GIRL HOUSE de Trevor Matthews (2014)

GIRL HOUSE

Titre original : Girlhouse
2014 – Canada
Genre : Slasher
Durée : 1h39
Réalisation : Trevor Matthews
Musique : Tomandandy
Scénario : Nick Gordon

Avec Ali Cobrin, Adam DiMarco, Slaine, Alyson Bath, Elysia Rotaru, Alice Hunter, Chasty Ballesteros, Nicole Ariana Fox et Wesley MacInnes

Synopsis : Kylie Atkins, une étudiante qui a besoin d’argent, rejoint un site classé X, où des jeunes femmes sont filmées en permanence dans une demeure par des caméras, le tout diffusé sur internet avec la possibilité de faire des shows privés avec les visiteurs. Le gérant assure que le site et la maison sont sécurisés, mais un internaute un brin gênant nommé Loverboy va se montrer plus qu’inquiétant…

Girl House est le premier film réalisé par Trevor Matthews, producteur Canadien qui nous aura livré par exemple The Shrine en 2010. Il passe donc ici à la mise en scène en s’attaquant à un problème récent de notre société : la vie privée. Et aussi oui, l’extension du porno grâce (à cause) d’internet. Et pour parler de tout cela, il fait le choix de faire de son métrage un slasher. Oui, si dans l’inconscient collectif, l’association slasher et maison pleine de caméra rime avec Halloween Resurrection, une vraie purge, ici le niveau est tout autre. Prenant clairement son temps comme dans les slashers d’antan (ceux qui essayaient de poser une ambiance dans les années 70 et 80), Girl House ne se montre pas exceptionnel mais clairement plaisant à regarder. Il faut dire que la scène d’ouverture, facile, a de quoi marquer les esprits, puisqu’elle concerne des enfants. Un jeune homme un peu enrobé est victime des moqueries de plusieurs jeunes filles, et va se venger. Mais pas se venger avec une petite moquerie, mais plutôt avec une violence sèche et brutale, à coup d’éclatage de tête et de chute de dizaines de mètres dans le vide. Ça plaisante pas. On se doute immédiatement que notre jeune homme deviendra le tueur quand le film reprendra des années plus tard, et le métrage nous présente ses personnages principaux.

Aucune surprise donc, la première heure nous présente Kylie qui rejoint l’expérience Girlhouse. Oui, un manoir à disposition des femmes, filmé en permanence par des caméras situées un peu partout, que les internautes peuvent suivre, et il y a même des shows privés. Cela donne clairement un côté réaliste, dans l’air du temps, et surtout un gros côté voyeur. Heureusement, l’intrigue se sert de toutes ces caméras pour accentuer ce côté voyeur et non pas pour faciliter le tournage et aller dans une mode à la found footage. Ouf ! Cette première heure joue pourtant encore un peu sur la facilité, avec cette fille qui a besoin d’argent et donc va se dénuder devant la caméra (pour le plaisir des yeux masculins), son ami d’enfance qu’elle retrouve et qui est secrètement amoureux d’elle, et finalement va lui avouer. Et il y a bien sûr Loverboy, cet internaute, l’enfant de la scène d’ouverture, dérangé, et qui va tomber amoureux de Kylie. Et quand on se moque de lui, il prend un masque façon Leatherface pour venir torturer et tuer tous ceux participant à Girlhouse, casting comme équipe technique et équipe de sécurité.

C’est là, lors du pétage de plomb de Loverboy, que le film vire au slasher pur et dur. Loverboy va trouver le fameux manoir, et va se prendre pour Jason Voorhees, ou plutôt Michael Myers (vu sa capacité à apparaître tel un fantôme) et trucider tout le monde. Si la première heure n’avait rien d’exceptionnelle mais se suivant bien, on rentre donc dans le vif du sujet, à coups de couteaux, de haches, les membres sont coupés, les jeunes étouffés. Le tueur se fait parfois sadique, comme lorsqu’il doit aller s’occuper de quelques jeunes, et préfère couper les mains de sa victime pour qu’elle ne puisse sortir de la pièce (impossible d’ouvrir la porte) pendant qu’il s’occupe des autres. Sadique, divertissant, on aura même droit à quelques clins d’œil, volontaires ou non, à d’autres œuvres du cinéma de genre, comme un passage en nightshot m’ayant fait penser à REC, ou encore une femme enfermée dans un sauna m’ayant rappelé 247°F. Le film, à défaut d’être stressant, se montre généreux et utilise son concept de manière plutôt ingénieuse, notre tueur ayant accès au système commandant la maison. Au final, les 1h40 du métrage passent comme une lettre à la poste, et on en demandait pas plus (je m’attendais à un navet après tout).

Les plus

Un film qui passe tout seul

La scène d’ouverture

La partie slasher, violente

Les moins

Une mise en place assez longue

Des personnages classiques

 

En bref : Girl House n’a rien d’inoubliable, mais propose un slasher sympathique et sadique.

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