DANGANRONPA 3 : THE END OF HOPE’S PEAK HIGH SCHOOL (ダンガンロンパ3 –The End of 希望ヶ峰学園) de Kishi Seiji (2016)

DANGANRONPA 3 : THE END OF HOPE’S PEAK HIGH SCHOOL

Titre original : ダンガンロンパ3 –The End of 希望ヶ峰学園 – Danganronpa 3: Ji Endo obu Kibōgamine Gakuen
2016 – Japon
Genre : Animation
Durée : 25 épisodes de 24 minutes
Réalisation : Kishi Seiji
Musique : Takada Masafumi
Scénario : Kaihô Norimitsu
Avec les voix de Ogata Megumi, Hikasa Yôko, Saito Chiwa, Ishida Akira, Hirano Aya, Nakahara Mai et Takayama Minami

Synopsis : Naegi Makoto, qui a vaincu l’ultime désespoir Enoshima Junko en jouant à son terrible jeu de massacre contre sa volonté, travaille pour la Future Foundation, et est accusé de trahison pour avoir tenté d’aider des survivants de l’armée de Junko. Alors qu’il doit être jugé, lui et les membres de la fondation sont enfermés dans un complexe afin de participer à un dernier jeu de massacre afin de démasquer le traitre qui se cache parmi eux.

Danganronpa, en voilà une saga passionnante et complexe, commencée en 2010 avec le premier jeu Danganronpa sur PSP. Un visual novel fort sympathique, bien écrit, prenant. Rapidement, il a été adapté bien entendu en anime, en manga, tout ce que l’on veut. La joie des multi support au Japon. En 2012 sortait le second jeu Danganronpa, adoré par tous les fans du premier, sauf… et bien sauf moi. J’avais trouvé que le jeu allait un peu trop loin dans son délire, et j’avais moins accroché, tout en trouvant le jeu sympathique et en adorant un des personnages. Mais Spike Chunsoft, le studio a l’origine des jeux et de l’anime, a décidé de se la jouer différemment. Au lieu d’adapter bêtement le second jeu en une série de 13 épisodes encore, ils livrent un spin of en mode TPS sur PS Vita, puis une série animée Danganronpa 3, qui n’adapte rien du tout, et fait à la fois office de suite et de prologue. Découpé en deux arcs différents de 12 et 11 épisodes, et d’un épisode final, Danganronpa 3 nous raconte donc les événements faisant suite au second jeu avec les personnages du premier jeu, et ce qui s’est passé avant le premier jeu, avec les personnages du second, avant de conclure le tout. Ça va, vous suivez ? De quoi contenter tout le monde donc, avec les personnages du premier jeu, du second jeu, et même du spin of. Du coup oui, contrairement à la première série animée, cette nouvelle série de 24 épisodes s’adresse aux fans, et aux fans seulement, les autres passeront à côté de beaucoup d’éléments voir ne comprendront pas toujours tout, même si certains ajouts, surtout ceux du spin of Ultra Despair Girls, ne sont pas utiles et font plus office de fan service.

Mais oui, pour qui n’a jamais touché aux jeux, certains éléments paraitront étranges et forts compliqués. Premier arc de la série, l’arc Future. Celui-ci se déroule après la fin du second jeu. Naegi Makoto est amené avec ses camarades Kirigiri Kyoko et Asahina Aoi au QG de la Future Foundation où les hauts gradés l’attendent pour le juger. Notre pauvre héros, symbole de l’espoir depuis le premier jeu (et donc la première série animée), est accusé de trahison puisqu’il a tenté d’aider les quelques survivants de l’armée de Junko en supprimant leurs souvenirs au lieu de les éliminer. Rapidement, le lieu est attaqué, les membres endormis, et à leur réveil, les voilà obliger de participer à un nouveau jeu de massacre, un poil différent. Ce coup-ci, un traitre est parmi eux. Toutes les 2h, les personnages seront endormis, à l’exception du traitre, qui pourra alors tuer une personne. Le but est donc de démasquer le traitre. Mais ce n’est pas si simple, puisque les « joueurs » sont équipés de bracelets, et que chaque personnage a une action interdite. S’il l’effectue ou s’il retire le bracelet, celui-ci enverra dans leur corps une dose mortelle de poison. Bien entendu, ces actions ne vont pas faciliter la survie des différents personnages. Makoto par exemple n’aura pas le droit de courir dans les couloirs, peu pratique vu que tout le monde voudra sa peau, persuadé qu’il est le traitre. Asahina, forte en combat, n’a pas le droit de se prendre un coup de poing ou de pied, ce qui la force à éviter tout contact. Des contraintes parfois bien sadiques, surtout vers la fin, et parfois amusantes.

Ce premier arc de 12 épisodes, malgré quelques moments allant sans doute un peu trop loin, parvient malgré tout à passionner sur la durée, les personnages se montrant plus complexes qu’ils n’en ont l’air, et surtout certains épisodes étant assez chargés en émotions, en se débarrassant de personnages que l’on apprend à apprécier. Et puis nous retrouvons avec plaisir les survivants du premier jeu. Reste que l’épisode se déroulant à Towa City, permettant de placer Genocide Jack, mais aussi la sœur de Makoto et Monaca, deux personnages introduis dans la saga par le spin of, n’est pas franchement utile et sert plutôt à faire plaisir aux fans. Vient alors le second arc, l’arc du désespoir. Là, l’histoire fait office de prologue au premier jeu, avec les personnages du second jeu, puisque tout nous ramène à la classe de la 77ème promotion du lycée Hope’s Peak, et donc à ce qui a déclenché la destruction de la Terre. Occasion de retrouver le personnage de Chiaki (mon personnage préféré du second jeu), et de nous montrer Junko vivante et préparant son plan. Tous les événements trouvent alors une explication logique, et les personnages du second jeu trouvent alors plus de profondeur, et d’humanité. Même si certains personnages m’énervent toujours un peu (mais l’anime ne s’axe pas beaucoup sur eux), l’ensemble prend, et cet arc propose donc forcément une narration totalement différente de ce que l’on avait l’habitude de voir.

Pas de jeu de massacre, pas de Monokuma non plus, mais les prémices de l’intrigue qui se mettent en place, des liens développés entre les personnages, de nouveaux qui apparaissent, et certaines actions du premier arc qui prennent tout leur sens également. Cet arc surprend même en se faisant par moment sadique et très dur. Mais voir la manière dont Chiaki évolue en tant que personnage, et voir à l’écran une Junko toujours aussi hystérique et changeant dans son comportement fait grandement plaisir. Oui, j’aime beaucoup le méchant des jeux, que voulez-vous, donc pouvoir la voir plus longtemps à l’écran, ça me va. Il ne reste alors plus qu’à la série de clore convenablement toute son intrigue. Pour cela malheureusement, un seul et unique épisode, l’arc de l’espoir. Et là, déception, un épisode un peu trop court pour amener tout cela à terme. Plaisant, mais laissant sur notre faim, simpliste vu les 24 petites minutes qu’on lui offre. Malgré tout, pour le fan, Danganronpa 3 nous permet de voir à la fois le commencement de l’histoire, un nouveau jeu de massacre, et dans un sens, une conclusion, avec une animation réussie, un ton sombre, quelques notes d’humour, pas mal de personnages, le tout correctement mis en image, et toujours avec la même musique. Puhuhuhuhuhu !

Les plus

Retrouver l’intégralité des personnages
Un nouveau jeu de massacre tordu
Voir enfin comment Junko a tout lancé
Un ton parfois sombre et désespéré

Les moins

Une conclusion précipitée
Les personnages de Ultra Despair Girls

En bref : Voilà une nouvelle série qui ose à la fois conclure et servir de prologue, sans adapter le second jeu. Tout n’est pas parfait, certains personnages ne sont là que pour le fan service, mais l’ensemble est prenant et nous en apprend vraiment plus. Le prologue ose chambouler un peu la narration classique, tandis que la suite permet un jeu de massacre un peu différent.

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