BLACK MAGIC RITES (Riti, Magie Nere e Segrete Orge Nel Tracento) de Renato Polselli (1973)

BLACK MAGIC RITES

Titre original : Riti, Magie Nere e Segrete Orge Nel Tracento
1973 – Italie
Genre : Fantastique
Durée : 1h38
Réalisation : Renato Polselli
Musique : Romolo Forlai et Gianfranco Reverberi
Scénario : Renato Polselli

Avec Mickey Hargitay, Rita Calderoni, Raul Lovecchio, Christa Barrymore, Consolata Moschera et William Darni

Synopsis : Des vampires gardent le corps d’une sorcière dans la crypte d’un château. Ils essayent de la ressusciter en lui donnant du sang de vierges. Mais les habitants des environs ne vont pas se laisser faire !

Des fois, heureusement qu’il y a l’import. On découvre des films dont l’existence nous était alors inconnue alors qu’ils datent de plus de 30 ans. C’est le cas de ce Black Magic Rites (pour le titre court, ou The Reincarnation of Isabel). Film italien totalement méconnu et totalement fauché de 1973. Il faut dire qu’à la même époque, Dario Argento commençait à sérieusement percer, Lucio Fulci livrait de bons polars. Alors on se doute bien qu’à côté de ça, Black Magic Rites, sorte de mix improbable entre vampires et sorcellerie, le tout avec un pitch incompréhensible écrit probablement avec les pieds, et une mise en scène en adéquation avec le montage pour nous faire dire que la drogue c’est mal, le métrage n’avait aucune chance de percer et de se faire remarquer. Pourtant, ça ne commence limite « pas trop mal ». Notez bien les guillemets, car tout est relatif, cela dépendra de chaque spectateur, de ce qu’il recherche au cinéma, et s’il a l’esprit suffisamment ouvert pour vivre des expériences autres auxquels il n’est pas préparé. Dans une ambiance étrange, on assiste à dix premières minutes presque d’anthologie ! Éclairages vifs, montage psychédélique allant au rythme de la musique (je vous laisse imaginer le nombre de plans quand le rythme de la musique s’emballe…), une fille est capturée, dénudée (forcément), et sacrifiée par des hommes étranges dans une grotte en carton (trois malheureuses pierres, et on éclaire pas le reste pour camoufler le beau studio) face au cadavre d’Isabel, une sorcière tuée quelques 500 ans plus tôt.

On assiste bien entendu à la scène en flashback, tout va vite, le cerveau n’a pas le temps de comprendre, tant pis, puisque le film passe alors à autre chose avec une petite soirée (mais d’une scène à l’autre, on passe en mode jour, puis nuit) pour nous faire découvrir les habitants des environs. Rien de bien folichon alors, ça joue d’ailleurs pas forcément très bien… ok, ça joue très mal pour certains, palme à la fille racontant qu’un monstre l’a poussée dans l’escalier ! Et à partir de là, c’est le drame, ça a dû être la dose de trop pour le scénariste, puisque tout s’enchaîne et on ne comprend plus grand-chose. L’ensemble se fait toujours plus psychédélique, les gens de la secte seraient des vampires et mordent les gens (mais attention, ne laissent aucunes traces de morsures), ils veulent ressusciter la sorcière en lui faisant prendre possession du corps d’une autre. D’ailleurs, on apprendra que c’était une erreur et que la jeune Isabel n’était pas une sorcière… Pas bien grave, puisque l’ensemble ne sera qu’un prétexte à dénuder l’ensemble du casting féminin, et accumuler les scènes venant d’un autre monde.

C’est psychédélique (totalement), kitch (un peu trop), ça joue toujours très mal, et là, on décroche, car autant on ne comprend rien, autant rien ne viendra nous donner un coup de main pour que l’on s’accroche au métrage que l’on regarde. Le rythme stagne, les filles se dénudent, les éclairages changent de couleur à chaque plan, les plans s’enchaînent sans logique et parfois sont même incompréhensibles. Quelques lignes de dialogues interviennent par-ci par-là pour tenter de justifier la chose que nous sommes en train de voir, en vain. Ne parlons même pas du final, ridicule au même titre que tout le reste du métrage, venant achever la pénible vision du métrage. Mais pour les curieux (comme moi), sachez qu’en plus d’un Blu-Ray américain sans doute sous titré anglais, le métrage existe dans un magnifique DVD au format d’image étrange, mais doté de sous titres français, en provenance d’Hollande. Reste il est vrai quelques jolies paires de … !

Les plus

Les 15 premières minutes prometteuses et étranges

Les moins

Ridicule
Trop kitch
Scénario incompréhensible
Rythme aux abonnés absents

En bref : Black Magic Rites n’est clairement pas un bon film. En se voulant psychédélique et fauché, il devient surtout kitch, et incompréhensible. Peut-être était-ce le but ?

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