THE SCRIBBLER de John Suits (2014)

THE SCRIBBLER

Titre original : The Scribbler
2014 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h29
Réalisation : John Suits
Musique : Alec Puro
Scénario : Dan Schaffer

Avec Katie Cassidy, Garret Dillahunt, Michelle Trachtenberg, Eliza Dushku, Michael Imperiolo, Billy Campbell et Gina Gershon

Synopsis : Suki souffre de personnalités multiples, dont une plutôt violente, appelée le Scribbler. Son docteur accepte de la faire vivre dans la Tour Juniper, où vivent d’autres jeunes femmes sociopathes souffrant de problèmes psychologiques, à condition qu’elle suivre un nouveau traitement. Mais les suicides se succèdent rapidement à la tour Juniper après l’arrivée de Suki.

The Scribbler est un de ces énièmes films adapté de comic book, car, ben, c’est la mode, donc les producteurs prennent un peu tout ce qui est susceptible de fonctionner au box office et d’avoir de la gueule visuellement et paf, ça en fait un film. Sauf que The Scribbler, c’est un comic peu connu (j’ignorais son existence), adapté dans un film qui n’est qu’un DTV en France, réalisé par un inconnu (qui a réalisé Breathing Room, un autre DTV en France, ou récemment Pandemic), avec un casting qui attirera quelques curieux mais qui n’attirera pas le grand public. Car oui, Katie Cassidy (la série Arrow, Taken, le remake des Griffes de la Nuit), Michelle Trachtenberg (mais si, rappelez-vous, la sœur de Buffy dans la série Buffy contre les Vampires), Sasha Grey (The Girlfriend Experience) et Eliza Dushku (Détour Mortel, la fille de Schwarzy dans True Lies et tiens, Faith dans la série Buffy également), elles ont certes des belles gueules, mais elles ne ramènent pas les foules dans une salle de ciné. The Scribbler est d’ailleurs passé relativement inaperçu partout. Et à ma grande surprise, et bien je l’ai trouvé fort sympathique ce Scribbler. Bourré de défauts et de petites maladresses, avec un final qui part dans une direction à laquelle je n’adhère pas et que le budget ne permettait sans doute pas de mettre en image correctement de toute façon, mais plein de bonnes intentions, et proposant surtout un univers à part, singulier, assez barré et inventif, et donc par extension, prenant !

Le métrage nous raconte l’histoire de Suki, une jeune paumée souffrant de personnalités multiples, et qui accepte un nouveau traitement où elle doit grosso modo s’électrocuter pour faire disparaître ses personnalités une à une. Oui, il faut être maso, mais en acceptant le traitement, son docteur lui permet de quitter le milieu hospitalier pour s’installer dans la tour Juniper, avoir son propre appartement donc. Appartement se situant dans une tour au fort taux de suicide, mais surtout abritant une galerie de personnages à l’image de Suki : des associables souffrant de névroses diverses. L’univers est barré, chaque personnage unique (une fille a peur des vêtements, une autre porte des oreilles de lapin), les situations folles s’enchaînent à tel point que le spectateur se retrouve comme Suki, à se poser des questions sur sa santé mentale. Car oui, entendre un chien parler après s’être électrocuté et avoir recouvert sa chambre de messages écrits à l’envers, puis taper la discussion avec un ascenseur qui nous incite à monter en nous rassurant qu’il ne tombe en panne que deux fois par jour, avouons le, ce n’est pas très normal. Mais on se prend au jeu, et si l’intrigue en elle-même et plutôt mince, mais racontée de telle manière qu’on ne comprendra pas tout (voir pas toujours grand-chose), on s’en fou, allant de surprises en surprises, tout en évoluant dans un univers qui, via ses codes visuels et sonores, ne nous sont pas totalement inconnus.

Couleurs vives, personnages qui parlent à l’envers (Twin Peaks), personnages qui se découvrent des pouvoirs après l’utilisation de la machine de Suki (façon super héros donc), oui, le métrage évite de nous larguer totalement en incorporant des tics de mise en scène ou sonores qui nous sont familiers. Tant mieux dans un sens, sinon The Scribbler serait peut-être trop hermétique pour le spectateur non averti. Dommage que le métrage se fait par moment maladroit dans son traitement, et amène son intrigue doucement dans un final faisant échos à Matrix (combat, sous la pluie, au ralenti bien entendu), mais n’ayant pas le même budget pour son rendu visuel, ni le même talent au niveau des chorégraphies (N’est pas Yuen Woo Ping qui veut !). Du coup, The Scribbler, malgré son univers, malgré plein de bonnes choses, nous laisse sur notre faim, et surtout déçoit, avec en plus son final qui est ouvert pour une éventuelle suite (qui ne viendra sans doute jamais). Mais si comme moi, vous n’attendiez absolument rien du métrage, la déception ne sera pas immense que ça, et on préférera oublier ses faiblesses pour retenir la surprise de la première heure, plutôt bien foutue.

Les plus

Un univers assez barré
Une première heure très sympathique
Bourré de bonnes idées et intentions

Les moins

Des maladresses
Un final bien raté
 

En bref : The Scribbler est passé inaperçu, et pourtant, dans son domaine, il est franchement sympathique. Il n’a pas toujours le budget de ses ambitions (le final), il est parfois bordélique et maladroit, mais il propose un univers qui fait plaisir à voir.

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