WHISPERING CORRIDORS 4: WHISPERS (여고괴담 4: 목소리) de Choi Ik-Hwan (2005)

whispering 4 pochetteWHISPERING CORRIDORS 4: WHISPERS

Titre original : Whispering Corridors 4: The Voice – Yeogo Goedam 4: Moksori – 여고괴담 4: 목소리
2005 – Corée du Sud
Genre : Fantastique
Durée : 1h44
Réalisation : Choi Ik-Hwan
Musique : Lee Byeong-Hun
Scénario : Choe Ik-Hwan et Sol Joon-Seok

Avec Kim Ok-Bin, Seo Ji-Hye et Cha Ye-Ryeong

Synopsis : Yeong-Eon reste tard le soir pour réviser son chant ; en sortant elle se fait tuer par un fantôme dans le couloir, et devient elle-même une âme errante dans le lycée ; elle ne peut pas sortir, et ne peut avoir de contact avec personne, sauf avec Sun-Min, sa meilleure amie, qui entend sa voix…

Il y a bien longtemps que les films de fantômes n’étonnent plus. S’ils parviennent par moment à être toujours aussi efficaces, comme le prouvent par exemple les One Missed Call (La Mort en Ligne), Ghost Train et autres Hitori Kakurenbo, il faut avouer que l’ensemble tourne en rond, que l’on se tourne vers les films de fantômes du Japon ou même de la Corée du Sud. Ne parlons même pas de Hong Kong puisque les frères Pang ne font plus rien de bien depuis des lustres. Ceci dit, en Corée, une saga arrivait encore à se maintenir en se focalisant beaucoup plus sur l’aspect dramatique. Enfin, arrivait oui, jusqu’au cinquième opus plutôt décevant. La saga des Whispering Corridors prouve qu’il est encore possible de faire de très bons films avec un concept épuisé. En France, nous n’aurons le droit qu’au second opus, renommé Memento Mori, magnifique histoire d’amour lesbien dans un lycée. En 2005 débarquait le quatrième opus de la série, intitulé Whispers, ou The Voice. Comme chaque épisode de la série, il explore le thème du film de fantôme de manière différente et sensible, sans jamais abuser d’effets faciles.

Le film commence de bien belle manière, dans l’école même, lorsque le personnage principal est en train de répéter une chanson. Très belle mélodie, voix magnifique, les noms des acteurs s’inscrivent à l’écran. Une ouverture magnifique qui sera suivie d’un dialogue entre la chanteuse et sa meilleure amie. Lorsque celle-ci la quitte, un petit point classique vient faire son apparition : le fameux fantôme aux cheveux noir venu emporter en quelque sorte sa victime. Néanmoins, ce n’est vraiment qu’un petit détail puisque très rapidement, l’histoire prend un chemin dont on ne se doute pas un seul instant. Pas question ici de suivre la malédiction et une bande de jeunes tentant de survivre en élucidant le mystère de la mort du fantôme, puisqu’une fois l’héroïne morte, le film continue de suivre son point de vue. Mais ce n’est pas un fantôme comme les autres, point de malédiction, elle ne tuera personne. Non, ici, l’héroïne est un fantôme destiné à errer dans l’enceinte de l’école, ne pouvant en sortir, et que personne ne peut voir. À partir de là, on peut prendre peur : « cool, on va suivre le fantôme, et personne ne la verra… chiant », mais pas du tout.

Le traitement de l’histoire devient de plus en plus intéressant au fur et à mesure qu’il avance. Le fantôme est en effet vu sous un point nouveau, comme je disais précédemment. En effet, si personne, absolument personne ne peut le voir, sa meilleure amie peut l’entendre. Tant que son amie ne l’a pas oubliée, le fantôme ne pourra pas reposer en paix, et elles pourront communiquer ensembles. Une grande histoire d’amitié légèrement surnaturelle commence alors, préférant jouer la carte de l’émotion et du gentil fantastique que du film de fantôme avec 10 sursauts à la minute, sonnerie de téléphone et filles aux cheveux noirs sortant d’une télévision ou rampant au sol. Compte tenu de cela, les amateurs purs et durs de films de fantômes seront largement déçus et pourront même trouver que le film est lent, se traîne en longueur, et qu’il ne s’y passe strictement rien. Les sursauts sont rares, l’intrigue prend son temps, et la qualification même dans le genre fantôme ne signifie pas grand-chose pour cette série de films. Un drame plutôt, assez triste, bien mené, intelligent donc. Seule la dernière partie, très riche en rebondissements, parfois durs à suivre (le mélange passé et présent très fréquent), tente de nous donner quelques sursauts, et s’il y parvient parfois, ce n’est pas du tout là que se situe la grande réussite du film.

Les plus

Un très beau film

Une histoire intéressante

Deux personnages touchants

Les moins

Une dernière partie plus brouillonne

 

En bref : La série des Whispering Corridors se situe aisément parmi certains meilleurs films de fantôme, et comme d’habitude pour un film Coréen, la photographie et la musique sont magnifiques. Ajoutez à cela de magnifiques moments de poésie, et voilà le résultat.

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