FAUST (Faust: Love of the Damned) de Brian Yuzna (2001)

FAUST

Titre original : Faust – Love of the damned
2001 – Espagne
Genre : Horreur
Durée : 1h38
Réalisation : Brian Yuzna
Musique : Xavier Capellas
Scénario : David Quinn, d’après le roman graphique de David Quinn et Tim Vigil

Avec Mark Frost, Isabel Brook, Jennifer Rope, Jeffrey Combs, Monica Van Campen et Andrew Divoff

Synopsis: Dans le cauchemar urbain du 21ème siècle, la fiancée de John Jaspers est sauvagement assassinée. Profondément meurtri, Jaspers décide de se suicider. Apparaît alors l’étrange Mister M qui en échange de son âme, lui propose la force et les armes pour la venger.

En 2001, Brian Yuzna quitte les Etats Unis et s’installe en Espagne où il créé avec Julio Fernandez la société de production Fantastic Factory afin de continuer à développer en totale indépendance et avec une liberté totale des films de genres. Faust sera le premier film à en sortir, suivit de très prés par Arachnid de Jack Sholder (un ratage quasi-total) et Dagon de Stuart Gordon (le meilleur film de son auteur). Pour cette première œuvre réalisée pour la Fantastic Factory en Espagne, on retrouve bon nombre d’éléments très cher à Yuzna. Du gore, une violence graphique, du sexe, des scènes hallucinantes, et au casting, Jeffrey Combs, malheureusement dans un petit rôle. Pourtant, le métrage s’essouffle au fur et à mesure qu’il avance. Le film s’inspire donc d’une bande dessinée sanglante, dont le créateur a écrit le scénario de cette adaptation, et donc, vu le titre, on s’en doute, du mythe de Faust. Dans un premier temps, le métrage va nous raconter l’histoire sous forme de flash-back. Après un massacre dans une ambassade, John Jaspers est arrêté par la police, et la psychanalyste Jade DeCamp va tenter une thérapie musicale sur lui. Ce qui va finir par fonctionner, et John va alors raconter son histoire à Jade. Comment il en est arrivé là ! Le meurtre de sa copine, sa rencontre avec M (joué par Andrew Divoff, le Djinn de Wishmaster), son désir de vengeance. Rien de bien neuf, mais le scénario insiste sur la psychologie des personnages, et le tout se suit avec plaisir, parsemé de scènes gores réjouissantes.

On ne se perd pas dans cette histoire cependant, jouant sur les flash-back en permanence, et l’interprétation générale se trouve également être de bonne facture. Autre bonne nouvelle, la mise en scène de Yuzna semble s’améliorer de film en film. Alors qu’auparavant, sa réalisation faisait très téléfilm (Le dentiste 1 et 2, Le retour des morts vivants 3, malgré la qualité de ces métrages), ici, le bonhomme semble faire un petit pas en avant, ce qui sera confirmé par son film suivant, Beyond Re-Animator. Passé la première demi-heure assez explicative et bien menée, on entre dans le vif du sujet. M revient pour éliminer John Jaspers, et l’envoyer en enfer pour lui avoir désobéit. John va se retrouver en enfer, un enfer plutôt étrange et visuellement intéressant, avant de parvenir à s’échapper et devenir Faust. Yuzna se lâche alors dans ses effets gores, et les enchaîne. Décapitation, égorgements, John n’y va pas avec le dos de la cuillère, c’est le moins que l’on puisse dire, et le tout s’enchaîne à vitesse grand V pour notre plus grand plaisir, entre scènes gores, expositions de personnages (M, son assistante Claire, le commissaire) et des scènes volontairement drôles, comme la punition infligée à Claire par M. Dans le développement des personnages, on pourra même noter quelques idées plutôt excellentes (l’homme au visage lisse dans les souvenirs de Jade, de son propre viol étant petite), et on regrettera certains personnages trop peu exploités (celui de Jeffrey Combs)… Mais si dans son ensemble, le métrage s’en sort plus qu’avec les honneurs, on ne pourra que regretter sa dernière demi-heure, et son final involontairement comique et mal fichu, expliqué par Yuzna lui-même dans des interviews… Manque d’argent, de temps, et pas de décors. Une fin torchée bien trop rapidement, avec des effets ridicules, qui empêche Faust d’être l’excellente adaptation de super-héros ( ?!) glauque qu’il aurait pu être. Ça reste tout de même un bon Yuzna, et un bon début pour la Fantastic Factory.

Les plus
Gore
Ça tâche, ça fait du bruit
Pas inintéressant
Les moins
Le final
Quelques effets ratés

En bref : Pas le meilleur Yuzna, faute à un final mal-venu et torché, mais il s’améliore en mise en scène pure, le film réserve de bons moments sanglants, et les personnages sont assez intéressants pour maintenant l’intérêt malgré certains acteurs à la ramasse.

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