POLTERGEIST de Gil Kenan (2015)

POLTERGEIST
2015 – Etats Unis

Genre : Fantastique
Durée : 1h33 (version cinéma), 1h41 (version longue)
Réalisation : Gil Kenan
Musique : Marc Streitenfeld
Scénario : David Lindsay-Abaire

Avec Sam Rockwell, Rosemarie DeWitt, Jared Harris, Saxon Sharbino, Kyle Catlett et Kennedi Clements

Synopsis : Lorsque les Bowen emménagent dans leur nouvelle maison, ils sont rapidement confrontés à des phénomènes étranges. Une présence hante les lieux. Une nuit, leur plus jeune fille, Maddie, disparaît. Pour avoir une chance de la revoir, tous vont devoir mener un combat acharné contre un terrifiant poltergeist…

Quand ce n’est pas Michael Bay qui s’y met (Massacre à la Tronçonneuse, Amityville, Vendredi 13), c’est Sam Raimi (The Grudge, Evil Dead). Voilà donc que débarque en cette année 2015 un nouveau remake, celui de Poltergeist, le film jadis produit par Steven Spielberg et réalisé par Tobe Hooper. Raimi remplace Spielberg à la production, et c’est Gil Kenan (Monster House) qui se voit chargé dc mettre en scène la chose. Après des retours désastreux lors de sa sortie US, le métrage arrive en France, et deux choses nous viennent à l’esprit durant la vision. Poltergeist n’est pas un remake utile, comme souvent (Halloween et son long prologue faisant exception, tout comme sa suite s’éloignant de toute la saga de base), et de plus, il n’est pas spécialement bon, bien qu’il arrive à maintenir l’illusion pendant quelques temps, du moins sa première heure (un peu comme le récent Jurassic World). Les changement sont minimes, voir inexistants, mais on assiste à un spectacle correctement emballé. La photographie est très belle (mais ça ne fait pas un film, je sais), la musique discrète et n’en fait pas trop, et au casting, on retrouve le grand Sam Rockwell (L’excellent Moon, Confessions d’un Homme Dangereux) par exemple.

L’histoire elle reste inchangée à un ou deux éléments près qui, s’ils montrent réellement que Poltergeist le remake se déroule dans nos jours, ne changent strictement rien au déroulement des événements et à toute la narration. Ainsi, là où dans l’original, la famille s’installait dans la maison par choix, et que c’était un quartier recommandable, ici, c’est l’opposé, les gens venant vivre en banlieue, c’est plus pour des soucis financiers. Oui, papa risque de perdre son boulot et du coup boit un peu trop, maman est écrivain mais ne ramène pas d’argent, et il y a trois enfants, dont une petite tête à claque (mais finalement jouant très bien) et une ado un peu trop accrochée à son téléphone et à sa musique. Clichés quand tu nous tiens. Mais comme dit, tous ces changements par rapport à l’original n’amènent rien de nouveau, et le film suit son chemin tout tracé. Quelques apparitions, des événements étranges, et la petite fille disparaît. Le film reprend point par point le cahier de charge du remake similaire à l’original, et les surprises sont peu nombreuses. Regardable, sûrement appréciable pour qui n’a jamais vu l’original, le film peine néanmoins à décoller. Il faut dire que comme l’original, le spectacle, bien que axé fantastique, se veut tout public, et jamais Poltergeist ne fera peur.

D’ailleurs, les seules scènes qui pourraient faire sursauter sont visibles dans la bande annonce. Ah le marketting ! Sans surprise, sans saveur, le remake se laisse pourtant regarder durant sa première heure, ponctuée de clichés. Mais c’est là qu’à l’image de Jurassic World, la dernière demi-heure débarque, et là le réalisateur remarque que Sam Raimi lui a tout de même donné un budget de 62 millions de dollars ! Ne comprenant absolument pas que pour faire peur un minimum, en montrer le moins possible fait toujours plus d’effet, Poltergeist se lâche dans une orgie d’effets visuels colorés avec la visite d’un autre monde (faisant quelque peu penser à Insidious), des monstres étranges un peu partout, des explosions, des éclairs et j’en passe. Oui, le film regardable bien qu’inutile s’autodétruit lui-même en voulant en faire beaucoup trop. Il y aura sans doute des spectateurs pour ce genre de spectacle, mais finalement, ce ne sera pas le spectateur visé de base par le remake d’une production horrifique des années 80. Beau pétard mouillé, sans pour autant être la catastrophe immonde annoncée (mais pas loin la plupart du temps).

Les plus

Une première heure plus ou moins maîtrisée
Regardable la plupart du temps

Les moins

Un remake inutile
Aucune surprise
L’orgie visuelle de son final
Les clichés

En bref : Un nouveau remake inutile, qui ne s’éloigne jamais vraiment de l’original, sauf pour un final où le réalisateur explose son budget en CGI. Tout ce que l’on ne voulait pas dans un remake de Poltergeist.

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