WAXWORK de Anthony Hickox (1988)

WAXWORK

Titre original : Waxwork
1988 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h35
Réalisation : Anthony Hickox
Musique : Roger Bellon
Scénario : Anthony Hickox
Avec Zach Galligan, Deborah Foreman, Michelle Johnson, Dana Ashbrook, Micah Grant, David Warner, John Rhys-Davies et Patrick Macnee

Synopsis : Un groupe d’adolescents est invité pour une soirée privée dans un étrange musée de cire consacré aux mythes horrifiques. Ils ignorent que derrière chacune des expositions est un portail vers un monde parallèle où rôde la créature …

Le cinéma de genre commence à se diversifier à la fin des années 80, alors que depuis des années, le slasher régnait en maître. Ce renouveau permet également l’émergence de nouveaux talents. Ainsi, Clive Barker fait son entrée dans le monde du cinéma en 1987 en livrant Hellraiser par exemple. Anthony Hickox, fils du réalisateur Douglas Hickox, se fait connaître lui en 1988. Fauché, il débarque à Los Angeles depuis son Angleterre natale, et écrit le scénario de Waxwork en seulement 3 jours. Quand le métrage sort, si ce n’est pas un chef d’œuvre, est une belle déclaration d’amour au cinéma de genre en général. Car oui, avec son concept, Waxwork peut rendre hommage à tout un pan de cinéma. Imaginez un peu, un musée de cire, dont chaque sculpture rend hommage à un film en particulier, et si le public a le malheur de s’en approcher, il se retrouve plongé dans un monde parallèle où ce monde prend vie, tout comme la créature y habitant. Voilà là un projet excitant. Quand en plus, on rajoute un casting bien trouvé, où l’on trouve Zach Galligan (Gremlins), David Warner (La Malédiction, Tron), Dana Ashbrook (Twin Peaks), John Rhys-Davies (Indiana Jones, Sliders) ou encore Patrick Macnee (Hurlements, Chapeau Melon et Bottes de Cuir), le fan du genre a de quoi être excité ! Oui, dans Waxwork, ce bien beau casting va se retrouver aux prises avec des figures cultes du genre, comme le loup-garou, Dracula et une armée de vampires, la momie ou même des morts-vivants.

Waxwork, c’est donc l’histoire de plusieurs jeunes qui se rendent un soir sur invitation dans un étrange musée de cire, et vont se retrouver les uns après les autres à vivre une aventure hors du commun, dont l’issue est la plupart du temps… la mort ! La grande force du métrage de Anthony Hickox, c’est bel et bien son amour pour le genre. Chaque monstre sacré qu’il met en scène, il le respecte. Oui, malgré le ton léger du métrage, et ces moments purement comiques (mais ce n’est rien comparé à Waxwork 2 quatre ans plus tard), Hickox respecte ses monstres, et réalise ses différents segments comme dans le film auquel il veut rendre hommage. Un loup garou ? Pas de souci, mettont une forêt lugubre, une cabane dans les bois, la pleine lune, des hurlements, une rapide transformation et un loup à deux pattes comme dans Hurlements. Dracula ? Mettons tout cela dans un château, avec des personnages classes, des capes, des regards hypnotisant, et bien entendu, des dents longues et des servantes, vampires également. Hickox se permet même de rendre hommage via des statues de cires à quelques figures bien connues mais sans doute trop couteuses (ou aussi par manque de temps, et surtout car en mettre 18 à l’image, il faudra un film de 6h) via des apparitions furtives, comme un alien (bon Alien quoi), un bébé tueur (Il est Vivant), Le Fantôme de l’opéra, un étrange cocon végétal (L’Invasion des Profanateurs) et j’en passe.

Mais loin de ne fournir qu’un copier coller de l’ambiance des œuvres auxquelles il rend hommage, Anthony Hickox montre bien là sa vision de ces éléments, en ajoutant une dose de fun. Que ce soit les réactions des personnages (l’un se croit hypnotisé en se retrouvant dans un autre univers), ou bien tout simplement l’exagération du film (un pieu dans la cœur et la pièce, aux murs blancs, se retrouve couverte de giclées de sang XXL), Anthony Hickox ne perd jamais de vue son objectif : livrer un produit résolument fun, et amuser le spectateur. Bingo, ça fonctionne. Alors oui, si les personnages sont loin d’être le point fort du métrage (il suffit de voir la présentation de ceux-ci, assez bancale), le film émerveille dés que le fantastique pointe le bout de son nez. Certes, par instant, la mise en scène de Hickox manque un peu de peps, mais on sent déjà pointer le bout de leur nez les quelques tics de mise en scène qui seront sa marque de fabrique dans ses trois films de genre suivants (Waxwork 2, Warlock 2 et Hellraiser 3), notamment dans l’utilisation de la demi bonnette (un filtre à caméra pour faire d’un côté la mise au point sur le premier plan et de l’autre l’arrière plan), ici encore relativement sobre. Oui, Waxwork n’est pas parfait, mais c’est une belle déclaration au genre, parfois amusant, parfois bien prenant, avec des effets spéciaux souvent impressionnants signés Bob Keen (Hellraiser l’année précédente).

Les plus

Le Loup-Garou, Dracula, des morts-vivants, la momie…
Un bel hommage
Un métrage amusant
Respectueux de ce qu’il met en scène

Les moins

Classique, des personnages un peu oubliables
Maladroit par certains aspects

En bref : Anthony Hickox rend hommage à tout un pan de cinéma, et se fait clairement plaisir, tout comme au public.

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