THE HITCHHIKER de Leigh Scott (2007)

THE HITCHHIKER

Titre original : The Hitchhiker
2007 – Etats Unis
Genre : Suspense
Durée : 1h26
Réalisation : Leigh Scott
Musique : Chris Ridenhour
Scénario : Leigh Scott et Jeshua De Horta

Avec Jeff Denton, Sarah Lieving, Shaley Scott, Sarah Hall, Jessica Bork et Alexandra Boylan

Synopsis : Quatre jeunes femmes roulant à travers le désert vers Las Vegas font basculer leur voyage quand ils prennent un bel auto-stoppeur, apparemment amical. Quand leur voiture rend l’âme près d’un motel au milieu de nulle part, ils se trouvent pris au piège avec un tueur détestant les femmes et masochiste…

Parfois, on se lance dans un film sur un malentendu. En trouvant The Hitchhiker, j’étais persuadé d’avoir un film de 2004 réalisé par Robert Harmon. Oui vous savez, le réalisateur du film culte The Hitcher en 1986. À peine le film lancé et c’est le drame, en voyant The Asylum presents !!!! Un rapide checkage sur imdb, et merde ! Non, je voulais voir Highwaymen, et non pas The Hitchhiker ! Bon, tant pis, faut se lancer, ça ne dure que 1h26 et avec de la chance, ce sera bon… potable… moins pire que les autres productions Asylum. 1h26 plus tard, oui c’était moins pire, mais ce n’était pas bon pour autant. The Hitchhiker donc, l’histoire classique de 4 copines qui roulent de nuit en voiture et prennent un auto stoppeur tout gentil tout mignon. De suite on se rend compte que ça va voler haut en écoutant les demoiselles parler. Indice de la pauvreté et du niveau d’écriture ? Un « Rien qu’en le regardant je suis sûre qu’il a une grosse queue » devrait suffire comme exemple non ? Quelques minutes plus tard, nos cinq personnages s’arrêtent dans un motel sur le côté de l’autoroute, et préparez vous, car ce sera là l’unique décor du film, avec la route bien entendu. Ils s’arrêtent pour la nuit, prennent quelques bières, parlent, puis hop, une des mesdames, mariée bien entendu, se rend dans la chambre pour s’envoyer en l’air avec gentil monsieur. Normal quoi ! Le lendemain, monsieur révèle sa vraie nature : c’est un gros psychopathe. Un homme vient dépanner sa voiture, mais non, 3 balles à bout pourtant et c’est réglé, les scénaristes ont décidés que le lieu de l’action serait le motel, point final !

Sans être désagréable pour autant, on se rend vite compte que le film ne volera pas haut, ne fera pas dans l’originalité, et que c’est fauché comme les blés. Les mises à mort sont expéditives et souvent un peu mal fichues, la photographie n’est pas super jolie. Pourtant à quelques instants, le réalisateur parvient à poser une petite ambiance sympathique. Diantre, quelle est donc que cette fourberie ? Un rapide coup d’œil à sa filmographie, et on se dit que c’est un accident involontaire, puisque le jeune Leigh Scott a signé une multitude d’œuvres pour The Asylum, dont, attention les yeux : Frankenstein Reborn, King of the Lost World, Dracula’s Curse, Dragon, Transmorphers, Flu Bird Horror, ou encore Piranha Sharks… Oui, les quelques moments d’ambiance réussis de The Hitchhiker doivent être des accidents, obligé ! Bref, à partir de là, ça se bouge, et notre auto stoppeur, Jack de son petit nom, décide de faire du mal aux quatre jeunes femmes du casting. Ça implique donc, les insulter, les torturer, les ligoter, les violer aussi. Et parfois les tuer, mais doucement, car le casting n’est pas bien grand et il faut tenir sur la durée. Les dialogues sont toujours d’une vulgarité à toute épreuve, comme le démontre facilement un « si tu aimes tant ton mari, pourquoi m’as tu sucé hier soir et que j’ai mis ma bite dans ton cul ? ». De la pure poésie je vous jure ! En tout cas, Jeff Denton, jouant Jack, ne s’en sort pas trop mal.

Et puis forcément, le film se laisse aller à tous les clichés, avec la tentative d’évasion des jeunes femmes, la voiture qui ne démarre pas, le méchant que l’on croit mort et va se relever pile au bon moment car sinon le film serait trop court. Mais bon, pourquoi pas, à défaut de surprendre, le film se fait terre à terre et on évite donc les débordements d’effets numériques comme Asylum sait si bien nous les offrir sur un plateau. Le souci, c’est que quand le film doit véritablement s’emballer, à coup de fusillades (car deux flics passent dans le coin) ou de poursuites (une fille se faisant poursuivre en voiture), la mise en scène, le jeu des acteurs (il faut voir les filles tenir une arme…) ou même la musique, tout s’emballe et devient risible. Pire, la fameuse musique qui reviendra à chaque scène qui bouge un peu devient vite énervante, en plus de déclencher quelque part l’hilarité. Le film nous propose même un dernier acte à l’image du reste, c’est-à-dire totalement convenu, prévisible et facile. Reste que pour du Asylum, ça tiendrait presque la route, avec un peu plus d’argent et des dialogues mieux écrits.

Les plus

Jeff Denton plutôt convaincant
Ça tient presque la route

Les moins

Prévisible et cliché
Fauché
Des scènes ridicules

 
En bref : The Asylum aussi peut livrer son film sur un auto-stoppeur psychopathe. Et rien à faire, si c’est un poil mieux, ça reste une production The Asylum !

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