PYRAMIDE (The Pyramid) de Grégory Levasseur (2014)

PYRAMIDE

Titre original: The Pyramid
2014 – Etats Unis
Genre : Fantastique
Durée : 1h29
Réalisation : Grégory Levasseur
Musique : Nima Fakhrara
Scénario : Daniel Meersand et Nick Simon

Avec Ashley Hinshaw, Denis O’Hare, James Buckley, Christa Nicola, Amir K et Faycal Attougui

Synopsis : En Égypte, en plein désert, des archéologues découvrent une pyramide unique en son genre. En y pénétrant, ils vont affronter bien plus qu’une malédiction. Ils sont piégés au cœur d’un labyrinthe, et quelque chose les traque…

Pyramide est le premier film de Grégory Levasseur en tant que réalisateur. Pour autant, le connaisseur du cinéma de genre le connaît bien, puisque le bonhomme aura travaillé avec Alexandre Aja sur tous ces films, parfois juste comme scénariste, parfois comme producteur, directeur artistique ou assistant réalisateur. Pour son passage derrière la caméra en tant que réalisateur, il reste dans le registre dans lequel il officie depuis ses débuts, à savoir l’horreur, et retrouve Alexandre Aja, cette fois-ci uniquement producteur. Donc Pyramide, qu’est ce que ça vaut ? Aussi bon que les films de Aja, ou essai totalement raté pour son metteur en scène ? Ni l’un, ni l’autre, Pyramide se contente d’être un honnête divertissement, brassant les bonnes comme les mauvaises idées, mais n’ennuyant pas et se laissant voir. Et dans le monde du cinéma de genre actuel, c’est finalement assez rare pour que l’on crache dessus. Pyramide commence de la manière la moins habile qui soit d’ailleurs, ce qui ne force pas à continuer. Oui, on nous présente encore et toujours le même style de personnage, avec l’archéologue qui en est resté aux vieilles techniques, sa fille qui veut toujours en voir plus, l’interprète, la fille sportive, et bien entendu, le caméraman.

Oui, le caméraman, puisque toute la première partie du métrage, la moins intéressante donc, sera filmée par les personnages, en mode found footage. Une mode tenace qui n’a plus grand-chose à apporter depuis longtemps, si ce n’est permettre à de jeunes réalisateurs de faire de petits films avec peu d’argent. On aura donc droit à des personnages qui parlent, des passages pas forcément passionnants, un petit rigolo qui tentera de filmer une fille nue (après tout, nous sommes dans un film de genre), puis le film démarre vraiment dés que notre petite équipe débarque dans la pyramide qu’ils viennent de découvrir. Là, Grégory Levasseur va se faire plaisir, sans rien inventer toutefois, du moins durant toute la première heure. Il se fait plaisir, il sait gérer son espace (quelques longs couloirs sombres), emprunte beaucoup à quelques films bien mieux réussis que le sien, The Descent en tête pour l’exploration en mode claustro, mais il divertit, et c’est bien là le principal. Les personnages eux énervent toujours un peu, comme souvent dans les films de genre, mais certains auront parfois des réactions intelligentes, chose trop rare de nos jours. Mieux, le film se montre alors généreux dans ses mises à mort. Non pas qu’elles soient originales (quoi que pour certaines), mais elles débarquent parfois au moment où l’on s’y attend le moins.

C’est par cet aspect que Pyramide devient intéressant, en sachant se faire généreux envers le spectateur. En se lançant dans la vision du métrage, l’amateur attend forcément du sable, du sang, des morts, de la peur. Si la peur est totalement absente, le reste sera bien présent, et le métrage, contrairement à ce que la pochette veut bien nous faire croire, ne nous montrera aucune momie se levant pour venir poursuivre nos personnages. Le métrage va alors innover en se servant de la mythologie égyptienne pour nous fournir quelques moments inattendus, et des monstres tout aussi inattendus. La dernière demi-heure, malgré quelques faux pas (un dernier sursaut final, et un personnage qui s’échappe, se fait capturer, et s’échappe du même point de départ en arrivant au même point d’arrivée…), se montrera encore plus généreuse, en plans gores bienvenus, mais également en apparitions de divers créatures fantastiques (et voraces), avec une utilisation des CGI honnête pour un petit budget (l’obscurité fait passer le tout). Définitivement pas un grand film, mais un moment souvent amusant.

Les plus

Des moments sanglants
Généreux
Les monstres

Les moins

Le début façon found footage
Première partie très classique
Quelques faux pas

En bref : Loin d’être parfait, Pyramide commence mal, puis surprend par moment et finit par divertir, en se montrant généreux et amusant.

8 réflexions sur « PYRAMIDE (The Pyramid) de Grégory Levasseur (2014) »

  1. Yeah, je l’ai vu la semaine dernière ! Un peu déçu. Comme toi, je n’ai pas aimé le début façon found footage ! Aucun interet !
    La seconde partie est un peu mieux mais j’en attendais peut-être un peu plus.
    Un bon film d’horreur à voir une fois pour ma part !
    C’est dommage car il n’y a pas beaucoup de films d’horreur dont l’histoire se passe dans une pyramide !

    1. Oui, cette mode des found footage, faut qu’elle disparaisse au plus vite, déjà qu’on a un Paranormal Activity tous les ans et que je me suis endormi sur le premier !
      Oui possible, c’est vrai que pour ma part, j’avais eu de mauvais échos lors de sa sortie US, et je n’attendais donc pas grand-chose, du coup la seconde partie m’a bien amusé (et le coeur arraché, je ne l’ai pas vu venir).
      De mémoire…. aucun titre ne me vient à l’esprit c’est dire haha.

      1. Ah oui, la scène d’arrachage de cœur m’a également surpris ! Une des meilleurs scènes d’ailleurs. :p
        Comme toi, aucun film sur les pyramide ne me vient en tête. A part peut-être « la malédiction de la momie » que j’ai en dvd mais il me semble que les scènes se passent à l’extérieur.

        1. Exactement ça, une des meilleures 🙂
          Peu de souvenirs de celui-là, j’avais la VHS enregistré sur M6 à l’époque, bien envie de le revoir je vais voir pour choper le dvd pas cher ^^

  2. Loué ce soir… J’ai eu peur que ce soit un vrai found footage… et heureusement, non ! Enfin pas vraiment. C’est bizarre d’ailleurs, et ça induit parfois le spectateur en erreur. Un mauvais choix de réalisation.

    Mais comme toi, j’ai trouvé ça sympatoche, avec ma femme on s’est surpris à entrer petit à petit dans le film – alors que ça partait mal !

    1. Oh tiens, étonnant, vu que je l’ai revu en début d’année (je l’avais gardé, et voulais le revoir pour savoir si poubelle ou pas… au final, je l’ai gardé). Car oui, c’est pas terrible, tu sens que Grégory Levasseur n’est pas réalisateur et tu comprends vite pourquoi il n’a jamais repris la caméra après ce premier essai. Comme tu le dis, c’est le bordel niveau mise en scène dés que ça rentre dans la pyramide. Parfois c’est filmé normalement, plan large, trépieds pour la caméra, et tout à coup, ça repart dans un délire façon Found Footage, même lorsque personne ne tient de caméra.. En fait, il aurait du tout faire en found footage (berk) et assumer jusqu’au bout, ou carrément supprimer cet effet de style pour l’ouverture ou le limiter à quelques plans genre avec le petit robot roulant du début.

      C’est sympatoche en tout cas, je ne sais pas pourquoi, alors que tout le monde (ayant des goûts normaux) le descend, alors que beaucoup (ayant une affinité avec le genre) n’arrive pas à le détester. Sans doute car mine de rien, les pyramides, leurs mystères, c’est un sujet en or et c’est tellement rare au ciné. Même si le terme film de ciné pour THE PYRAMID est un brin too much haha. Ou alors ce côté grosse série B de la dernière partie avec Anubis qui nous en donne pour notre argent, et donc, les créatures du film, originales.

      On en parlait récemment sur OXYGEN, mais voilà, je pense que le même film réalisé par Aja, le scénar aurait été toujours moyen, mais niveau mise en scène, on aurait pu avoir quelques trucs de fou. Dommage ^^

  3. Je te rejoins sur toute la ligne – et moi aussi j’ai bien aimé le délire final, osé, avec des effets spéciaux « corrects » pour un petit budget mais sans doute indigestes pour un public normal. Mais c’était cool de voir Anubis ! La dernière fois que j’ai dû voir ce genre de personnages, c’était peut-être dans IMMORTAL de Bilal – tiens, faudrait que je le revoie un jour celui-là. Adorateur des BD, j’avais été déçu au ciné. Et pourtant, quand je regarde des images sur le net, le film me (re)fait envie. Il est peut-être temps que je lui accorde une deuxième chance…

    1. Surtout pour un petit budget et avec une créature intégralement en CGI, c’est plutôt pas mal du tout.
      IMMORTAL, jamais vu tiens, il m’a toujours fait peur, et c’est vrai que lors de sa sortie les échos n’étaient pas très bon. J’avais limite oublié l’existence du film tu vois…

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Loving movies

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading