OUTPOST: RISE OF THE SPETSNAZ de Kieran Parker (2013)

OUTPOST: RISE OF THE SPETSNAZ

Titre Original : Outpost: Rise of the Spetsnaz
2013 – Angleterre
Genre : Horreur
Durée : 1h27
Réalisation : Kieran Parker
Musique : Al Hardiman et Patrick Jonsson
Scénario : Rae Brunton

Avec Bryan Larkin, Ivan Kamaras, Velibor Topic, Laurentiu Possa, Alec Utgoff, Johnny Meres, Michael McKell, Ben Lambert et Dominic Watters

Synopsis : L’action prend place pendant la Seconde Guerre Mondiale, période durant laquelle les scientifiques nazis ont donné naissance aux fameux soldats zombies et ont pu expérimenter leur potentiel guerrier face aux forces spéciales Russes, les « Spetsnaz ».

Alors que le bancal second opus de la franchise Outpost laissait la porte ouverte à de nombreuses possibilités pour une suite, rien de tout cela ne sera exploité. Steve Barker d’ailleurs, le réalisateur des deux premiers films en 2008 et 2012, abandonne quelque peu le navire, comme s’il avait fait le tour du sujet. Ou du moins, on pouvait le penser, puisqu’en 2015, il signera le film The Rezort, qui est un… film de zombies. Bon, comme quoi… Kieran Parker par contre, producteur des deux premiers Outpost, passe réalisateur pour nous livrer ce troisième opus, qui fait le choix oh combien facile de la préquelle. Je me souviens, il y a de nombreuses années, lorsque j’avais découvert Cold Prey 3, avoir quelque peu pesté car il s’agissait d’une préquelle, et que faire une préquelle dés le troisième opus me paraissait un peu comme un aveu d’échec. Comme s’il n’y avait plus rien à raconter, mais que pour faire un peu d’argent en plus, on racontait ce qu’il se passait avant le premier opus. Cold Prey 3, c’est un peu comme Outpost 3 d’ailleurs en réalité. Un troisième opus, mais surtout un ultime opus pour une saga, sous forme de préquelle, pas forcément utile il est vrai, mais qui, en revenant à la source, change quelques données qui viennent en réalité changer la structure et l’apparence même du film. Cold Prey 3 lorgnait par exemple plus du côté du survival que du slasher contrairement aux deux premiers opus. Pour Outpost 3, le fait de revenir à l’origine des créatures, des zombies nazis, et donc de ramener l’histoire en 1945 change finalement pas mal de choses également, puisque l’on va y suivre un régiment Russe (oui, les Russes sont les gentils), qui va finir par se faire capturer par les méchants nazis qui font leurs expériences, et qui se disent qu’utiliser des soldats surentrainés, c’est une bonne idée pour faire avancer leur projet plus vite.

Du coup, passé l’introduction en extérieure, très efficace par ailleurs, le métrage nous enferme dans le fameux bunker pendant l’intégralité de sa durée, non pas en faisant jouer à cache-cache à ses héros, mais en les faisant survivre, puis s’évader de ce lieu infernal. Du coup, ça amène un peu de changements dans la saga (le second opus n’était au final qu’un 1 bis en plus musclé), tout en, ironiquement, s’engouffrant dans tous les clichés habituels du genre, à coup de général nazis qui parle tout calmement et qui adore la musique classique, et j’en passe. Des clichés que l’on accepte volontiers dans le cas de ce Outpost 3, car le film n’a jamais la prétention d’être plus que ce qu’il est, à savoir une série B efficace et sans temps morts, et car mine de rien, Kieran Parker démontre pour sa première (et dernière) réalisation un sens du rythme, tout en livrant des scènes d’action efficaces et toujours lisibles. On le remarque dés l’ouverture, lorsque notre groupe Russe (qui parle Anglais, faut pas pousser non plus) prend d’assaut un convoi Allemand, et malheureusement, va finir par devenir la proie et devoir fuir en forêt. L’action est lisible malgré les coups de feu et autres éléments provenant de toutes les directions, les corps tombent sous les balles, le montage est plutôt affuté. Rien qui ne vient révolutionner le genre ou qui pourrait faire passer Outpost 3 pour un grand film de cinéma que l’on aurait aimé découvrir sur grand écran, mais un minimum de savoir faire pour que le métrage ai de la gueule et se suive avec plaisir si l’on apprécie le genre horrifique, les scientifiques faisant des expériences pas très catholiques, les meurtres violents et sanglants, et les personnages aux muscles soyeux qui te brisent une nuque en deux ou trois mouvements (enfin techniquement, un seul mouvement en fait).

Le gros du métrage donc, après la capture de nos héros Russes, se déroule dans le bunker, où ils vont devoir être les sujets testant les expériences de nos nazis, et donc, affronter des zombis divers et variés, avant que le film ne se transforme en film d’évasion, où l’on avance de pièce en pièce, de couloir en couloir à la recherche de la sortie, en mitraillant, découpant et explosant tout homme portant l’uniforme qui se présente en face d’eux. Et oui encore une fois, si ça ne réinvente pas le genre, si le film ne mérite aucunement un oscar, et bien ça fait clairement le boulot, en évitant en plus soigneusement les éléments nanars contrairement au final du second opus. Ici, ça vise la simplicité et l’efficacité, et ça fait d’autant plus plaisir, surtout que le métrage ne lésine pas sur l’hémoglobine, avec gorges tranchées, hache dans la tête, fusillades, corps mangés par nos zombies qui eux font tranquillement leur vie. Et si l’issue finale est oh combien prévisible, encore plus avec son statut de préquelle, cela ne vient jamais empêcher le film de divertir son public en lui donnant ce qu’il voulait, le tout avec sérieux, ce qui n’est déjà pas si mal pour un DTV (oui, même en Angleterre, son pays d’origine, et bien après quelques festivals, c’est direct en DVD). Et tout cela permet de conclure la trilogie, et de se dire qu’au final, sans jamais être exceptionnelle, et bien ça tient plutôt bien la route.

Les plus

Rythmé et généreux en action
Généreux en effets sanglants aussi
Fait avec sérieux par toute l’équipe

Les moins

Assez prévisible
Pas mal de clichés

En bref : Outpost 3, avec son statut de préquelle, est assez prévisible, mais néanmoins, il évite de plonger en territoire nanar comme le second film, et demeure affreusement efficace sur toute la durée.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ Well paced and generous in action
♥ Generous in bloody special effects too
♥ A film made seriously by a competent crew
⊗ A bit predictable
⊗ So many cliché
Outpost 3 takes place before, and is predictable thanks to that, but it avoid to be a kinda « too bad it’s good » flick like the second one, and it remains entertaining during 90 minutes.

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