LE SENS DU DEVOIR 7 (海狼) de Cheng Siu-Keung (1991)

LE SENS DU DEVOIR 7

Titre original : In The Line of Duty 7 – Sea Wolves – 海狼
1991 – Hong Kong
Genre : Policier
Durée : 1h30
Réalisation : Cheng Siu-Keung
Musique : Jonathon Wong
Scénario : Tony Leung Hung-Wah

Avec Simon Yam, Gary Chau, Cynthia Khan, Norman Chu, Eddie Maher, Lau Wai-Man et Mak Wai-Cheung

Synopsis : John, membre de l’équipage d’un bateau charge de drogue qui doit rentrer illégalement à Hong Kong, retrouve son ami Gary et sa sœur à bord d’un bateau de clandestins vietnamien en panne sur leur route. Lorsque les membres du gang de trafiquants massacrent les immigrants, John cache son ami Gary. Arrivés à Hong Kong, la police va être après eux, tandis que John va continuer de protéger son ami qui veut venger la mort de sa sœur.

Et la saga continue, toujours avec pour seul point reliant les métrages le personnage de flic de choc joué par Cynthia Khan. Pour autant, ce septième opus est encore plus différent des précédents, en adoptant un ton plus sombre, et un rythme plus posé. Est-ce un mal ? Au final, non. Réalisé par Cheng Siu-Keung, réalisateur de seulement trois films, dont l’opus précédent, pas franchement extraordinaire malgré le potentiel des différents acteurs (Robin Shou, Cynthia Khan), ce septième opus surprend dés l’ouverture, car après une arrestation effectuée par Cynthia Khan et sa partenaire, le film dévie, et Cynthia disparaît alors de l’écran pendant une bonne demi-heure. Nous suivons, à la place, Simon Yam que l’on ne présente plus depuis le temps (Tiger Cage, SPL, PTU), faisant parti de l’équipage d’un paquebot transportant de la drogue. Son frère est le capitaine, et les autres membres de l’équipage ne sont que des… enfoirés, oui. Rapidement, ils tombent sur un bateau de clandestins, permettant à Simon Yam de retrouver un ami d’enfance, joué par Gary Chau, peu expressif certes, mais impressionnant à l’écran et là… c’est le drame. A l’exception de Gary, l’équipage va tuer, froidement, avec des couteaux, machettes, tout ce qui leur passe par la main, l’ensemble des clandestins, juste pour espérer récupérer quelques billets. La scène est brute, réaliste, violente, et surtout surprend. Pas de chorégraphies ici, juste de la violence. Un choix surprenant pour la saga, mais qui explique également que Cynthia Khan sera bien souvent en arrière plan.

Car toute la partie se déroulant sur le bateau tentera de développer une histoire, mais, une vraie histoire, pas une histoire prétexte comme dans les anciens opus, et même si cela reste très simple, ça a le mérite de changer. Pas de chorégraphies ultra léchées ici (même si dans les opus 5 et 6, c’était déjà un cran en dessous, niveau DTV), et même pas d’humour. Oui, la saga change avec cet ultime opus. Pourtant, après une demi-heure, quand le bateau accoste finalement à Hong Kong, le film semble vouloir par instant retrouver l’esprit de la saga. Un certain humour va refaire surface, Gary étant amnésique, le film va se servir de certaines situations prévisibles, ajouter quelques personnages, comme la jeune femme qui va bien entendu profiter de la situation.  Doucement, Cynthia Khan va rejoindre l’intrigue principale, en se mettant à la poursuite de Gary et de son ami John (Simon Yam donc), accusés de meurtre, qu’ils n’ont pas commis bien entendu. Les blagues débarquent (certaines sur le sida semblent sortir de nulle part, et honte à moi, j’ai décroché un sourire), quelques combats un peu plus chorégraphiés débarquent, mais  restent très courts, et l’ensemble se suit très facilement sans réelle accroche.

L’histoire n’invente rien, la réalisation n’a rien d’exceptionnelle, mais l’ensemble est suffisamment rythmé et bien construit pour intéresser sur 1h30. Bien entendu, le film a toujours un aspect téléfilm assez poussé, comme depuis le cinquième opus, mais il parvient à intéresser bien plus que l’opus précédent. Et en voyant également ses ambitions à la baisse (niveau combats du moins), il se montre plus convaincant. Pour autant, dés que les personnages posent pieds à Hong Kong, le métrage oublie en quelque sorte le côté dur et prenant de l’ouverture et va suivre un chemin tout tracé et beaucoup plus prévisible, ne l’empêchant certes pas de divertir, mais moins surprenant. Gary Chau se montre souvent inexpressif, ce qui est gênant pour un personnage amnésique qui va se souvenir doucement de tout, mais Simon Yam et Cynthia Khan restent convaincant, et mènent le film vers un bon divertissement, que l’on apprécie à condition de ne pas en attendre trop. Le final lui, tout en étant un poil plus chorégraphié, se permettra encore quelques moments bien violents, et si l’on excepte les dernières secondes vraiment too much, nous laisse sur une note positive, et c’est déjà bien pour cette petite production sans envergure.

Les plus

Simon Yam et Cynthia Khan
Un début surprenant
Rythmé et plaisant

Les moins

Prévisible
De l’humour dont on se serait finalement passé
Cela reste un petit téléfilm

En bref : Un ultime opus différent. Un peu moins d’humour, moins de chorégraphies, un peu plus d’histoire. Le début surprend, le reste est plus prévisible, mais sympathique.

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