STAGE FRIGHT de Jérôme Sable (2014)

STAGE FRIGHT

Titre original : Stage Fright
2014 – Canada
Genre : Slasher musical
Durée : 1h28
Réalisation : Jérôme Sable
Musique : Eli Batalion et Jérôme Sable
Scénario : Eli Batalion et Jérôme Sable

Avec Allie MacDonald, Meat Loaf, Douglas Smith, Kent Nolan, Minnie Driver, Ephraim Ellis et Melanie Leishman

Synopsis : Fille d’une star de Broadway assassinée en pleine gloire, Camilla travaille dans un camp de vacances pour jeunes artistes. Déterminée à devenir actrice, elle se faufile parmi les candidats d’une audition et décroche le 1er rôle. Malheureusement les répétitions tournent vite au bain de sang puisque un tueur à décidé de participer au show.

Pendant longtemps, je pensais que Stage Fright était un remake de Bloody Bird, Stage Fright étant son titre américain. Si les deux métrages sont tous les deux des slashers qui se déroulent dans le milieu du spectacle, avec des numéros sur scène et un tueur masqué, le ton employé est très différent, et l’intrigue diffère énormément. Finalement, Stage Fright cuvée 2014 se rapproche bien plus des métrages de Brian De Palma, notamment Phantom of the Paradise. Le rapprochement n’est pas bien difficile à faire, puisqu’ici, il s’agît d’opéra, et des répétitions et représentation du fantôme de l’opéra. Un tueur masqué, prenant le masque du fantôme bien entendu, va semer la pagaille parmi l’équipe dés les répétitions, puis le soir de la première. Opéra et musique oblige, le film est… chanté ! Mais encore une fois, le métrage en question va s’éloigner de cette base en se voulant extrêmement second degré, et également très gore. Stage Fright 2014, une comédie musicale gore donc ? Tout à fait, même si les différents éléments du métrage ne seront pas toujours bien dosés. Après une belle introduction, sanglante et même plutôt classe à l’écran, le film se calme et devient réellement une comédie musicale durant 40 minutes ! Plus de tueur, plus de meurtres, juste des enfants venus dans un camp (hmm Vendredi 13 ?) pour jouer Le Fantôme de l’Opéra.

Le lien avec la scène d’ouverture ? Outre le tueur qui refera surface, l’héroïne, jouée par Allie MacDonald (La Maison au Bout de la Rue), fille de la victime du prologue, et devenue cuisinière et apprentie chanteuse dans le fameux camp. Pendant 40 minutes, on assiste alors aux déboires de Camille, ses tentatives (et sa réussite) pour obtenir le premier rôle, et à pas mal de chansons. Oui, il ne faudra pas être allergique au genre pour adhérer au délire proposé par Jérôme Sable, qui en plus d’écrire et réaliser le film, est l’auteur des chansons du film. Des chansons souvent pleines de dérisions. J’admet volontiers que si cette première partie est un peu longue et les personnages pas forcément intéressants (comme souvent dans les slashers ?), les chansons m’auront fait sourire plus d’une fois. Comment ne pas sourire en voyant une bande de gamins entre 10 et 15 chanter qu’ils sont gays, certains pour de vrais, d’autres car ils aiment les comédies musicales ? Oui, c’est assez stupide, et Jérôme Sable en profite pour critiquer un peu le milieu. Ça ne vole pas toujours haut, ce n’est pas toujours subtile, mais ça permet à cette première partie de bien passer jusqu’à ce que le film retourner au slasher.

Slasher oui, mais sans jamais oublier la musique. Le tueur refait surface, portant le masque de la pièce d’opéra (une version Kabuki du fantôme de l’opéra, original), et va user de tout ce qui lui tombe sous la main pour massacrer les différents acteurs, souvent de manière gore et exagérée, mais sans oublier ses classiques (un meurtre sous la douche, des couteaux). Mais dès qu’il entre en scène, le film devient plus rock, en terme de mise en scène oui, mais également musicalement, le tueur n’hésitant pas à chanter également et à sortir dans une scène sa guitare pour se lancer dans un solo agressif. Flirtant alors sans arrêt avec le ridicule, le film va à fond dans son délire sans s’en soucier, et livre alors quelques scènes folles où les acteurs n’hésitent pas à en faire des tonnes, tueur comme victimes. Les clins d’œil, outre forcément Le Fantôme de l’Opéra, Psychore, Vendredi 13 ou Halloween, ne manquent pas, et on remarquera même un agréable clin d’œil à Hellraiser. Pour son grain de folie, son second degré, et son gore outrancier bien que plutôt rare au final, dur de détester ce Stage Fright, qui tente de mixer deux genres improbables. Il lui manque un meilleur équilibre, des enjeux mieux écrits sans doute également, mais en soit, le film reste un divertissement sympathique.

Les plus

Des chansons sympathiques
Des scènes en roue libre
Saignant

Les moins

Un aspect slasher qui tarde à arriver
Sans doute mal équilibré
Des moments qui marchent moins

En bref : Mi comédie musicale, mi slasher, Stage Fright ne mélange pas parfaitement les genres mais se fait sympathique.

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