ADA PART 2 (讐 ~ADA~ 絶望篇) de Shiraishi Kôji (2013)

ADA PART 2

Titre Original : Ada Zetsubô Hen – 讐 ~ADA~ 絶望篇
2013 – Japon
Genre : Here we go again…
Durée : 1h17
Réalisation : Shiraishi Kôji
Scénario : Shiraishi Kôji

Avec Arai Manami, Endô Yumi, Fukada Seina, Furukawa Konatsu, Inukai Wakahiro, Itô Maki, Izunome Mari, Maikawa Aya, May, Mori Saki et Moriya Fumi

Synopsis : Alors qu’une équipe tourne une publicité dans école, deux élèves entrent dans l’établissement et prennent la classe en otage.

Je m’étais déjà fais la remarque pour le premier film, mais dans le milieu du petit V-Cinema (bien que ces films sortent dans quelques salles, donc où est la limite ?), c’est commun de faire des histoires tenant en deux films. Dokuro Part 1 et 2, Corpse Prison Part 1 et 2, Black Maiden Chapter Q et A… Pourquoi pas, mais dans ce cas, pourquoi faire des films si courts (entre 1h et 1h15), dont finalement l’existence de deux métrages, comportant finalement souvent des longueurs, voir une partie 2 moins intéressante, a bien du mal à se justifier, artistiquement parlant. Commercialement parlant c’est une toute autre histoire évidemment, puisque le spectateur ayant loué ou acheté le premier film sera quelque peu forcé à louer la suite pour connaître la fin. On en arrive donc à Ada Zetsubô Hen, ou Ada Part 2, de Shiraishi Kôji, qui, malgré le nombre de films incalculables à son actif (il ne chôme pas le bougre), n’avait pas encore, de mémoire, cédé à ce procédé. Jusqu’à cette année 2013 et les deux parties d’Ada donc. Pour rappel, la première partie, qui ne durait que 1h10, semblait avoir tout dit et tout raconté, même si ce n’était guère passionnant ou crédible. Deux étudiantes, une prise d’otages, quelques morts, un headshot, fin, on en parle plus. L’astuce pour pouvoir nous livrer une partie 2 est simple, on a plus ici un 1.5 qu’une suite, puisque le film change juste le point de vue de l’histoire pour nous raconter en réalité les mêmes événements. Inutile ? Oui et non. Oui car du coup, avec ses 1h17 au compteur, on a un bon 40 minutes que l’on a forcément déjà vu. Non, car en passant de la victime au bourreau comme personnage principal, Shiraishi semble bien plus à l’aise (les idoles, c’est une autre histoire).

Et surtout, il laisse enfin au placard le concept de found footage, puisque le premier film était filmé à travers la caméra d’une petite équipe de reporter présents dans l’école. Shiraishi donc fait le choix du vrai film, de mettre en avant son « méchant », et pour bien nous faire comprendre les motivations et renverser le jeu, enfin, ses cartes, il se permet un assez long prologue se déroulant avant le premier film. Assurément du coup le plus intéressant, puisque ne nous montrant que des choses inédites, avec un personnage un peu plus fouillé. Ça ne joue toujours pas très bien, mais ce début, il fait plaisir malgré tout. Car oui, on n’a pas l’impression que l’on se moque de nous, contrairement à ce qui suivra. Car en l’état, on se dit surtout qu’il aurait été plus judicieux, ou du moins plus digeste de supprimer l’ouverture du premier film (ce long spot pour les cours privés scolaires, durant cinq bonne minutes) pour le remplacer par l’ouverture de ce second film, et ainsi ne faire qu’un métrage d’1h30. Mais non, les lois du marketing sont impénétrables. Donc du coup, le film nous fournit durant sa première partie du background sur les personnages, pour que l’on comprenne mieux les motivations de Miho, ces camarades de classes, que l’ensemble ne soit plus aussi manichéen, même si on ne va pas se mentir, ça reste relativement léger. Mais ça se regarde. Sauf que lorsque les événements du film doivent alors rejoindre ceux du premier, vous pouvez faire une bonne sieste car à moins de vouloir guetter les angles de caméra différents, c’est l’ennui.

Le montage a beau être plus fluide, les événements s’enchaîner plus rapidement puisqu’il ne reste plus assez longtemps au métrage pour nous refaire intégralement le premier film (heureusement), mais le mal est fait, ce que Ada Part 2 propose à partir de là, on le connait déjà, on sait le final, on sait la finalité. C’est toujours peu crédible, mais la violence fait toujours mal quand elle débarque. C’est toujours joué de manière aléatoire le plus souvent, mais elles sont toujours toute choupi ces idoles. Ce qui est triste, c’est qu’on se dit que la pilule serait sans doute mieux passé si ce second film était le seul existant. Qu’on serait plus facilement passé outre ces défauts si c’était la première fois, mais pas une redite. Surtout que même narrativement, ce second film semble assurément mieux construit, puisqu’il développe ces différents personnages avant d’amener la situation qui fait tout basculer, contrairement au premier film qui commençait cash avant de se poser et d’ennuyer un peu. Il est très difficile de juger, et de comprendre l’initiative du film, enfin, des films. Est-ce une œuvre de commande pour Shiraishi pour mettre en valeur un paquet d’idoles, comme il l’avait fait par le passé (Shirome) ? Pourtant, malgré tout, il semble s’appliquer sur cette deuxième partie, tandis qu’il utilise le found footage, procédé qu’il adore, sur toute la première partie. Cela ne changera aucunement le résultat final, bien moyen, mais je reconnais les efforts pour cette seconde partie, en soit donc un poil supérieure au premier film.

Les plus

Un poil meilleur que le premier
La première partie, plaisante
Les moments violents, encore réussis

Les moins

La seconde partie, on la connait
Revoir le même film, juste filmé différemment
Pourquoi ne pas avoir fait un seul film de 1h30/1h40 ?

En bref : Une seconde partie étrange, puisque si le début intéresse en changeant le point de vu et en faisant office de « préquelle », la suite n’est qu’une invitation à revoir le premier métrage, avec les mêmes défauts, la même finalité.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ A bit better than the first one
♥ The first part of the movie is actually pleasant
♥ The violent scenes are, once again, well made
⊗ But we already know the second part of the story
⊗ To see the same story, again
⊗ Why didn’t they make just a 90 or 100 minutes flick?
A strange second part, because if the start is interesting with its new point of view, and being like a « prequel », the rest of the film is just… well the previous film, with the same ending, the same bad choices.

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