RESIDENT EVIL RETRIBUTION de Paul WS Anderson (2012)

RESIDENT EVIL RETRIBUTION

Titre original : Resident Evil Retribution
2012 – Etats Unis
Genre : Paul Anderson se lâche
Durée : 1h36
Réalisation : Paul WS Anderson
Musique : Tomandandy
Scénario : Paul WS Anderson

Avec Milla Jovovich, Sienna Guillory, Michelle Rodriguez, Bingbing Li, Aryana Engineer, Boris Kodjoe, Johann Urb, Kevin Durand, Oded Fehr et Shawn Roberts

Synopsis : Le terrifiant virus mis au point par Umbrella Corporation continue à faire des ravages partout sur Terre, transformant les populations en légions de morts-vivants affamés de chair humaine. Alice, l’ultime espoir de notre espèce, s’éveille au cœur du plus secret des complexes industriels d’Umbrella. Au gré de son exploration à haut risque et de ses découvertes, les zones d’ombre de sa vie s’éclairent… Plus que jamais, Alice continue à traquer les responsables de l’atroce infection. De Tokyo à New York, de Washington à Moscou, elle les pourchasse jusqu’à la révélation explosive qui va remettre en cause toutes ses certitudes. Avec l’aide de nouveaux alliés et d’anciens amis, Alice va devoir se battre pour survivre dans un monde hostile, au bord du néant. Le compte à rebours a commencé…

Avec Resident Evil Afterlife, Paul Anderson reprenait le poste de réalisateur sur la saga qu’il avait initiée en trahissant le jeu vidéo de Capcom, livrant au final un produit étrange, prenant des idées un peu partout dans les différents jeux vidéos, des personnages, monstres et autres, le tout dans des scènes d’action quasi intégralement au ralenti. Le film était un ratage complet, lent, long, peu intéressant. La suite faisait peur, Paul Anderson reprenant encore le poste de réalisateur, et continuant à celui de scénariste et producteur, comme sur tous les opus. Resident Evil Retribution pourtant s’avère être un des épisodes les plus sympathiques, même si honnêtement, le métrage ne vaut pas plus que les autres. Paul Anderson continue sur sa lancée, reprenant encore plus d’éléments des jeux vidéos, mais également des précédents films, mixant le tout dans une bouillie scénaristique qui ne veut plus rien dire depuis longtemps, mais mixe ses éléments dans un film qui contrairement à son prédécesseur, ne va pas perdre de temps en discussions inutiles, et qui surtout va se permettre de diversifier chacune de ses scènes, en les enchaînant de manière plus ou moins superficielle et illogique. Et étrangement, Resident Evil Retribution se trouve bien proche des deux derniers opus de la saga sortis sur PS3, en nous offrant de l’action quasiment non stop, et une multitude d’ennemis présents dans ces opus.

En ce sens, le métrage constitue un plaisir coupable qui n’ennuie pas malgré son abus encore une fois de ralentis (il suffit de voir le générique d’ouverture, constitué intégralement de ralentis sur une scène montée à l’envers… avant que le film nous la repasse à l’endroit et en vitesse réelle… de quoi gagner quelques minutes au compteur), mais qui surtout commence véritablement à brosser le fan dans le sens du poil. Leon, Jill, Wesker, Barry, c’est un festival de personnages connus, avec en prime la belle Ada Wong (Bingbing Li – Detective Dee, 1911), qui vont croiser et vivre l’aventure aux côtés des personnages créés par Anderson pour sa saga cinématographique, avec Alice (Milla Jovovich), ou encore Rain (Michelle Rodriguez). Au niveau du bestiaire, ce sera la même chose, avec des zombies classiques, des zombies militaires, des personnages sous l’emprise du virus Uroboros, un Licker, des soldats d’Umbrella. Oui, la liste est longue, et Paul Anderson reprend tous ces éléments en les balançant dans son film, scène après scène. Au niveau des environnements, ce sera la même chose, en nous faisant passer d’un complexe sophistiqué appartenant à Umbrella, à une petite bourgade américaine, à la Russie puis New York. L’argument ? Un complexe secret reproduisant des villes célèbres pour faire des test. L’histoire ? Alice se réveille là et doit s’échapper avant la fin d’un compte à rebours (comme souvent).

Et c’est tout ? Oui, c’est tout, il ne va pas falloir chercher plus loin. Anderson se fait juste plaisir en passant d’une scène d’action à une autre, en enchaînant fusillades, attaques de zombies, de monstres en tout genre, de courses poursuites, et de quelques nouvelles fusillades, encore une fois. Il varie les personnages, les environnements, n’apporte aucune profondeur, parfois aucune justification, et puis c’est parti pour 1h30 comme ça, sans avoir jamais peur du ridicule lors de l’utilisation d’un numérique assez hideux (comme lors du saut en voiture dans le passage souterrain). Anderson n’a peur de rien, ne recule devant rien, et s’amuse. Et pour une fois, le spectateur s’amuse également, ou du moins, trouve le métrage divertissant. Sans être véritablement correct, le métrage, en reprenant beaucoup d’éléments des jeux, se fait un poil plus fidèle comparé au premier épisode. L’action est lisible contrairement au second, et l’abus de ralentis et l’enchaînement sans temps mort l’éloigne définitivement de Afterlife. Alors oui, ça ne veut pas dire grand-chose, ça ne raconte rien de plus, aucun personnage n’est véritablement développé, Milla Jovovich peut toujours énerver, mais on ne s’ennuie pas un seul instant, et c’est déjà pas mal.

Les plus

Beaucoup d’éléments des jeux
De l’action et de l’action

Les moins

Mais ça reste pas terrible
Un patchwork maladroit
Quelques effets numériques ratés
 

En bref : Un épisode beaucoup plus rythmé, blindé d’action et de personnages et monstres connus. Tout ne s’emboite pas bien, mais ça divertit.

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