SLEEPAWAY CAMP 2: UNHAPPY CAMPERS de Michael A. Simpson (1988)

SLEEPAWAY CAMP 2 : UNHAPPY CAMPERS

Titre original : Sleepaway Camp 2: Unhappy Campers
1988 – Etats Unis
Genre : Slasher
Durée : 1h20
Réalisation : Michael A. Simpson
Musique : James Oliverio
Scénario : Fritz Gordon

Avec Pamela Springsteen, Renée Estevez, Tony Higgins, Valerie Hartman, Brian Patrick Clarke et Walter Gotell

Synopsis : Cinq ans après le terrible massacre du Camp Arawak, Angela Baker est engagée comme monitrice au Camp Rolling Hills. Malheureusement pour les adolescents désinvoltes, Angela s’apprête à enseigner aux « mauvais campeurs » une sévère leçon de survie à coups de couteau, perceuse, tronçonneuse et pire encore…

Le premier Sleepaway Camp, alias Massacre au Camp d’Été, avait été un petit choc lors de sa sortie, notamment grâce à ses quelques dernières minutes. Pourtant, il aura fallut attendre 5 ans avant qu’une suite ne débarque. Robert Hiltzik ne remet pas le couvert ni au scénario ni à la mise en scène, marquant l’arrivée de Fritz Gordon au scénario (il n’aura signé les scénarios que des second et troisième opus de la saga durant toute sa carrière) et de Michael A. Simpson à la mise en scène (qui signe également le troisième opus). Ce changement d’équipe annonce pas mal de changements, car si le premier était sérieux voir même assez noir, ce second opus vire clairement à la comédie gore, conne, et totalement fun. L’équipe aurait demandé à Felissa Rose de venir reprendre son rôle d’Angela, mais l’actrice n’apprécia pas le changement de ton de cette suite, et préféra préparer son entrée à l’université (elle avait 13 ans lors du tournage de l’original). Qu’à cela ne tienne, la production trouve rapidement une remplaçante : Pamela Springsteen, la sœur de… Bruce Springsteen. Face à elle, on trouve d’ailleurs Renée Estevez, la sœur de Charlie Sheen et Emilio Estevez. Alors, qu’est ce que le métrage va bien pouvoir inventer pour faire passer la pilule, cinq ans après l’original, alors que le slasher est en sérieuse perte de vitesse, que ce soit la saga Vendredi 13 ou Halloween ?

Simple, prendre tout ça sur le ton de l’humour, doubler les meurtres pour faire rougir Jason Voorhees, donner des punchlines à la tueuse, nous donner fatalement son identité dés la scène d’ouverture. Oh, et bien entendu, doubler voir tripler le nombre de plans nichons indiqués dans le cahier de charge. Ça fonctionne ? Si l’on parvient à mettre de côté l’opus original et son sérieux à toute épreuve, totalement. Oui, Sleepaway Camp 2 plonge dans la connerie volontaire et totalement assumée, oui le film n’est pas de très bon goût, mais il met de côté les bavardages habituels pour donner aux fans de slashers ce qu’ils attendent d’un film du genre : du gore et du cul. Autant dire que de ces deux côtés là, on est servis, et qu’on en rigole souvent. Oui, avec Sleepaway Camp 2, le spectateur pourra rire devant l’absurdité et l’originalité de certains meurtres, mais également devant une scène de sexe hilarante tellement elle paraît mal fichue. Volontairement ? Sans doute oui, et compliquée puisque l’équipe dû faire appel à une doublure pour l’homme de la scène, l’acteur étant encore mineur au moment du tournage. Sleepaway Camp 2, c’est un gros spectacle décérébré qui jamais ne veut paraître intelligent. Le premier meurtre débarque dés 5 minutes, à coup de tronc d’arbre et de langue tranchée. Ça annonce la couleur. Générique et directement ensuite, premier plan nichon. Oui le métrage ne se moque pas du spectateur.

Tellement que parfois on aurait presque pitié pour les jeunes femmes du casting se dénudant pour un oui ou pour un non à chaque scène. Même les jeunes enfants du camp se mettent à la fenêtre pour prendre des photos ! L’intrigue ? Angela tue tous ceux qui n’ont pas le bon comportement à son goût. Montrer ses seins, vouloir coucher, fumer des joints, ce genre de choses habituelles. Et c’est tout, purement et simplement, le film reprenant les clichés du genre et emballant le tout avec du fun. Car quand il faut tuer, Angela n’y va pas avec le dos de la cuillère : barbecue humain, couteaux, tronçonneuse, acide, perceuse… sans oublier bien entendu la noyade dans la fosse sceptique ! Oui, ça va loin, fuck la logique, tant que c’est fun. Le métrage place même lors d’une séquence un triple clin d’œil, avec un personnage déguisé en Freddy, un autre en Jason, et un autre en Leatherface. Alors oui, il est certain que les fans purs et durs du premier opus feront la tête devant cette suite qui change carrément de ton, mais à l’époque où le slasher était plus que saturé, cela permet au métrage de divertir.

Les plus

18 morts
Une ambiance résolument fun
Pas prise de tête
Ah des plans nichons il y en a

Les moins

Pour le fan du premier, la catastrophe
La connerie du film en rebutera plus d’un

En bref : Changement de ton pour cette suite qui ne se prend jamais au sérieux. Et finalement, ça fait du bien !

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