THE PARK 3D (咒樂園) de Andrew Lau (2003)

THE PARK 3D

Titre original : Chow Lok Yuen – 咒樂園
2003 – Hong Kong
Genre : Fantômes en 3D
Durée : 1h31
Réalisation : Andrew Lau
Musique : Ken Chan et Kwong Wing Chan
Scénario : Yiu Fai Lo et Wah-Shum Lung

Avec Laila Boonyasak, Bobo Chan, Wing-Hong Cheung, Matthew Paul Dean, Kara Hui et Tiffany Lee

Synopsis :  Suite à un accident mortel, un parc d’attraction ferme ses portes et reste à l’abandon. Quelques années plus tard, un groupe d’amis décident de revenir sur les lieux du drame pour retrouver le frère d’un d’entre eux qui a osé s’y aventurer tout seul ! c’est alors qu’ils vont se rendre compte que cet endroit est devenu hanté…

Les films de fantômes, il y en a des tas, et comme tout genre cinématographique, il y a des chefs d’œuvres et des navets, des réussites et des ratages, et surtout, des titres qui font vraiment peur, et d’autres non. Ne passons pas par quatre chemins, The Park fait parti de la mauvaise catégorie, celle qui nous donne envie de laisser tomber le genre. Pourtant, l’idée de départ était alléchante : un film de fantôme, dans un parc d’attraction fermé depuis des années, et surtout, attention, en 3 dimensions, et par le réalisateur de Infernal Affairs (enfin, un des réalisateurs, qui n’a pas une grande carrière à côté: Andrew Lau). Voilà qui fait baver. Bien, malheureusement, le retour à la réalité se fera rapidement, et ce sera dur. La vision commence, et l’on se retrouve comme un con, avec des lunettes rouge et bleue dans les mains, attendant le signal du film pour les mettre. Mais une chose est sure, nos yeux ne vont pas s’en remettre. Après une introduction plutôt sympathique nous montrant les tristes évènements qui se sont déroulés dans le parc d’attractions 14 ans plus tôt (un accident ayant causé la mort d’une petite fille avant que le gérant du parc ne se pende), nous sommes invités à mettre pour la première fois les lunettes lors du générique. C’est bien beau, mais l’on ne voit pas la différence, sauf que l’image se retrouve être hideuse et colorée. Un petit signe sur l’écran nous indique que nous pouvons enlever les lunettes. Ouf, on a frôlé la migraine ! Le film ne nous proposera pas de remettre nos lunettes avant au moins une demi-heure, nous pouvons nous concentrer sur le film et son histoire. Mais rien ne viendra nous sortir de notre torpeur, loin de là. Un groupe de personnages nous est présenté : que des jeunes, imbéciles, cons, beaux, qui ne pensent qu’à s’amuser et au sexe. A part bien entendu notre héroïne, qui va traîner toute la bande dans le parc, fermé, à la recherche de son frère disparu. Car oui, la jeune demoiselle a vu dans son sommeil qu’il lui était arrivé malheur, et dans le fameux parc.

Pour expliquer la malédiction du parc, rien de plus simple avec cette explication, piquant largement dans les films de fantômes et de maisons hantées américains. C’est bien simple, le parc a été construit sur un ancien cimetière indien. Quelle originalité débordante. Pour un film de fantôme, The Park s’axe plus dans l’optique des vieux films de maisons hantées américains. Enfin pourquoi pas, si cela avait été plaisant. Mais très rapidement, le film montre ses limites (au niveau de la qualité de la marchandise) et en franchit d’autres (au niveau du ridicule). On dit en général que le ridicule ne tue pas, mais ici, ce sera le cas pour les personnages, auxquels on aura beaucoup de mal à s’attacher, faute d’être intéressants, et surtout d’avoir des acteurs convaincants pour les interpréter. Ici, les acteurs, pour nous montrer qu’ils ont peur, passeront leur temps à crier (comme des cruches, pour les filles) et à courir, chassés par une vue subjective dans la brume à la Evil dead, tandis que le gardien les avait avertis du danger comme dans les pires épisodes de Vendredi 13. Tous les clichés des films d’horreur se retrouvent ici, et si cela aurait pu donner un film sympathique, il faut constater que l’on s’y ennuie très vite, que le tout est mal emballé, très mal joué, et donc, l’ensemble très mauvais, d’autant plus que le film ne parviendra pas une seule fois à faire peur. Le comble. Fatalement, comme dans tous les films de genre des années 80 (ah, le bon vieux temps), les jeunes se sépareront en deux groupes, et l’un d’eux entrera dans l’attraction censée faire peur. Le réalisateur pourra alors jouer sur ce qui est faux, et ce qui ne l’est pas. Finalement non, il faudra juste remettre ses lunettes pour voir des scènes dont la 3D se révèle à peine perceptible et où les actrices en profiteront pour crier encore et encore.

Le constat jusque là est plutôt minable, voir pire. Effets inutiles et ratés, clin d’oeil parfois trop appuyé, interprétation minable, réalisation paresseuse (malgré quelques bons plans, mais ça ne sauve pas le film). Les personnages se retrouveront même avec des personnages de cires, des personnages bien connus du cinéma, et si on retrouve par exemple la momie, d’autres exemples seront plus étranges, surtout dans ce style de métrage, avec la présence d’une statue de cire à l’effigie de Freddy Krueger (oui oui !) ou du vampire de L’exorciste chinois et de Mr Vampire. Le comble du ridicule est atteint lorsque le fameux vampire prendra vie et viendra sautiller vers les personnages principaux. Plus le métrage avance plus il devient consternant et l’on a du mal à lui trouver de quelconques qualités. Pourtant, une idée sympathique va surgir, et si elle sera traitée comme le reste du métrage (avec ridicule), le concept restera bien trouvé, et rappellera les jeux vidéos Project Zero, ou encore la culture japonaise, avec la présence d’un appareil photo pouvant capturer les fantômes et l’âme de la personne se trouvant sur les photos. The Park se finira comme il a commencé, mais avec une touche de niaiserie en plus, et on aura perdu 1h30 de notre temps en faisant confiance au metteur en scène et à un concept rare et souvent mal utilisé (la 3D). The Park est à classer parmi les plus mauvais films de fantômes, comme The Eye 3, bien qu’il se dirige plutôt vers les vieux films de maisons hantées américains des années 80. Une bien belle bouse en tout cas.

Les plus

Quelques idées… mais mal exploitées

Les moins

Raté, raté, mais vraiment raté
Moche
Chiant
Parfois bien niais
La 3D

En bref : Des acteurs navrants, des effets ratés, une histoire molle et inintéressante, une 3D inutile, une réalisation paresseuse pour un film ridicule et ne faisant pas peur. Le bas du panier.

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