RISE OF THE MACHINE GIRLS (爆裂魔神少女 バーストマシンガール) de Kobayashi Yuki (2019)

RISE OF THE MACHINE GIRLS

Titre Original : Bakuretsu Machine Shoujo Burst Machine Girl – 爆裂魔神少女 バーストマシンガール
2019 – Japon
Genre : Délire non maitrisé
Durée : 1h16
Réalisation : Kobayashi Yuki
Musique : Nakagawa Kô
Scénario : Kobayashi Yuki et Tsugita Jun

Avec Tsukimiya Himena, Hanakage Kanon, Sakaguchi Tak, Kitahara Rie, Negishi Toshie, Sasaki Kokone et Yabe Taro

Synopsis : Le monde va mal, et pour survivre, les pauvres doivent vendre leurs organes ou leurs membres, tout en étant contraint de vivre, entre eux, dans la pauvreté. Deux sœurs, dont l’une a perdue son bras, décident de se venger de l’organisation trafiquant les organes en les éliminant, avec l’aide d’un tueur professionnel qui se joint à elles.

Quand j’étais tombé sur l’annonce du projet, déjà tourné, j’étais content. Car si le cinéma d’exploitation Japonais fauché à base de filles Japonaises souvent dénudées et perdant 5 litres de sang à chaque membre tranché avait fini, comme pour beaucoup, par me gaver, avec beaucoup trop de métrages du genre, pas toujours glorieux, à la fin des années 2000 et au début des années 2010, ce genre de métrage finalement est presque devenu rare aujourd’hui. Iguchi continue de tourner évidemment, mais ses farces sont plus débiles que sanglantes, quant à Nishimura, il a l’air d’avoir de plus en plus de mal à lancer ces projets. Du coup, l’annonce d’un reboot de The Machine Girl, produit par Nishimura, que Iguchi ne réalise pas (ouf), avec non pas une mais deux filles à mitrailleuses ce coup-ci, et le tout légèrement surveillé par l’équipe habituelle, j’étais confiant. L’équipe habituelle ? Oui, comme je le disais, Nishimura est à la production, et au scénario, on trouve Tsugita Jun, qui avait œuvré pour Iguchi sur Mutant Girls Squad et Tomie Unlimited. De plus, on retrouve devant la caméra Sakaguchi Tak, toujours dans les bons coups pour prendre la pause, et si possible, distribuer quelques coups bien placés. L’affiche était kitch et annonçait un rendu fou et con, les actrices sont mignonnes bien que n’ayant pas fait leurs preuves (sauf si jouer dans l’affreux Red Blade en 2018 compte), et le réalisateur était un parfait inconnu donc laissons lui une chance. Puis les premiers avis sont tombés, des avis peu glorieux. Qu’à cela ne tienne, et même si le film aurait mis un sacré bout de temps avant de sortir sur le marché pour une raison que j’ignore (ou pour la même raison que tous les films depuis début 2020), j’étais toujours preneur, surtout avec la durée annoncée de seulement 1h16. Et vous savez quoi ? Je déteste ça, mais j’aurais pu m’abstenir, tant Rise of the Machine Girls est une catastrophe.

Pas dans le sens où le grand public l’entend, car évidemment que c’est fauché, évidemment que les effets seront ratés dés que ce sera numérique, bien sûr qu’aucun acteur n’aura d’oscars, ou que le scénario ne parlera pas de soucis de société, même si on aurait pu en rêver avec Nishimura à la production. Non, c’est une catastrophe à son petit niveau, au niveau d’une production de son style. Des gags qui échouent lamentablement 90% du temps, un récit qui prend 50 minutes à démarrer alors que l’ensemble ne dure que 1h16, des effets gore très convaincants puisque signés Nishimura mais ultra rare, du numérique absolument catastrophique à la place un peu partout, même pour beaucoup de giclées de sang, et le pire du pire sans aucun doute, des idées, nombreuses, mais souvent gâchées par un réalisateur que l’on ne sent pas totalement à l’aise avec ce qu’il doit filmer, ou tout simplement qui a une vision bien différente de ce qu’un film gore un peu débile devrait être. Car nous faire un combat en plan séquence avec fusillades, le tout dans un entrepôt désaffecté comme souvent quand il y a peu d’argent, ça peut le faire avec une chorégraphie un minimum travaillée. Après tout, en revenant 10 ans en arrière, Sakaguchi Tak justement nous faisait le coup dans sa partie de Mutant Girls Squad, avec un plan séquence dans la rue qui n’était certes pas parfait, mais qui avait un minimum de gueule. Ici, ça commence bien, on veut y croire, puis tout à coup, l’action se passe en arrière-plan pendant que Tak prend la pause au premier plan, ou alors ça passe en accéléré pendant 15 secondes pour amener plus rapidement à la fin du plan, et je ne comprends pas le pourquoi du comment ! Même chose lorsque le film introduit deux personnages féminins censés représenter une grande menace pour nos héroïnes, on se dit que malgré le design ridicule, l’ensemble va décoller, déborder d’imagination, ou se faire généreux, comme chez Nishimura qui parvenait en 30 minutes sur le final de Mutant Girls Squad a mettre plus d’idées et plus de gore que dans un film entier en temps normal.

Rien ici, trois giclées de sang en numérique, des acteurs qui tombent lamentablement au sol, un pseudo effet gore qui n’a même pas de sens, puis notre super Machine Girl parvient à vaincre ces deux ennemis avec facilité, pour une menace qui aura duré environ 3 minutes à l’écran. Le film n’a pas d’enjeux, pas de rythme, ne propose rien de véritablement excitant sur toute la durée. Alors qu’en fond, en grattant bien, on peut les trouver les idées. Avec cette société profitant des pauvres pour récupérer leurs organes et membres et ainsi en faire un juteux commerce. Avec cette relation entre sœurs, l’une ayant perdue son bras, et l’autre s’étant mutilée au même endroit pour rester proche de sa sœur. Les idées, elles sont toutes là, mais pour une raison inconnue, réalisateur et scénaristes n’en font rien, ou s’en foutent. Le constat est sans appel, et ce malgré les bons effets dés qu’ils sont fait sur le tournage, et malgré, il est vrai, un ou deux gags qui font mouche… ainsi que le joli minois de Tsukimiya Himena, fort séduisante même couverte de sang. Par contre, s’il y a bien une chose que le film a voulu faire, et fait tout pour répondre aux attentes des perv… des fans, c’est en nombre de plan culottes, astronomique. Les culottes blanches, elles sont partout. Et autant quand on m’en donne quelques-uns, je peux en rire. Autant quand on m’en place un totalement gratuit, je me marre. Autant quand on m’en donne une cinquantaine sur juste un peu plus d’une heure, je soupire en me disant que c’est sans doute le seul argument commercial du métrage…

Les plus

Les rares effets gores
Tsukimiya Himena, charmante
Pour les amateurs, comptez les plans culottes

Les moins

Comme souvent incroyablement fauché
Rythme aux abonnés absent
Jamais intéressant
Ça démarre peu de temps avant de s’arrêter
Les effets numériques
La plupart des gags sont pathétiques

En bref : Rise of the Machine Girls est un reboot totalement foiré de The Machine Girl, et on ferait mieux de l’oublier. Ça manque d’idées, ça manque d’envie, de folie, de gore, de tout.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ The few gory effects
♥ Tsukimiya Himena is cute
♥ For the fan, you can count the panties shots
⊗ As always, it’s really cheap
⊗ Very bad rhythm during the entire film
⊗ Never interesting
⊗ When it starts, it’s the end in fact
⊗ The CGI
⊗ Most of the jokes are just not funny
Rise of the Machine Girls is a bad reboot of The Machine Girl, and we better forget about it. It lacks fun, ideas, envy, madness, gore, everything.

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Loving movies

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading