Titre original : Star Trek Generations
1994 – Etats Unis
Genre : Science Fiction
Durée : 1h58
Réalisation : David Carson
Musique : Dennis McCarthy
Scénario : Ronald D. Moore et Brannon Braga
Synopsis : Il y a quatre-vingt ans, le capitaine Kirk disparaissait lors d’un combat suite à un appel de détresse : les Borgs avaient alors ravagés la planète El-Laurian et il ne restait plus que quelques survivants, dont le scientifique, Tolian Soran. Près d’un siècle plus tard, le capitaine Jean-luc Picard est aux commandes de l’Enterprise D et s’apprête à sauver de nouveau Tolian Soran. Ce dernier souhaite à tout prix retourner dans le Nexus, qui est en réalité la porte vers une autre dimension. S’il parvient à y revenir, c’est la destruction de deux systèmes solaire et la mort de millions de personnes assurée. Dans cette course contre la montre, le capitaine Picard va recevoir un coup de main inattendu…
En 1991, Star Trek 6 signait un au revoir de la part de l’équipage original de la saga, et de la série. Et par la même occasion, le film réussissait à être un des meilleurs de la saga, grâce à un bon mélange entre grand spectacle, développement de personnages et une intrigue politique. La Paramount décide que le prochain film mettra en scène l’équipage de la série The Next Generation. Adieu donc le capitaine Kirk, bonjour le capitaine Picard. Le producteur a alors la dure tâche de faire passer dans le film le changement de générations, avec 80 ans d’écart entre l’équipage du capitaine Kirk et celui du capitaine Picard. Les deux capitaines dans le même film, de manière plutôt sympathique d’ailleurs. Lors d’une mission de routine, alors qu’il n’est plus capitaine, Kirk, ainsi que Chekov et Scotty sont à bord de l’enterprise, mais un triste événement laisse le capitaine pour mort. 80 ans plus tard, Picard se retrouve face au même souci. Pas très subtil, mais ça fonctionne pour faire un lien. David Carton qui signe là son premier long métrage (il signera en 2002 le téléfilm Carrie d’après Stephen King) récupère 35 millions de dollars pour le film. Et ça aurait pu être excellent, sauf que face à certaines demandes de la Paramount, Star Trek Generations ne demeure qu’un sympathique divertissement, mais un divertissement très décevant malgré tout. Pour ma part déjà, de manière plus personnelle, j’aurais eu un peu de mal à accrocher au nouvel équipage. Oui, je n’ai vu aucune série Star Trek, mais après 6 films, je m’étais un minimum attaché à l’équipage original. Là, je découvrais Picard et sa bande, et autant certains moments fonctionnent, autant d’autres non. J’en aurais apprécié certains, d’autres non.
En particulier Data, un robot donc, avec lequel j’aurais eu pas mal de soucis. Sur le papier, les soucis de Data sont intéressants, il cherche à comprendre les émotions humaines, allant jusqu’à utiliser une puce lui donnant des émotions. Mais à l’écran, et ce par pression de la part de la Paramount, il ne se retrouve être que le comique de service. Et au bout de 2 minutes à l’entendre rire pour une blague entendue dans la série et que je ne connais donc pas, j’avais juste envie de la baffer. Même sans cet élément, le traitement de son personnage n’est pas des plus passionnants. À côté de ce nouvel équipage, quelques seconds rôles ou caméo intéressants, notamment Whoopy Goldberg dans un petit rôle, et Malcolm McDowell dans le rôle du méchant de l’histoire. Et malgré quelques facilités scénaristiques et autres moments moins convaincants, il faut avouer que ça fait souvent plutôt bien le boulot. Star Trek Generations n’ennuie pas, possède quelques bons moments, et quelques scènes à effets spéciaux plutôt très bons d’ailleurs. Parmi les meilleurs de la saga même, ce qui n’est pas rien. Quelques images et panoramas marquent, quelques scènes, notamment avec Picard et son lien étroit avec la mort sont presque touchantes et donnent immédiatement un côté humain à son personnage qui est un gros plus. Mais plus le film avance, plus il semble se laisser aller à quelques facilités pour amener un final faisant office à la fois de fan service, mais également de conclusion pour tout l’arc du capitaine Kirk. Car ce n’est un secret pour personne, mais Kirk va revenir à la fin, pouvant ainsi grâce à un secret scénaristique faire équipe avec Picard.
Une idée en soit pas stupide, bien qu’amenée de manière bien simpliste, et faisant bel et bien office de gros fan service envers les fans des deux séries Star Trek, mais qui trouve en réalité rapidement ses limites. Notamment quand les décisions des personnages commencent à avoir pas mal de failles. Le moment où Kirk et Picard décident de revenir pour sauver le monde notamment leur donne du fil à retordre totalement inutile. Et il y a bien entendu le dernier choix imposé par la Paramount, pour se débarrasser définitivement du capitaine Kirk. Un choix dans le fond encore une fois également logique ou presque, pouvant amener pas mal d’émotions notamment de la part des fans de la première heure, ou même sur moi qui venait de découvrir les six premiers films, mais qui dans la pratique et surtout dans sa mise en image, se plante quelque peu. Le tout notamment grâce à un plan totalement raté qui m’aura fait chantonner devant mon écran « le petit bonhomme en mousse ». Et oui, les chutes de mannequin au cinéma, quand c’est voyant, ça en fait prendre un gros coup à la crédibilité. Et du coup, c’est dommage. Ce film en souffre, de son décalage souvent entre intentions et résultat à l’écran. Parfois certains éléments mal pensés (l’humour de Data) semblent avoir eu un soin particulier, mais d’autres éléments bien pensés semblent torchés. Ce qui en fait donc un film très bancal, mais divertissant. Loin d’être le pire de la saga, mais loin d’être dans les meilleurs. Un changement d’équipage juste sympathique.
Les plus
Deux équipages dans le même film
Quelques bonnes idées sur le papier
Un film divertissant
Les moins
L’humour bien trop présent, et pas drôle
Quelques maladresses et facilités
En bref : Le film avait la lourde tâche de passer d’un équipage à un autre, et le résultat est en demi teinte. Il y a du bon, et du beaucoup moins bon. Le spectacle reste divertissant et rythmé, mais bien bancal.