JU-ON: WHITE GHOST (呪怨: 白い老女) de Miyake Ryûta (2009-

JU-ON WHITE GHOST (OLD LADY IN WHITE)

Titre original : Ju-On: Shiroi Rôjo – 呪怨: 白い老女
2009 – Japon
Genre: Fantômes
Durée : 1h01
Réalisation : Miyake Ryûta
Musique : Ashiya Gary
Scénario :  Miyake Ryûta d’après Shimizu Takashi

Avec Suzuki Hiroki, Miyakawa Ichirôta, Kasa Natsuki, Minami Akina et Fukunaga Marika

Synopsis : Dans une maison, un jeune homme qui rate ses examens tue cinq membres de sa famille, dont sa grand-mère et sa petite sœur qu’il décapite, avant de se pendre en enregistrant une casette. Etonnamment, sur cette bande, on peut également entendre la voix d’une jeune fille. Bientôt, d’autres personnes vont mourir, des amis, ou tout ceux s’approchant de la demeure.

Après quatre films au Japon (deux films V-Cinéma, puis deux films pour le cinéma) et trois films en Amérique, la saga Ju-On continue avec deux nouveaux films d’une heure pour le marché de la vidéo. Commercialisés ensembles ou séparément, les deux métrages s’éloignent quelque peu (enfin) de l’intrigue de base qui tournait sérieusement en rond (il faut dire, après 7 films), tout en gardant les codes visuels ou narratifs de la franchise. Et enfin, place à des nouveaux fantômes, nouveaux personnages, et donc de nouvelles intrigues. Le métrage qui nous intéresse ici, White Ghost, s’avère plus que sympathique, bien que n’apportant rien de neuf, et se trouvant bien souvent à la frontière entre le sérieux et le ridicule involontaire, auquel il échappe bien souvent de peu. Pour tous les allergiques au style de narration de la saga Ju-On, malheureusement plus connue pour ses remakes américains The Grudge, manque de chance, ces nouveaux opus la conserve. L’intrigue ne sera pas donc pas du tout chronologique, et des titres nous indiqueront à chaque fois le nom du personnage que l’on suivra, et donc qui périra par la malédiction. Malgré ce style de narration, on devinera très vite le fin mot de l’histoire, et surtout comment tout a commencé. Car, pas de chance pour ce nouvel opus, l’intrigue s’avère plutôt banale et surtout déjà vue dans les autres épisodes, puisqu’il s’agît encore une fois d’un membre d’une famille qui tue de sang froid sa famille, et la demeure s’en retrouve maudite. Mais le réalisateur soigne son métrage, afin de nous ménager quelques moments de peur plutôt efficace. Les histoires ne sont bien évidemment toutes de la même durée et de la même qualité, mais l’ensemble fonctionne plutôt bien. Dans la première histoire par exemple, nous suivons un jeune livreur de gâteaux la veille de noël. A peine rentre-t-il dans la demeure à la porte ouverte que l’atmosphère se fait étrange, et les gens qui la peuplent également.

C’est dans ce genre de moment que les situations frisent le ridicule sans jamais l’atteindre. Il en sera de même pour l’apparition du fantôme de ce film. Puisqu’ici, pas de jeune femme dévalant les escaliers, ni de petit garçon tout blanc qui miaule, mais une grand-mère toujours avec… un ballon de basket. Oui, le ridicule n’est jamais loin, oui ce nouveau fantôme ne fait absolument pas peur, et pourtant, oui, ça fonctionne quand même et l’ensemble s’avère plus qu’efficace. Le fantôme de la grand-mère en lui-même n’apparaîtra finalement pas très souvent, heureusement, et passé la moitié du métrage, celui-ci s’attardera sur le drame par lequel toute cette histoire a commencée. Avant cela, toute la partie s’attardant sur la casette laissée par le meurtrier s’avère très efficace cependant. La réalisatrice se permettra même un petit clin d’œil à la franchise de base en faisant apparaître au détour d’une scène plus amusante qu’autre chose le petit Toshio, qui a traumatisé bien des spectateurs par le passé. Cependant, il ne faut pas non plus se faire trop d’illusions, même la dernière partie du métrage, revenant finalement au point de départ, ne nous donnera pas vraiment de frissons, malgré toutes les bonnes intentions de l’équipe du film. C’est intéressant, c’est bien traité, mais le film passe à côté de son principal but : faire peur. C’est bien dommage, et le film, malgré son grand capital sympathie, si l’on est bien entendu friand de ce genre de films, n’en reste pas pour autant inoubliable, d’autant plus qu’il manque également d’originalité.

Les plus

Une bonne ambiance par moment

Parfois efficace

Les moins

Ça ne fait pas franchement peur

Pas exploité à fond

En bref : Un nouvel opus V-Cinéma sympathique, à défaut de faire peur et d’être original. Mais bien supérieur aux opus Américains.

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