Dead Island (2011 – Défouloir Open World – Playstation 3)

DEAD ISLAND

2011
Studio : Techland
Editeur : Deep Silver
Genre : L’île des zombies
Multijoueur : Oui
Joué et testé sur : Playstation 3
Existe sur : Playstation 3, XBox 360, PC, Playstation 4, Xbox One

Synopsis : Le joueur se réveille dans une chambre d’hôtel sur une île paradisiaque, victime d’un terrible virus transformant tous les humains en zombies. L’objectif est de rester en vie, en massacrant les zombies de l’île. Le groupe de héros devra également aider les autres survivants, étant composé des seuls immunisés au virus.

Dead Island, c’était le jeu qui sortait d’on ne sait où, livré par le studio Techland, un studio polonais créé en 1991, développeur des Call of Juarez. Car si dans la forme, le jeu ne propose rien de neuf, puisqu’il nous propose un énième jeu de zombies, en mode FPS (vue subjective donc), Dead Island a quelques atouts de taille dans sa poche. S’il n’aurait pu être qu’un simple FPS, il s’en éloigne pourtant en mixant ce que l’on connait bien avec le RPG. On a donc le choix en début d’aventure entre quatre personnages, qui aura chacun ses capacités propres. Au fur et à mesure de notre avancée dans le jeu, des ennemis tués, des quêtes accomplies, on gagnera de l’XP ce qui nous permettra d’améliorer les compétences de nos personnages. Mais ce n’est pas tout, puisque Dead Island propose aussi de modifier ses armes afin de mieux se préparer aux combats. Ainsi, à des endroits particuliers, on pourra réparer ses armes, les customiser comme pour transformer une simple batte de baseball en batte à clous, ou encore mixer une machette et un taser.

Ce n’est pas le seul atout du jeu, puisque si la plupart des jeux des zombies se déroulent dans un environnement urbain, Dead Island, comme l’indique son titre, se déroule sur une île paradisiaque. Ainsi, on évolue sur des plages, de grandes forêts, on a la mer à perte de vue, et cet aspect dépaysant est franchement sympathique, surtout que le jeu est open world. On va où on veut, on prend les quêtes que l’on veut (bon bien entendu, certaines sont obligatoires pour faire avancer « l’histoire »), et pour se rendre à son objectif, on peut aussi bien emprunter les routes en voiture que traverser la forêt à pieds et j’en passe. Dead Island propose une assez grande liberté d’action et de mouvements qui est très appréciable à l’heure où les jeux de couloirs sont très nombreux. Et qui dit jeu de zombies dit bien entendu gore. Et le jeu l’est assurément. On avance, on croise pas mal de zombies différents, et on découpe, on frappe, on décapite, on tire. Un peu tout ce qui nous tombe sous la main peut servir d’arme, d’un simple couteau de cuisine à un morceau de bois. L’ensemble se fait donc rapidement fun.

Et du découpage, il va y en avoir. Découpé en plusieurs chapitres, l’histoire de Dead Island, très classique et parfois un peu Z se laisse suivre, mais s’apparente bien plus à un prétexte, puisque Dead Island est avant tout un jeu de survie, jouable à plusieurs. L’intérêt est alors décuplé et le jeu se fait sacrément fun, malgré une certaine répétitivité des quêtes (aller à un endroit, récupérer un objet, et le ramener). Malheureusement, sur l’ensemble de l’aventure, Dead Island va se traîner quelques défauts gênants. Aussi fun soit-il, son aspect survie sans véritable histoire, ou du moins sans vraie histoire palpitante en fait un jeu limité dans son concept. À moins de faire l’aventure totalement à plusieurs, le jeu peut devenir lassant, trop vite répétitif. Si bien que pour l’apprécier à sa juste valeur, si l’on joue seul, il ne faudra pas en abuser, et y jouer de temps à autres. Le plaisir de retourner sur l’île sera alors grandissant.

Dans le même ordre d’idée, on pourra également citer au niveau du maniement des choix étranges mais malheureusement dans l’ère du temps. Si en soit, diriger le personnage, frapper, changer d’arme ou ouvrir une porte est d’une simplicité extrême, certains passages comme pour repousser un zombie ou enfoncer une porte fermée se feront avec des QTE, faisant perdre un temps fou et laissant de côté la spontanéité du jeu. Ce sera au niveau de la map la même chose, puisque si le début séduit assurément, avec ces très beaux décors, cette eau bleue à perte de vue, le jeu va changer par la suite pour nous proposer des map bien plus classiques et donc bien moins prenantes et exotiques. Après l’île, on explorera des égouts (classique), une ville (méga classique), un commissariat (idem) ou une prison (un peu mieux). Comme si toutes les qualités du jeu s’éclipsaient petit à petit, faisant de Dead Island un jeu sympa mais bel et bien très limité par son concept et ses idées.

D’autant plus que si visuellement, les décors sont relativement beaux, voir même sublimes par moment, les personnages n’ont pas tous bénéficiés du même soin, donnant un rendu assez étrange par moment, notamment lors des cinématiques. On pourra souligner également quelques bugs de collisions, ou des ennemis qui vous tueront tout simplement en un coup sans que l’on ne comprenne vraiment pourquoi (heureusement, à ce niveau, les checkpoint sont nombreux et la vie des zombies ne remonte pas entre chaque mort du personnage). Le pari de Techland reste néanmoins réussi. Ils sortiront par la suite Dead Island Riptide, une suite plus ou moins inutile mais sympathique également, avant de laisser le développement de Dead Island 2 à un studio allemand pour se focaliser sur Dying Light qui sortira à la fin du mois sur PS4.

Les plus

L’île, c’est beau, ça change

L’aspect RPG

On est libre sur cette île

Par moment sacrément gore

Les moins

Des lieux parfois trop classiques sur la fin

Vite répétitif lorsque l’on joue seul

En bref : Sans être une bombe, Dead Island est un très sympathique jeu, qui commence fort, avec son lieu paradisiaque, son concept, la liberté qu’il donne au joueur. Toutes ces qualités s’estompent un peu sur la fin, mais l’aventure reste sympathique.

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