HOUSE 3 (The Horror Show) de James Isaac (1989)

HOUSE 3

Titre original : House 3: The Horror Show
1989 – Etats Unis
Genre : Slasher
Durée : 1h35
Réalisation : James Isaac
Musique : Harry Manfredini
Scénario : Alan Smithee (Allyn Warner) et Leslie Bohem
Avec Lance Henriksen, Brion James, Rita Taggart, Dedee Pfeiffer et Thom Bray

Synopsis : Le jeune policier Lucas McCarthy pensait que ses problèmes seraient résolus avec l’exécution de Klaus Jenke. Mais ce dernier revient après sa mort pour se venger et terroriser sa famille. Lucas va devoir à nouveau affronter l’impitoyable tueur, plus sanguinaire que jamais…

Soyons clair, House 3 n’a rien à voir avec les deux précédents volets, ni avec le catastrophique quatrième épisode, House 3 ne parle aucunement d’une maison hantée, et House 3, s’il reste classique dans le fond comme dans la forme, se révèle être le meilleur opus de la saga (il faut bien avouer que le premier a prit un sérieux coup de vieux). Pourtant, House 3 a tout du banal petit slasher avec une touche surnaturelle, que l’on retrouvera la même année dans le Shocker de Wes Craven. Les deux films ont en effet beaucoup de points en communs. Les deux mettent en scène un tueur sanguinaire qui passe à la chaise électrique et trouve un moyen de survivre pour tourmenter la personne responsable de son arrestation. Rien de réellement extraordinaire mais cela est suffisent bien emballé pour maintenir l’attention du spectateur pendant 1h30 malgré le peu de meurtres présents. Notre tueur est joué par Brion James (Tango et Cash, 48 heures, Blade Runner), et il aime le hachoir, son arme de prédilection pour tuer ses victimes. A ses trousses, un policier tout ce qu’il y a de plus classique, avec sa petite vie de famille à côté, joué par Lance Henriksen, en grande forme (c’était son époque, avec les Aliens, Terminator et autres Pumpkinhead, avant qu’ils ne se tournent vers des séries B voir Z bas de gamme). Au début du métrage, celui ci s’amuse à alterner les cauchemars de notre pauvre inspecteur Lucas et la réalité, celui ci étant traumatisé par sa chasse au tueur en série, qu’il a finit par arrêter.

Lucas croit dur comme fer que de voir ce maniaque passer à la chaise électrique va calmer ses cauchemars et ses hallucinations, mais il n’en est rien. Le début est d’ailleurs très généreux en gore, et on peut admirer le beau travail de la firme KNB, encore à ses débuts. James Isaac s’en sort plutôt bien à la mise en scène, rien de vraiment extraordinaire encore une fois, mais il réalise son film de manière classique et efficace, se permet quelques débordements, et certaines scènes restent tout de même assez imaginative. Tout laissait présager le meilleur pour James Isaac avec ce premier film bien emballé, mais la suite nous démontrera le contraire, avec notamment la fumisterie Jason X. Enfin quoi qu’il en soit, nous en sommes à House 3, en 1989. La majeure partie du métrage va donc nous montrer notre brave Lance Henriksen halluciner un max, voyant Jenke, le tueur, apparaître partout, que ce soit dans la chaufferie (qui aux premiers abords semble possédée par son esprit, voilà donc le mystère de ce fameux titre n’ayant rien à voir avec les autres), lors d’un repas de famille lors de découpage de la dinde ou lors d’une émission merdique à la télévision. Jenke poursuit Lucas partout, ne lui laissant pas le temps de respirer, le perdant entre hallucination et réalité, là où les deux peuvent avoir des conséquences désastreuses. Face aux réactions parfois violentes de Lucas, sa famille commence à avoir peur de lui. Faut dire qu’il explose la télévision à coup de pistolet quand même. C’est notamment sa fille qui va avoir peur de lui, surtout que son petit ami qui se cachait dans la cave a disparu. Malheureusement, le film ne parvient jamais à cacher le fait que ses personnages secondaires sont totalement vides et inutiles. Le fils de Lucas reste le plus énervant de tous, petit magouilleur parvenant à avoir gratuitement pas mal de produits alimentaires et passant son temps à écouter du rock avec son casque. Détestable au possible, et le reste de la famille ne vole pas spécialement plus haut, si bien que l’on espère que Jenke en viendra à bout.

Si Brion James remplit parfaitement son rôle de taré de service ici, il faudra pourtant attendre un peu avant de le voir à l’action, sans que le rythme du film en pâtisse, ce qui est déjà pas mal en fait, même si on regrettera l’extrême simplicité du final du film. Toujours est-il que malgré quelques théories fumantes balancées par un docteur au cour du film, House 3 tient la route. Bien que l’intrigue soit un peu surnaturelle, les explications lancées d’un coup à la gueule du spectateur tombent à plat, et on sera heureux de voir ce cher docteur se faire zigouiller quelques minutes après seulement. Vous l’aurez comprit, si House 3 vaut le coup d’œil, c’est grâce au talent de ses deux acteurs principaux, Brion James et Lance Henriksen, du rythme général du métrage et de sa générosité lorsqu’il faut verser dans le gore ou dans le délire volontaire, même si on n’échappe pas à certains clichés (le chat noir qui saute hors du placard par exemple ou la scène de la douche en hommage à Psychose). L’ensemble est plaisant et bien mené, on n’en demandait pas vraiment plus, surtout venant de la licence House après le désastreux second opus, même si House 3 n’a rien à voir. Une série B classique comme les années 80 en produisait par dizaines, et qui conserve le charme de l’époque, avec ses défauts et qualités.

Les plus
De bons effets spéciaux
Lance Henriksen
Rythmé et pas trop mal réalisé
Les moins
Scénario déjà vu
Des défauts (personnages secondaires, explications ratée)

En bref : Un slasher surnaturel classique mais bien réalisé, avec deux bons acteurs et du gore généreux, cela suffit à nous faire oublier les seconds rôles énervants et certaines facilités. On ne s’y ennuie pas, c’est ce que l’on demandait d’un film tel celui ci.

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