Titre Original : Snow White
2025 – Etats Unis
Genre : Carnage droit devant
Durée : 1h49
Réalisation : Marc Webb
Musique : Jeff Morrow
Scénario : Eric Cressida Wilson
Avec Rachel Zegler, Emilia Faucher, Gal Gadot, Andrew Burnap, Andrew Barth Feldman, Tituss Burgess, Martin Klebba, Jason Kravits, George Salazar, Jeremy Swift, Andy Grotelueschen, Ansu Kabia et Patrick Page
Synopsis : Dans un royaume paisible, un roi et une reine survivent à une tempête hivernale et donnent naissance à une fille, Blanche-Neige, qu’ils élèvent pour en faire une digne héritière de leur royaume, où ils vivent des jours heureux avec le bon peuple. Des années plus tard, la reine tombe malade et meurt, et le roi épouse une autre femme venue d’une contrée lointaine et douée de talents d’illusionniste : elle l’avertit d’une attaque imminente dans la région du Sud du royaume, le poussant à partir pour l’empêcher. Une fois seule, la nouvelle reine révèle sa nature cruelle et vaniteuse. Des années plus tard, la reine dirige le royaume de manière tyrannique, conduisant le peuple à la peur et à la famine, certains étant enrôlés dans sa garde rapprochée, tandis que Blanche-Neige est devenue la servante de son propre château pour que sa beauté ne surpasse jamais celle de la reine.
La production de Snow White, on pourrait en faire un dossier de 30 pages tant il y a de choses à dire, de polémiques et de casseroles accrochées à son cul. Du lancement du projet, annulé, remanié, du casting de Rachel Zegler qui fit polémique, aux propos de l’actrice crachant sur le film original (sans doute le film le plus important de Disney, le premier succès), aux propos sur les nains, aux premières images de tournage non officielles qui firent crier ou rire, en passant par l’annonce de nains en CGI. Ouais, il y a de quoi dire. Sans oublier les problèmes dont on parle moins, comme un incendie qui aurait eu lieu au studio où le film fut tourné juste avant le début des prises de vues, au report du film, à un tournage additionnel apparemment massif, sans compter un budget déjà immense qui aurait bien gonflé et dont Disney cacherait les vrais nombres (mais déjà, le budget « officiel » de 270 millions paraît énorme en voyant le film où quasiment tout sonne faux). Et pour Disney, il y a le triste retour à la réalité, avec la sortie du film, un box-office minable qui fait d’ores et déjà du film l’un des plus gros flops de l’année, et assurément l’un des plus gros de ses 10 dernières années, avec seulement 86 millions sur le sol Américain et environ 200 millions en tout, dans le monde. Soit moins de la moitié dans la poche de Disney, sachant les sommes folles dépensées, les comptables de l’entreprise doivent avoir des soucis de tension. Car on parle souvent des flops de la Warner, comme Joker Folie à Deux ou Mickey 17, mais ces films étaient moins couteux (même si chers quand même), et malgré le gros flop, le box-office a ramené, en général, le budget exact. Ce que Snow White ne parvient pas à faire. Alors, rejet total du public ? Désintérêt et lassitude des remakes en live action ? Peur de voir la jeunesse de beaucoup détruite par un mauvais remake ? Ou juste mauvais film ?
Déjà, évacuons certains points. Non, le film ne mérite pas 1.6/10 comme le montre sa moyenne imdb, faisant plus office de coup de poing pour faire passer un message à Disney. Le côté soi-disant woke du film, qui aurait cependant pu être atténué via le tournage additionnel, n’est pas le souci principal du film. Et ensuite, aussi détestable et ayant la grosse tête Rachel Zegler semble être, elle n’est pas le principal souci du film. En réalité, en termes d’acting, c’est sans doute celle qui s’en sort le mieux. Car la triste réalité, c’est simplement que c’est tout le reste qui cloche, et ce dès l’ouverture. Disney, il faudrait faire des choix. Soit vous faites des films d’animation avec des animaux, et donc, animés, soit vous faites des films lives et prenez de vrais animaux. Car là, chaque animal dans le film, que ce soit un écureuil, bambi, un lapin, un hérisson, tout quoi, tout est en CGI, avec des gros yeux qui font penser à l’animation Japonaise, dans un film qui se veut photoréaliste, et c’est sacrément moche. Pas du tout réaliste, jamais féérique, juste moche, et même en vrai par moment flippant. D’ailleurs, évacuons le plus gros éléphant dans la pièce, c’est le film en général qui est moche visuellement. Tout sonne faux, comme si l’intégralité du film avait été tourné sur un fond vert. Alors oui, il y a bien quelques scènes en forêt qui semblent avoir été tournées en forêt, mais souvent, tout paraît factice, même d’autres scènes en forêt. Si bien que oui, on a souvent l’impression de voir trois acteurs, réels, se débattre au milieu de tout le reste, en CGI. Visuellement donc, le film est plutôt une honte, surtout compte tenu du budget. Surtout quand parfois, la photographie se sent obligée d’y aller à fond en augmentant les couleurs, les contrastes, pour donner l’illusion d’un monde féérique, mais en réalité, ça ne fait que ressortir le côté factice de son univers. Au niveau des acteurs… Oui, Rachel Zegler est finalement sans doute celle qui s’en sort le mieux. Encore une fois, je ne juge que son interprétation et laisse tout préjugé ou prise de parole de l’actrice de côté.
Il faut dire qu’à côté, le reste, au choix, sonne faux ou est en dissonance avec le reste. Le prince par exemple…ah non pardon, le voleur je veux dire. Pour un personnage censé être un voleur, être pauvre, vivre dans la forêt, on a l’impression de voir un petit jeune de banlieue fan de Justin Bieber qu’un voleur vivant dans la pauvreté depuis des années. Et de l’autre côté, il y a Gal Gadot, qui s’y elle n’a jamais prouvé qu’elle était vraiment bonne actrice, se fait plaisir et est ici dans le surjeu constant, et pas aidé par son look qui, en film live, est plus risible qu’autre chose. Elle en fait des caisses, elle est risible, elle semble s’amuser au moins, mais le souci, c’est que comme tout le monde autour d’elle prend le film très au sérieux et donc, est sobre, cela donne un côté très étrange, déconnecté, comme si elle venait d’un autre film. Bon, et il y a des nains, en CGI, et ça fait exactement le même effet que pour les animaux, ça sonne faux, et parfois, ils sont totalement flippants dès qu’ils regardent vers la caméra. Quant à la bande de voleurs, ils sont là, on les connaissait (la photo de tournage non-officielle qui a tant fait crier ne montrait donc pas les… créatures magiques, mais les voleurs), et ils sont tout aussi peu crédibles dans le film qu’en photo. Snow White est donc bel et bien un ratage, artistique avant tout, fait pour de mauvaises raisons par une équipe qui a sans doute voulu bien faire, mais où tout le monde serait parti dans une direction différente. On sauvera donc quelques chansons, quelques costumes, Rachel Zegler pas si mauvaise que ça, et c’est bien peu. Mais donner une plus petite moyenne au film qu’à un film de Uwe Boll, il ne faut pas pousser non plus. Dans les deux cas, entre les propos d’une actrice prétentieuse et ceux d’un réalisateur prétentieux mais sans talent, il n’y a qu’un pas non ?
Les plus
Quelques bonnes chansons
Rachel Zegler pas mauvaise chanteuse
Les moins
Un film qui semble tourné sur fond vert
Les animaux en CGI, creepy
Les nains en CGI, creepy
Gal Gadot en roue libre, hilarant
Une direction artistique qui laisse à désirer
En bref : Snow White est un désastre, pas pour toutes les polémiques, mais juste car il n’est pas bon, assez moche visuellement, souvent vain, et que tout sonne faux.
A FEW WORDS IN ENGLISH | |
THE GOOD | THE BAD |
♥ A few good songs ♥ Rachel Zegler is not a bad singer |
⊗ It looks like it was filmed on green screen ⊗ The animals in CGI, creepy ⊗ The dwarfs in CGI, creepy ⊗ Gal Gadot is not good, it’s hilarious ⊗ The artistic direction is…. not good either |
Snow White is a disaster, not because of all its problems off screen, but because it’s not good, not pretty visually, and everything looks fake. |