas le coup de maître qu’était le premier opus. L’identification aux différents personnages s’avèrent à présent impossible, et les voir souffrir et mourir dans d’atroces circonstances ne provoque plus rien chez le spectateur, malgré l’inventivité des différents pièges. Pièges convenant au nombre de personnages, donc bien plus nombreux. Sur ce point, on ne peut qu’applaudir tant d’inventivité et de sadisme. On se souviendra de cette piscine contenant des seringues par millier, dans laquelle un des personnages devra plonger pour retrouver la clé du coffre contenant deux antidotes afin la fin du compte à rebours. Si le scénario s’avère un poil plus faiblard au niveau de la psychologie des personnages des victimes, il remontera grandement le niveau dés qu’il s’attarde sur les autres personnages, non captifs. Ainsi, John, le fameux Jigsaw, apparaît au grand jour, et son temps à l’écran permettra de développer son personnage. Tobin Bell, jouant le personnage, effectue ici un sans faute appréciable. Malgré les réactions plutôt prévisibles de son cobaye Eric, le face à face entre les deux hommes s’avère intéressant sur de nombreux points. Parmi les victimes, un seul personnage s’avérera véritablement passionnant, puisque ce n’est autre qu’Amanda, déjà rescapée du premier opus, participant une nouvelle fois au jeu sadique.
Mais si le scénario s’avère plus faible que celui du premier opus, il reste tout de même intéressant sur de nombreux points. Mais la mise en scène arrive, et tout se casse la gueule. En reprenant les différents codes visuels du premier opus, comme par exemple le montage parfois épileptique, les teintes vertes, cela aurait pu fonctionner, mais ça ne fonctionne pas, comme si le film n’avait aucune âme, n’innovait en rien et ne faisait que de la redite. La mise en scène plutôt plate laisse indifférent, et ne parviendra aucunement à mettre en valeur les points forts du scénario, préférant les rabaisser au niveau de ses points faibles. Comme pour le premier opus, on retrouvera diverses influences dans le scénario, mais le réalisateur ne parvient jamais à les mettre en avant, et il en devient vite pénible de suivre le sort de ces huit personnages, dont on ne souhaite finalement qu’une chose, c’est qu’il périsse le plus rapidement possible dans des meurtres plus sadiques les uns que les autres, devenant le seul intérêt de cette première suite. On n’en retiendra pas grand-chose finalement de ce Saw 2, mais la saga est lancée, et à l’heure actuelle, Saw 5 est déjà en préparation. Fort heureusement, l’épisode suivant relèvera le niveau de l’entreprise.
Les plus
Quelques scènes qui font mal (les seringues)
Les moins
Une suite inutile et inférieure
Assez vide
Mise en scène et photographie catastrophique
En bref : Une suite au scénario à la fois intéressant pour certains personnages et creux pour d’autres. Les mises à morts sont encore plus sadiques, et en deviennent le seul intérêt du film tant la mise en scène est désastreuse.