SANCTUAIRE (La Chiesa) de Michele Soavi (1988)

SANCTUAIRE

Titre original : The Church – La Chiesa
1988 – Italie
Genre : Fantastique
Durée : 1h40
Réalisation : Michele Soavi
Musique : Keith Emerson, Goblin, Philip Glass, Simon Boswell et Fabio Pignatelli
Scénario : Dario Argento, Michele Soavi et Franco Ferrini

Avec Hugh Quarsi, Asia Argento, Tomas Arana, Giovanni Lombardo Radice et Barbara Cupisti

Synopsis : Au Moyen-âge, des chevaliers massacrent un village entier de paysans au service du mal. Ils enterrent tous les cadavres et construisent une cathédrale juste au dessus des corps, pour empêcher le mal de resurgir. De nos jours, les forces du mal se réveillent, mais restent enfermées à l’intérieur de la cathédrale.

En voilà un film étrange, qui accumule les bons moments, et les beaucoup moins bons, parfois dans une seule et même scène, ce qui en fait une oeuvre extrêmement dure à juger, à aimer, et à détester. Le film commence pourtant très fort, un sans faute de ce côté là. L’introduction se déroule donc au Moyen âge. Les premières images envoûtent, aidées par la partition de Keith Emerson (Inferno, Godzilla final wars). Il ne sera pas seul à travailler l’ambiance musicale du film, mais son thème et celui qui ressortira le mieux, avec un des morceaux composés par Philip Glass (Candyman). Michele Soavi contrôle son film, du moins, son prologue. Sous nos yeux, un village entier se fera tuer. Décapitation, évisceration, tout un panel de morts ignobles vont se dérouler sous nos yeux. Puis, une fois tous morts, les habitants seront enterrés. Soavi est dans le vif de son sujet, en nous livrant des images fortes. Malheureusement, une fois l’histoire transposée de nos jours, le film part un peu dans tout les sens pour pas grand-chose. Le film prendra beaucoup de temps à se mettre en place tout d’abord. Pourquoi pas. Seulement les personnages qui nous sont présentés sont tout sauf intéressants. Et surtout, leurs réactions face aux événements qui se produisent sont tout à fait étranges. Une personne meurt devant eux, et tout le monde fait comme s’il ne s’était rien passé.

C’est bien dommage, ces réactions faisant rapidement tourner ces scènes au ridicule, alors qu’elles sont généralement entourées d’images très fortes, comme certaines apparitions de démons. De ce côté là, rien à redire, l’esthétique du film a été très soignée, Michele Soavi est un bon de ce côté là, et il le prouvera de nouveau quelques temps plus tard avec son meilleur film, l’unique et poétique Dellamorte Dellamore. Les plans de caméras sont parfois bien ingénieux, l’éclairage très réussi, et les créatures au design particulier, et fort appréciable. Quelques séquences sortiront donc du lot, comme le viol d’une jeune femme par un démon, des idées de mises en scène par ci par là. Mais le film se suivre avec un certain désintérêt, à cause de temps morts beaucoup trop nombreux, des incohérences par ci par là. Les personnages, comme déjà dit, n’aident pas non plus à l’immersion dans le métrage. Parmi les autres points intéressants, il y a une chose en particulier à noter du point de vue de l’histoire, puisque ce choix est plutôt osé. En plein milieu de métrage, sans prévenir, le “héros” périra, changeant ainsi tout ce que l’on pensait du film. Mais ce choix intéressant ne sera pas suivis par les autres idées, puisque le film ne retrouvera pas vraiment, à défaut d’être attachant, de personnage “principal”. A noter que l’on voit Asia Argento dans son premier rôle au cinéma après son apparition dans Demons 2, et qu’elle s’avère particulièrement énervante dans ce film.

Les plus

Un visuel fort
Des moments excellents

Les moins

Ça part dans tous les sens
De grosses incohérences, et des moments étranges
 

En bref : Un film qu’on ne déteste pas, mais qu’on n’aprécie pas non plus. Une oeuvre curieuse dans ses choix et son rythme, dont les seuls bons souvenirs seront la musique et l’imagerie.

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