FAULTS de Riley Stearns (2014)

FAULTS

Titre original : Faults
2014 – Etats Unis
Genre : Drame
Durée : 1h29
Réalisation : Riley Stearns
Musique : Heather McIntosh
Scénario : Riley Stearns

Avec Leland Orser, Mary Elizabeth Winstead, Lance Reddick, Jon Gries et Beth Grant

Synopsis : Terry, un spécialiste des sectes, est approché par un couple. Ils veulent l’embaucher afin d’aider leur fille, tombée sous la coupe d’un gourou. En galère d’argent, Terry accepte et kidnappe la jeune femme afin de la « déprogrammer » pendant 5 jours.

Certains acteurs, quand ils ne rencontrent pas franchement le succès, ou ne le rencontrent plus, passent à la production afin de faire un projet qui leur tient à cœur. Arnold Schwarzenegger par exemple aura produit et joué dans Maggie après un bon paquet d’échecs. Mary Elizabeth Winstead, c’est le même cas de figure, car aussi bon Scott Pilgrim soit-il, le succès ne fut pas au rendez-vous. Pour le reste… Abraham Lincoln Chasseur de Vampires, The Thing, Die Hard 5. Pas franchement des films appréciés (ni des bons films tout court d’ailleurs). Embauchée pour être actrice sur Faults, elle devient carrément productrice du projet auquel elle semble croire. Faults, c’est le nom d’une secte à laquelle son personnage, Claire, fait parti. Le métrage va donc nous montrer pendant cinq jours les tentatives de Terry pour la faire sortir de cette situation et la ramener vers ses parents. Dès le début, le réalisateur, également scénariste, place le ton en nous présentant Terry, un looser, loin de l’image que l’on pourrait avoir d’un personnage principal ayant publié un livre sur les sectes et ayant déjà tenté et parfois réussi de déprogrammer certains membres. Non, ici, il est ruiné, doit de l’argent, dort dans sa voiture, essaye de récupérer des repas gratuits, et se fait frapper lors de présentations publiques de son second livre. Le réalisateur place un ton comique malgré des situations graves, et ça fonctionne très bien.

Très rapidement, on se rend compte que le réalisateur ne va pas seulement toucher aux sectes et à leurs méthodes de recrutements, profitant de personnes affaiblies pour leur bourrer le crâne, mais à tous les personnages, en nous montrant leurs travers, leurs fautes. Oui, Claire est dans une secte. Mais si elle est là, c’était probablement pour fuir un autre souci, dans le cas présent, ces parents, que l’on devine rapidement étouffants. Terry lui accepte uniquement de soigner Claire afin de gagner un peu d’argent pour rembourser ses dettes, c’est son unique intérêt dans cette histoire. Du moins au départ, puisque sans perdre de temps, l’intrigue tente de se faire différente, de renverser les rôles. Terry va alors plus douter de lui-même et des parents que de Claire elle-même. Séquestrée, la jeune femme ne tentera même pas de prendre la fuite une seule fois, restant toujours calme et semblant apprécier la situation et voyant Terry comme un protecteur envers… ses parents. Faults joue oui sur pas mal de tableaux, et sur les apparences, entre ce que sont les personnages, et ce qu’ils veulent bien montrer aux autres.

Les pistes sont nombreuses donc, et le métrage s’en amuse, nous mettant de temps en temps des scènes étranges venant faire douter les personnages et les spectateurs. Le métrage va ménager ces effets, puisque diverses pistes seront sans arrêt contredites par quelques révélations arrivant par la suite, et que je ne révélerais pas pour ne pas gâcher le plaisir des futurs spectateurs. Mais peu importe le rôle de chacun des personnages, l’ensemble fonctionne, et chacun est finalement soumis à un autre personnage. Le récit s’articule particulièrement bien et sans fausses notes autour de ces différentes idées, jusqu’au final, auquel le spectateur adhérera, ou bien rejettera, là c’est véritablement une question de goût et d’attentes. On ne pourra pas en dire autant du reste, la mise en scène étant très soignée et agréable à l’oeil malgré le peu de lieux proposés, et les acteurs, en particulier Leland Orser (Alien Resurrection, la trilogie Taken) et Mary Elizabeth Winstead, portant le film sur leurs épaules.

Les plus

Une mise en scène classe

Deux très bons acteurs

Des thèmes intéressants

Un film passionnant

Les moins

Un final qui sera aimé ou détesté

 

En bref : Faults s’attaque aux sectes et aux soucis de notre société, le tout avec une pointe d’humour et pas mal de faux semblants. Très intéressant.

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