HARD RIDE TO HELL de Penelope Buitenhuis (2010)

HARD RIDE TO HELL

Titre original : Hard Ride to Hell
2010 – Etats Unis / Canada
Genre : Fantastique
Durée : 1h34
Réalisation : Penelope Buitenhuis
Musique : Michael Neilson
Scénario : Matthew Chernov, David Rosiak et Penelope Buitenhuis

Avec Laura Mennell, Brandan Penny, Brent Stait, Katharine Isabelle, Miguel Ferrer et Brandon Jay McLaren

Synopsis : Ancien prêtre, Jefé est devenu un satanique, qui avec sa bande de bikers cannibales, cherche à donner naissance à l’antéchrist. Pas de bol, non loin de là, une bande de 5 amis débarquent pour du camping.

Si je vous dis, film de genre, réalisé par une femme, tourné au Canada, avec Miguel Ferrer en méchant et Katharine Isabelle en victime potentielle, vous accourez, comme moi non ? Si je vous dit qu’en plus il y a du sang, des sataniques, des bikers, des cannibales, encore mieux non ? Pourtant, Hard Ride to Hell est la preuve qu’il ne suffit pas de prendre quelques idées cool et un casting qui attire pour faire un bon film, car ce n’est ici assurément pas un bon film ! On s’en rend d’ailleurs compte très rapidement, dès la scène d’ouverture où deux mexicains entrent dans une ville déserte, et se font attaquer par une femme en état « zombifié ». Le père meurt, avant de confier une amulette magique à son fils, tandis que la méchante femme sera aussitôt tuée par Jefé, le chef d’un culte satanique joué par Miguel Ferrer. Dès le départ, ça sonne faux, on comprend que le film prend des idées un peu partout sans cohérences, que c’est un peu cliché, un peu ridicule, et que ça ne veut pas vraiment dire grand-chose. Ainsi, cinq jeunes sont au Texas pour passer du bon temps en camping. Why not. Bateau, cliché, why not. Le cahier de charge est déjà balancé à l’écran, avec le beau gosse, le célibataire, le noir qui devra mourir en premier, la fille un peu déprimée, et Katharine Isabelle nous offrant certains des meilleurs plans du film. Et le fait qu’on la découvre en petite culotte n’a rien à voir avec ça, non mais hey !

Forcément, la nuit, ils se mettent à boire, et comme tout le monde ne peut pas utiliser les commodités du camping car en même temps, Dirk (le noir) part dans la forêt et tombe sur un culte satanique. Et là, ouvrez grand vos oreilles ! Donc, Jefé (Miguel Ferrer) est un ancien prêtre bannit, et comme il est devenu méchant, il est biker (WTF 1). Comme il est du côté satanique, il est immortel, et pour le rester, il doit manger la chair de ses victimes (WTF 2). Il cherche la femme parfaite pour la violer et donner naissance à l’antéchrist. Pourquoi lui donnerait naissance à l’antéchrist, on en sait rien (WTF 3). Bien entendu, notre bande de jeunes se fait repérer, tout ça à cause de, oui, vous avez deviner qui ! Là, on croirait presque voir un remake du remake de La Colline a des Yeux, avec le camping car, des dégénérés (bon des bikers) qui veulent violer Katharine Isabelle, torturent les autres, hop un bras de coupé, tout ça tout ça ! On croit au départ que les personnages ont de la jugeote, mais en fait, non pas vraiment. Cacher un personnage sous le camping car, la faire tenter d’appeler des secours, c’est bien. Mais quand un truc grave arrive, lui faire passer absolument toute la scène enfermée dans un confessionnal alors qu’on a quand même une des représentantes du genre au casting, ça le fait moins !

Mais la débilité de ce Hard Ride to Hell ne s’arrête pas là malheureusement, avec un Deus Ex Machina absolument tout pourri débarquant de nul part, car hein, fallait bien qu’elle soit utile la scène d’ouverture. Et bien entendu, comme de par hasard, faire surgir un personnage fort en milieu de film car sinon nos jeunes ils y passent en 3 secondes et c’est un moyen métrage. Ainsi, comme de par hasard, la seule personne que nos jeunes vont croiser sera un brave vendeur de couteau… ancien des forces spéciales qui a lui tout seul va pouvoir mettre tout le monde KO… Non, vraiment, je voulais apprécier ce film, car tout n’est pas à jeter, il part par moment dans des délires gores appréciables, comme lors de la poursuite sur la route, ou bien dans l’église vers la fin, mais dés que quelque chose de bien survient, le moment suivant ramène le film à sa triste condition de série B qui lorgne plutôt vers le Z. Oui, quelques effets gores décomplexés viennent sauver le tout, on a Katharine Isabelle qui comme souvent joue bien mais ne sert vraiment à rien, on a Miguel Ferrer qui aurait la classe si son maquillage tenait la route dans tous les plans, et puis… et puis ben parfois on peut en rire, mais vraiment rien de plus.

Les plus
Voir Miguel Ferrer et Katharine Isabelle
Quelques moments gores funs
Les moins
Des idées nazes
Des acteurs mal exploités
Paye ton final naze
Parfois ridicule et bien cliché

En bref : Mauvaise série B, le film bénéficie d’une belle photographie et d’un joli casting, mais n’exploite rien dans le bon sens. Cliché, ridicule, un peu long à démarrer, raté… Oui, une mauvaise série B.

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