UN PROF PAS COMME LES AUTRES 3 (Fack ju Göhte 3) de Bora Dagtekin (2017)

UN PROF PAS COMME LES AUTRES 3

Titre original : Fack ju Göhte 3
2017 – Allemagne
Genre : Comédie
Durée : 2h01
Réalisation : Bora Dagtekin
Musique : Vincent Stein et Konstantin Djorkaeff Scherer
Scénario : Bora Dagtekin
Avec Elyas M’Barek, Katja Riemann, Jella Haase, Sandra Hüller, Max von der Groeben, Uschi Glas et Aram Arami

Synopsis : Zeki Müller, ancien braqueur de banques devenu enseignant au lycée Goethe après sa sortie de prison, se retrouve embarqué dans une série d’aventures mêlant chiens et super-héros tout en essayant d’aider ses élèves à passer leur bac. Débordé, il va avoir recours à des méthodes peu conventionnelles pour que Chantal, Danger, Zeynep, Burak et les autres obtiennent leur diplôme.

Les comédies de base, ce n’est pas forcément le genre de films vers lesquels je cours. L’humour est une chose complexe à exploiter, chacun ayant son propre humour, chacun riant à des blagues ou pas. Dans la vraie vie comme au cinéma. Le monde se marre devant Deadpool, et moi je déteste de la première à dernière seconde. Mais parfois il y a des exceptions. En France, j’avais beaucoup aimé Les Gamins avec Alain Chabat et Max Boublil par exemple. Et en provenance de l’Allemagne, j’avais beaucoup aimé Un Prof pas Comme les Autres 1 et 2, de 2013 et 2015. Du coup forcément, quand j’ai appris par hasard qu’il y avait eu un troisième opus formant ainsi une trilogie, sortie déjà depuis l’été 2017 en Allemagne, je me suis jeté dessus. Malgré des avis beaucoup moins positifs un peu partout sur la toile. Mais quand on commence une saga, on la termine. Puis quand on aime les personnages, on se dit que c’est toujours cool de les retrouver pour une dernière aventure. On retrouve donc Zeki en prof qui n’a rien d’un prof, pour la dernière année de sa classe avant le bac. Danger, Chantal et les autres vont avoir à faire pour s’en sortir, vu leurs résultats plus que moyens et leur intelligence discutable. Dernier film, dernière année de cours. Et dés le début, on comprend que l’on perd un élément important. Déjà dans le second, la petite amie de notre héros était très en arrière plan, ne participant pas au voyage scolaire. Dans ce troisième opus, ils ne sont plus ensembles, et la jeune femme n’est plus du tout au casting. Zeki est du coup redevenu un gros feignant. Et tout le long des deux heures de métrage, malgré quelques petits arcs narratifs, on a plus l’impression que ce troisième opus enchaine les petites scénettes mises bout à bout.

Alors oui, ça parle de maltraitance à l’école, de pulsions suicidaires, le tout sur un ton léger comme la saga nous a habitué, mais au final, c’est un peu léger. Zeki avait à chaque fois un but bien défini dans les précédents, en dehors de ses élèves. Rien de tout ça ici, il n’a aucun but, si ce n’est que forcément, au bout de la troisième année, il s’est accroché à ses élèves malgré tout ce qu’ils lui font voir, et va donc s’accrocher pour les motiver et leur permettre d’obtenir leur diplôme. Un peu léger pour un film durant encore 2h. Mais pas désagréable. Un Prof pas Comme les Autres 3 accumule les situations, et s’avère divertissant quoi qu’il arrive. On y retrouve la même équipe (réalisateur, la plupart des acteurs), le style très coloré et très musical, le même humour, et cela rend l’aventure divertissante à suivre. Mais très inégale à force d’accumuler les gags sans autre lien scénaristique que de faire passer le bac aux attardés. Certains gags font mouche, comme lorsque le prof décide d’implanter des puces dans ses élèves comme s’ils étaient des animaux afin de les retrouver plus facilement lorsqu’ils sèchent les cours (ce qui s’avérera bien pratique par la suite pour une autre raison), ou l’histoire du drone. Et à côté, on aura quelques gags assez lourds, comme sur les mauvaises odeurs corporelles de Danger, gag qui durera tout de même l’intégralité du film. Et bien que de temps en temps, cela amène de bons gags, c’est un gag assez léger pour durer tout le long du métrage. En fait voilà, la formule du métrage s’épuise. L’ensemble reste amusant et plaisant lorsque l’on a aimé les deux premiers opus, mais il était temps de mettre un terme à ses aventures. Même si en y repensant, j’aurais tout de même bien ri.

Car à côté de ça, les acteurs sont toujours à fond dans leur rôle, que ce soit Elyas M’Barek charmeur et désinvolte dans son rôle de prof, ou bien entendu ma favorite Jella Haase dans le rôle de Chantal, toujours aussi cruche, et à présente dans une relation avec Ploppi après les événements du second métrage, mais qui refuse tout contact physique ou…hmm hmm… échange de fluides corporels. Ce qui les poussera à utiliser des méthodes très alternatives. Et débiles forcément. Mais l’énergie des acteurs, qui semblent s’éclater pour cette dernière aventure dans leur rôle, donne immédiatement comme je le disais un certain capital sympathie au film, même s’il donne surtout envie de revoir les deux premiers métrages, mieux maitrisés. Mais au moins, on arrive au bout de la scolarité de la bande, et l’équipe a su s’arrêter à temps, avec un opus inférieur mais encore tout à fait divertissant. Sans doute trop long, trop bancal et inégal, le spectacle proposé n’en reste pas moins amusant et fidèle aux deux premiers opus. Sans oublier l’habituel bêtisier de fin durant tout le générique, et où l’équipe se lâche également pour des petites scènes totalement WTF. En bref, si vous avez aimé les deux premiers, vous pouvez voir ce troisième opus. Vous ne serez pas surpris par la formule, pourrez en rire, et passer ensuite à autre chose.

Les plus

Retrouver quasiment toute la bande
Quelques gags font mouche
La fin de la saga
Divertissant

Les moins

Une intrigue quasi inexistante
Des gags qui ne fonctionnent pas toujours
Il manque quelques acteurs et actrices

En bref : Un Prof pas Comme les Autres 3 clôt la trilogie. Et s’avère divertissant mais très inégal, dans ses gags et le reste.

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