VENDREDI 13 LE CHAPITRE FINAL (Friday the 13th: The Final Chapter) de Joseph Zito (1984)

VENDREDI 13 LE CHAPITRE FINAL

Titre original : Friday the 13th: The Final Chapter
1984 – Etats Unis
Genre : Slasher
Durée : 1h31

Réalisation : Joseph Zito
Musique : Harry Manfredini
Scénario : Barney Cohen

Avec Kimberly Beck, Peter Barton, Corey Feldman, E. Erich Anderson, Crispin Glover et Alan Hayes

Synopsis : À Crystal Lake, Jason qu’on croit mort s’échappe de la morgue. Une famille s’installe dans leur maison de vacances, les enfants Trish et Tommy font connaissance avec Rob, un campeur. Or, Rob raconte à Trish qu’il est là pour venger sa sœur que Jason avait tuée, car il sait que Jason est revenu à Crystal Lake…

Malgré sa qualité toute relative, le troisième opus de la saga avait encore été un succès au box office. La Paramount lance alors la production d’un quatrième opus, mais Steve Miner, réalisateur des deux précédents, ne revient pas. La production remarque alors le slasher The Prowler de Joseph Zito sorti en 1981, et trouve donc son nouveau metteur en scène. Zito parvient même à ramener au sein de la saga Tom Savini pour les effets spéciaux. Étonnant, vu que les deux avaient donc travaillés ensembles sur The Prowler, un slasher carrément gore, alors que la saga Vendredi 13 est très souvent charcutée par la censure. Qu’à cela ne tienne, Zito impose quelques exigences dés le départ. Il ne veut pas de scène d’ouverture reprenant des scènes des trois premiers films (il perdra la bataille), il inclut beaucoup plus de gore et de nudité que les opus précédents. Malgré tout, le tournage tout comme la post production ne seront pas de tout repos, le réalisateur étant très exigeant avec ces acteurs (plusieurs manquèrent de quitter le plateau à cause des conditions de tournage), et la Paramount avance la date de sortie de plusieurs mois, passant de Octobre à Avril 1984. Malgré tout, que peut rajouter Joseph Zito à la saga atteignant son quatrième métrage, dont la plupart d’entre eux se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Dans l’histoire même, pas grand-chose, puisque nous avons encore une bande de jeunes venant passer un week-end au camp Crystal Lake, pour fumer boire et baiser.

Par contre, il ajoute quelques autres personnages qui tranchent un peu plus avec les habitudes de la saga. Il y aura ainsi le jeune Tommy Jarvis (Corey Feldman, les Goonies) qui donnera du fil à retordre à Jason et deviendra un personnage récurent de la saga, étant le personnage principal de l’opus 5 et 6 également (mais avec d’autres acteurs dans le rôle), mais également un chasseur en ayant après Jason pour venger le meurtre de sa sœur survenu dans le second opus, donc quelques jours plus tôt. Un personnage permettant de relier en quelque sorte le tout, avant que la saga ne quitte définitivement toute rationalité. Pour rappel, Jason se prenait tout de même une hache en pleine tête à la fin du précédent film, après avoir été pendu (mais ça, il survivait direct). Là, il s’échappe de la morgue en se lançant dans une série de meurtres trash (la décapitation à la scie, ça permet de bien commencer le film). Passé ce point de départ nous montrant que le mal ne meurt jamais tant que le box office est là, Zito donne néanmoins un aspect plus réaliste à ces situations, et rend Jason encore plus sauvage qu’auparavant. On notera d’ailleurs parmi les victimes la présence de Crispin Glover (Retour vers le Futur). D’ailleurs, ah ces pauvres victimes.

On retrouve bien là l’aspect sadique du réalisateur de The Prowler, puisque les morts sont brutales et nombreuses, avec pas moins de 13 morts, amenant Jason a déjà presque 40 victimes depuis le second opus. Cet aspect est clairement salvateur pour le métrage, avec bien entendu l’affrontement final entre le jeune Tommy et Jason. Sans ces éléments, ce Chapitre Final pas si final que ça aurait pu tomber dans l’oubli, tant il ne fait encore une fois que reprendre une formule établie. Il est d’ailleurs finalement assez étonnant de remarquer qu’il s’agît là de l’un des épisodes préférés des fans de la franchise. Mais il est vrai qu’en se penchant sur le reste de la saga, peu d’épisodes sont vraiment bons (le 5 est anecdotique, le 6 s’en sort en jouant la carte du fun, le 7 est trop censuré pour être intéressant, le 8 est une catastrophe…). Joseph Zito supprime le suspense de la saga, joue la carte du gore qui tâche, de la sauvagerie à l’état pur, et met un terme presque définitif aux agissements du tueur de Crystal Lake. Finalement, ça aurait sans doute du en rester là…

Les plus

Un épisode beaucoup plus sauvage et violent
Quelques personnages intéressants
Plutôt bien rythmé

Les moins

La censure est passée par là
Une intrigue en soit que l’on connait trop bien

En bref : La saga accueille Joseph Zito à la mise en scène, qui tente d’apporter la violence de son univers (The Prowler). Certes la censure est passée entre temps, mais ce quatrième opus s’en sort bien.

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