PHANTASM OBLIVION de Don Coscarelli (1998)

PHANTASM OBLIVION

Titre original : Phantasm Oblivion
1998 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h30
Réalisation : Don Coscarelli
Musique : Christopher L. Stone
Scénario : Don Coscarelli

Avec Reggie Bannister, A. Michael Badlwin, Bill Thronbury, Heidi Marnhout et Angus Scrimm

Synopsis : Terrassé par le désespoir en apprenant qu’il est non seulement lui aussi une créature de l’Homme en Noir, mais encore qu’il l’a sans doute toujours été, Mike Pearson a décidé de fuir loin de Reggie, son meilleur ami, par peur de ses propres réactions peut-être, mais aussi pour lui épargner d’être traqué comme il l’est lui-même. De son côté, Reggie est acculé par l’Homme en Noir qui semble une fois de plus revenu à la vie. Pour une raison connue de lui seul, l’Homme en Noir décide d’épargner Reggie et même de le relâcher. Il semble que « le jeu ne fasse que commencer »…

Ah Phantasm ! Le troisième opus, de 1994, m’avait bien refroidit. J’étais un grand fan du premier opus, et j’aime beaucoup le second, et le troisième m’a déçu. Plus orienté action et comique tout en respectant l’univers, Don Coscarelli avait continué sa mythologie, et malgré la déception, quelques bonnes idées étaient là. Et pour une fois, pas de longue période à attendre, malgré l’annulation du projet Phantasm 1999A.D. écrit par Roger Avary, puisque seulement 4 années séparent le troisième opus de ce quatrième opus. On est loin donc des 9 ans séparant le premier du second. Le budget est cette fois revu à la baisse (600 000 dollars pour cet épisode), et Coscarelli en profite pour effectuer un retour aux sources, un retour à l’ambiance du premier opus. Et ça tombe bien, puisque pour moi, Phantasm Oblivion est tout simplement la meilleure suite de la saga. On y retrouve tout ce que l’on aime, tous les personnages, tous les éléments emblématiques, quelques réponses, de nouvelles questions, et un ton et une narration allant plus vers la notion de cauchemar éveillé. Comme le premier opus donc. Il fut d’ailleurs très surprenant de voir qu’à sa sortie, ce quatrième opus fut très critiqué, alors qu’il retourne aux sources, et que le troisième opus était justement critiqué pour sa liberté de ton. Quoi qu’il en soit, nous retrouvons ici Reggie en mauvaise posture, et Mike qui a prit la fuite. Exactement là où le troisième opus nous avait abandonné. Et en quelques instants, le fan sait qu’il va avoir exactement ce qu’il veut.

Le Tall Man est toujours impressionnant, ces sphères toujours bien présentes et meurtrières, Jody est de retour, Mike a évolué, ayant lui-même une sphère dans la tête, Reggie conduit toujours la même voiture, a toujours son double fusil à canons sciés. Et Coscarelli malgré son budget très réduit, fait bien les choses. Les nouveaux décors, que ce soit quelques furtifs lieux abandonnés, ou tout simplement le désert, sont magnifiques à l’écran, tout comme cette scène tournée à l’aube sans autorisation dans la plus grande rue de Los Angeles, sans aucun habitant. Mieux, Coscarelli se décide à nous donner quelques réponses sur les origines du Tall Man, et c’est un véritable plaisir malgré le petit budget de découvrir ces petits fragments de réponses, de voir Angus Scrimm jouer à la fois cet homme malfaisant, et cet homme innocent avant que tout ne commence véritablement. Mais Coscarelli, en renouant avec l’ambiance du premier opus, avec cette sensation de cauchemar où espace et temps se mélangent, ajoute quelque chose de surprenant et d’unique à son métrage. Une touche nostalgique ! On le sait, Phantasm, le tout premier, a été tourné de manière relativement amateur, avec un budget ridicule, et beaucoup de scènes furent coupées au montage, donnant cet aspect si étrange et unique au film. Ici, le réalisateur en profite pour insérer dans le montage des scènes retrouvées, mais le fait avec cohérence.

Un tour de force en quelque sorte, donnant un côté nostalgique fort bienvenue au film. Et surtout un côté encore plus énigmatique malgré tout, notamment lors de son final (que je trouve extrêmement beau pour ma part). Un final bien entendu étant la porte ouverte à une continuité, qui a débarqué ce mois-ci, enfin ! Phantasm Oblivion contient tout ce qu’un fan aime dans la saga, et le fait bien. Celui qui ne connait pas l’univers bien entendu sera, malgré un rapide résumé, très vite largué, et ne comprendra bien entendu même pas l’intérêt de la bobine, qu’il risquera de trouver beaucoup trop lente et ambiancée pour trouver quoi que ce soit auquel se raccrocher. Pourtant, Coscarelli soigne son film, et tout en renouant avec l’ambiance particulière du premier film, rythme son film comme il se doit, nous offrant encore des nains, des headshots, des boules tueuses, quelques monstres, des cascades en voiture. Oui, j’adore Phantasm Oblivion. Et ce n’est pas le fait que les fameux thèmes de la saga sont moins présents qui abaisseront mon verdict. Un très bel épisode !

Les plus

Un retour à l’ambiance du premier opus
Des scènes marquantes
Le Tall Man toujours impressionnant
La meilleure suite

Les moins

Un épisode plus étrange qui a moins plu

En bref : Phantasm Oblivion est tout simplement la meilleure suite de toute la saga. Quelques révélations, des moments marquants, une ambiance prenante doublée de moments nostalgiques, je n’en demandais pas plus.

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