Titre original : The Mummy
1959 – Angleterre
Genre : Fantastique
Durée : 1h28
Réalisation : Terence Fisher
Musique : James Bernard
Scénario : Jimmy Sangster
Avec Peter Cushing, Christopher Lee, Yvonne Furneaux, Eddie Byrne, Harold Goodwin et John Stuart
Synopsis : Trois archéologues anglais (John Banning, son père Stephen Banning, ainsi que son oncle Joseph Whemple) découvrent le tombeau de la princesse Ananka, la grande prêtresse égyptienne du temple de Karnak, morte il y a quatre mille ans. Ils sont victimes d’une malédiction pour avoir réveillé le garde sacré du tombeau, la momie Kharis.
La Hammer est en plein âge d’or. Après avoir relancé Frankenstein en 1957 et Dracula en 1958, ils s’attaquent en 1959 à La Momie, en collaboration avec Universal. La même équipe rempile encore une fois devant et derrière la caméra. Terence Fisher réalise, Jimmy Sangster écrit, Peter Cushing vient jouer le gentil archéologue (après son rôle de Van Helsing et de Frankenstein) et Christopher Lee revient jouer le méchant dans le rôle de la momie (après Dracula et le monstre de Frankenstein). The Mummy, renommé en France La Malédiction des Pharaons, est-il encore une réussite ? Assurément, malgré quelques rares petites réserves. Car oui, mettre en scène l’Égypte, autant de nos jours qu’au temps des pharaons, ça demande plus de budget et d’ampleur. Le métrage en manque par moment, préférant logiquement se focaliser sur quelques lieux fermés. Mais ce qui fonctionnait avec le château de Dracula ne fonctionne pas forcément avec l’Égypte. La découverte du tombeau de la princesse Ananka en début de métrage se limitera donc à une clairière et quelques lieux fermés (le tombeau, logique). Une ouverture qui manque donc un peu d’ampleur, tout en réussissant à poser une ambiance et en conservant les autres qualités du studio.
Retrouver en effet Peter Cushing (malade en début de film, et boitant par la suite), le même genre de musique, de photographie, de peintures pour les arrières plans, ça n’a pas de prix. Et rapidement, le film délocalise quelques années plus tard à Londres, en Angleterre, et là le film démarre vraiment, arrivant à passer outre les ambitions que l’on pouvait attendre d’un tel film. Un étrange Égyptien, qui avait forcément prévenu les personnages dans le prologue, arrive à Londres et se fait livrer un étrange coli. Coli contenant tout simplement une momie. L’heure de la vengeance a sonnée, il va falloir éliminer les infidèles ayant profané le tombeau de la princesse. Christopher Lee joue donc la momie (que l’on reconnaîtra plus facilement lors des flashbacks), et va être envoyé pour éliminer l’un après l’autre les personnages. La magie Hammer refait surface. L’épouvante, la musique, la réalisation millimétrée de Terence Fisher, tout fonctionne.
Même le fameux flashback venant expliquer la légende de la momie, son passé, et l’enterrement de la princesse, fonctionne à merveille avec cette poésie macabre, le manque de budget pour représenter l’Égypte ancienne ne dérangeant plus, le film ayant alors beaucoup plus à proposer aux autres niveaux. Puis à partir de ce merveilleux flashback, le métrage introduit Yvonne Furneaux, à la fois dans le rôle de la princesse Ananka, et dans le rôle de la femme de Peter Cushing. Un double rôle bien entendu utile à l’histoire, troublant, et apportant en plus de son lot de moments magiques, une beauté surréaliste de l’actrice. Néanmoins, on pourra également dire que les attaques de la momie, se ressemblant un peu toutes, sont répétitives, et que doucement, Terence Fisher s’oriente un peu plus vers l’aventure et le mystère que vers l’horreur comme ce fut le cas sur ces deux précédentes réalisations. Pas une raison de bouder son plaisir bien entendu, La Malédiction des Pharaons demeurant quoi qu’il arrive une excellente production du genre.
Les plus
Retrouver l’équipe de la Hammer
Le flashback de la princesse Ananka
De beaux moments
Les moins
Une ambiance qui prend un peu moins
Les attaques un poil répétitive de la momie
En bref : Nouveau succès pour la Hammer. Si le début déçoit quelque peu, on retrouve rapidement l’ambiance qu’on aime malgré quelques défauts.