AIR TERJUN PENGANTIN de Rizal Mantovani (2009)

AIR TERJUN PENGANTIN

Titre original : Air Terjun Pengantin
2009 – Indonésie
Genre : Slasher vaudou
Durée : 1h20
Réalisation : Rizal Mantovani
Musique : Andi Rianto
Scénario : Alim Studio

Avec Tamara Blezinski, Marcel Chandrawinata, Tyas Mirasih, Andrew Roxburgh et Kieran Sidhu

Synopsis : Après un accident de voiture qui l’a traumatisé, Tiara part avec ses amis sur une île paradisiaque et déserte pour se changer les idées. Malheureusement pour eux, l’île est en réalité occupée par un tueur adepte de la magie noire.

Chaque pays a droit à ses slashers. Mais en Indonésie, le cinéma d’horreur, c’est un peu plus rare. La nudité, n’en parlons même pas, cela n’existe pas. Alors quand un slasher débarque, genre d’habitude très sanglant et où les personnages meurent souvent après quelques ébats amoureux, on ne peut qu’être interrogateur sur la dite production. Et quand on lit le pitch, on pense à Anthropophagous de Joe D’Amato, avec ces jeunes qui partent sur une île totalement déserte et qui vont être la proie d’un tueur. Qui ici, ne sera pas cannibale, mais plutôt un tueur adepte de magie noire. Gore et jolies filles au programme donc. Si ces deux éléments sont bel et bien dans le métrage, il faut bien avouer pourtant que le métrage peine à intéresser et à convaincre. Sur le papier, cela reste du classique à tous les niveaux. Une bande de jeunes qui partent se changer les idées dans un lieu paradisiaque, une héroïne victime d’un traumatisme, des lieux inquiétants, un tueur, un peu de magie, et même une scène de douche. Tous les clichés habituels du genre sont donc présents dans le scénario. Néanmoins, pour une production Indonésienne, il faut bien avouer que certains points ont de quoi surprendre, notamment en ce qui concerne l’aspect coquin du métrage.

La caméra s’attarde en effet longuement sur les corps en maillot de bain des demoiselles, qui savent donc se mettre en valeur, et le métrage se permettra une longue scène de douche, où certes, on ne verra rien, mais qui surprend néanmoins dans un tel métrage (on aura également droit au personnage du pervers qui veut mater, forcément). Malheureusement, ces scènes, du moins dans la première partie du métrage, se font plutôt envahissantes et viennent quand il ne faut pas pour casser le rythme, le tout agrémenté d’une musique du plus mauvais effet venant donner à l’ensemble un cachet de téléfilm érotique de seconde partie de soirée. Le jeu des différents acteurs et actrices du métrage ne va pas arranger les choses, puisqu’ils sont, en général, pas ou peu convaincants, jouant la peur de manière trop appuyée. Aucune tension ne se dégage donc du métrage. Avec sa première partie laborieuse et peu intéressante, on pourrait s’attendre à ce que les choses bougent enfin par la suite, avec l’arrivée des meurtres.

Ce sera bel et bien le cas, mais pourtant, le film va encore avoir du mal à nous passionner. Quelques effets gores, néanmoins rares, vont nous interpeler, et le réalisateur utilise plutôt assez bien la technique du hors champs dans son métrage, mais ne semble pas trop intéresser par le reste, tant la caméra se fait hésitante, et n’arrête pas de trembler. Le réalisateur abuse également du focus pour flouter et déflouter ses plans à l’extrême, sans doute pour donner un aspect dynamique à certaines séquences, mais le pari est raté. Le pire sera atteint lorsque le réalisateur voudra se laisser aller à l’émotion (oh mon petit ami est mort et avait une bague de mariage sur lui snif). Émotion facile qui ne fonctionne pas un instant. Oui, à part les quelques meurtres (dont un gros clin d’œil au cinéma de Lucio Fulci) et le look inhabituel du tueur, Air Terjun Pengantin ne nous propose vraiment rien à nous mettre sous la dent. Pas non plus ennuyeux avec sa courte durée, et parfois surprenant venant d’Indonésie, mais plus que dispensable.

Les plus

Quelques meurtres intéressants
Les actrices

Les moins

Des scènes coquines qui cassent le rythme
Assez laborieux et hésitant
Peu intéressant

En bref : Air Terjun Pengantin est un slasher indonésien assez banal et déséquilibré qui ne satisfera pas vraiment l’amateur du genre.

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