PARASYTE PART 2 (寄生獣 完結編) de Yamazaki Takashi (2015)

PARASYTE PART 2

Titre original : Kiseiju Kanketsu Hen – 寄生獣 完結編
2015 – Japon
Genre : Science Fiction
Durée : 1h57
Réalisation : Yamazaki Takashi
Musique : Satô Naoki
Scénario : Kosawa Ryôta et Yamazaki Takashi d’après le manga de Iwaaki Hitoshi

Avec Sometani Shôta, Fukatsu Eri, Abe Sadao, Asano Tadanobu, Hashimoto Ai, Higashide Masahiro, Kitamura Kazuki, Omori Nao et Kunimura Jun

Synopsis : Izumi Shinichi se met en tête d’éliminer avec l’aide de Migi le parasite vivant dans sa main droite tous les parasites. Malheureusement, ceux-ci se font de plus en plus dangereux et parviennent à infiltrer la Mairie.

Parasyte Part 1 avait été une agréable surprise, une adaptation divertissante malgré quelques défauts d’un manga culte. Une mise en scène plutôt classe, des moments sanglants osés pour ce genre de métrage, un très bon casting, il n’en fallait pas plus, et avec l’apparition d’un nouveau personnage à la fin de celui-ci (et d’un grand acteur avec Asano Tadanobu), je n’avais qu’une envie, c’était d’enchaîner avec cette seconde partie, connaître la fin de l’histoire enfin ! Chose que j’ai donc faites. Et mon dieu que la déception fut immense. L’impression que l’on a dés le début du métrage, c’est que cette partie 2 a voulue en faire plus à tous les niveaux, et que du coup, il se plante à quasi tous les niveaux. Plus d’intrigues, plus de personnages, plus d’effets spéciaux. Etait-ce la bonne solution ? Vu le résultat final, j’ai envie de dire, non, assurément pas ! Ainsi, ce sont trois nouveaux personnages importants qui débarquent dans l’intrigue. Et on peut le dire, c’est souvent assez bancal. La partie 1 et 2 ne formant donc qu’un seul et même film, nous sommes déjà à la moitié de l’aventure, et il ne faut en théorie pas perdre de temps. Pas de bol, Parasyte Part 2 se moque un peu de ça, et introduit un journaliste free-lance et sa petite fille dans l’intrigue, ainsi qu’un détenu ayant la capacité de reconnaître les monstres. Oui, ils sont développés, mais du coup, cette partie 2 a bien du mal à se lancer.

En clair, on a l’impression pendant la première demi-heure de revoir uniquement une longue présentation de l’univers, des personnages, des enjeux, au lieu de faire avancer l’intrigue plus habilement. À côté de ça, on nous introduit un nouveau personnage du côté des parasites également, que l’on nous montre comme surpuissant, en la personne de Asano Tadanobu. La classe non ? Sauf que là, c’est l’exact opposé, on nous le montre de temps en temps, il dira deux trois phrases, puis c’est tout jusqu’à l’affrontement final. Soit un méchant qui a donc la classe, mais totalement vide et inintéressant. Dans sa première heure, le métrage prend clairement beaucoup trop son temps, malgré quelques bonnes scènes par-ci par-là, puis Shinichi perd quelque peu de son humanité, alors que Tamiya, le parasite ayant eu un enfant, se découvre des sentiments humains. Classique mais plutôt intéressant. Quelques intrigues secondaires viennent s’ajouter au tableau, puis en un rien de temps, on arrive au long final, où tout ce bon monde se retrouve, où la police se décide à agir de manière plutôt brutale et radicale (bonne scène d’ailleurs), puis cc’est au tour de Asano Tadanobu donc d’arriver clairement sur le devant de la scène, et là le film veut dépasser ses ambitions.

Adieu donc ce mélange plutôt habile d’humour et de tons plus graves et sanglants, le film se retrouve n’être que la course poursuite entre ce grand méchant et Shinichi. Et donc, il faut en mettre plein la vue. Là où les CGI étaient utilisés surtout pour mettre en image des parasites assez grotesques, à la fois amusants et étranges, dans le premier film et la première moitié de celui-ci, l’ambition devient alors d’en mettre plein la vue, avec des combats, des supers sauts, des courses poursuites en voitures, et là, la technologie montre immédiatement ces limites. Oui, c’est souvent ridicule, et l’histoire qui nous plaisait jusque là perd tout son impact. Moins passionnant, moins sérieusement filmé, plus ambitieux mais surtout plus bancal, le film rate la coche et devient du coup plutôt long, surtout quand le final se fait à rallonge en multipliant les retournements de situations pourtant prévisibles, le tout jusqu’à un happy end alors que le métrage se faisait plutôt sombre dans le fond jusque là (voir le sort de la mère de Shinichi dans la partie 1, ou même d’autres personnages que l’on pouvait juger importants). Parasyte Part 2 contient tous les défauts que la partie 1 parvenait à éviter. En fait, dans son ensemble, on pourrait comparer Parasyte à… un Oréo. On teste, la première partie s’avère chocolatée, croquante, agréable au goût, puis on entame le vif du sujet, l’enrobage laisse sa place au cœur du sujet, à la partie 2, ça se veut plus tendre et ambitieux, mais en un rien de temps, on arrive à la fin avec l’unique envie d’en prendre un autre pour retrouver les saveurs croquantes du début. Oui, c’est une métaphore de merde, mais j’aime beaucoup la première partie, et cette seconde m’a incroyablement déçue.

Les plus

Retrouver les personnages
Asano Tadanobu a la classe
Beau score musical

Les moins

Ça se veut plus spectaculaire, et se plante
Ça met beaucoup de temps à démarrer
Un final à rallonge raté

En bref : Parasyte Part 2 n’est pas à la hauteur du premier. On nous a fait monter la sauce pour ce final, totalement déséquilibré, bancal, trop long à démarrer, avec trop d’effets spéciaux risibles ensuite. Déception !

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