30 JOURS DE NUIT (30 Days of Night) de David Slade (2007)

30 JOURS DE NUIT

Titre original : 30 Days of Night
2007 – Etats Unis
Genre : Horreur
Durée : 1h53
Réalisation : David Slade
Musique : Brian Reitzell
Scénario : Steve Niles, Stuart Bettie et Brian Nelson

Avec Josh Hartnett, Melissa George, Danny Huston, Ben Foster, Mark Boone Junior, Mark Rendall, Amber Sainsbury et Manu Bennett

 

Synopsis : Chaque année et pour un mois, une petite ville en Alaska est plongée dans les ténèbres. Aux derniers rayons du soleil, la ville est attaquée par une horde de vampires…

Il était attendu au tournant ce film là. Pour la simple raison qu’il s’agît de l’adaptation d’un comic culte et très sombre, qu’il est produit par Sam Raimi (ouais, enfin ce n’est pas signe de qualité vu ses productions, entre les The Grudge et Boogeyman ou encore Rise) et que le film se déroule en Alaska. Les films se déroulant dans le froid sont rares, et sont soit des chef d’œuvre (The Thing) soit des ratages complets (Ice Spiders par exemple). Mais ces films sont suffisamment rares pour attirer l’attention. 30 Jours de Nuit part avec autant de bonnes bases que de mauvaises. Le film est produit par Sam Raimi et met en scène Josh Hartnett, acteur très loin d’être mémorable. Il est l’adaptation d’un comic et cela peut encore faire peur, les bonnes adaptations étant rares. Mais au final, c’est une bien bonne surprise qui se présente à nous. Meilleure que ce que l’on pouvait espérer, même si certains défauts peuvent parfois gêner, mais nous dirons que ces défauts sont inhérents au genre et aux films de vampires en général. 30 jours de nuit est bel et bien une des plus grandes réussites du genre cette année.

A Barrow, la ville la plus au Nord de l’Alaska, coupée du reste du pays par plus de 100 kilomètres, la nuit tombe chaque année sans interruption durant un mois complet. Les habitants y sont habitués, et la plupart quittent la ville pendant ce mois. La ville passe ainsi de plus de 500 habitants à seulement 152. Mais cette année là ne sera pas comme les autres pour les pauvres habitants, puisque dés que la nuit sera tombée, une horde de vampires vont arriver dans la ville. Mais avant cela, le film va prendre le temps de nous exposer les différents personnages et de nous monter un peu le mode de vie de cette ville loin de tout. Rien de particulier à dire sur la ville, si ce n’est qu’elle existe en vrai, et que seule la rue principale a été construite pour les besoins du film. Les décors du métrage sont fabuleux, un vrai plaisir pour les yeux et de voir ces décors enneigés ou encore une tempête s’abattre sur les personnages est un délice. Au début du métrage, nous faisons la connaissance d’Eben (Josh Hartnett), le shérif de la ville, et de son co-équipier, Billy (Manu Bennett). Eben n’a rien du héros à première vue, puisqu’il vit très mal la rupture avec sa femme, Stella (Melissa George). Les forces de l’ordre essayent de tout faire pour que le début de ces 30 jours de nuit se passent sans problèmes.

Mais on le sait, dans le cinéma d’horreur, rien ne se passe jamais comme prévu, bien que tout ou presque soit prévisible maintenant. La tranquillité de cette petite ville tranquille qui ne demandait rien à personne va vite être ébranlée, tout d’abord avec l’arrivée d’un mystérieux inconnu, que personne ne connaît, et qui, dés son arrivée, en profite pour massacrer tous les chiens de la ville et détruire tout moyen de communication. La nuit tombe alors, et la ville est coupée de tout, l’aéroport est fermé, et les habitants n’ont d’autres choix que de rester. Stella, la femme d’Eben, va elle aussi se retrouver bloquée dans la ville. C’est alors que les vampires commencent à arriver et à attaquer les humains. Tout d’abords discrets et sélectifs, en tuant par exemple quelques personnes égarées dans la neige, ils vont rapidement passer à la vitesse supérieure en tuant la majorité de la ville. Cette scène, fort réussie artistiquement parlant, notamment une vue du dessus filmée d’hélicoptère particulièrement saisissante, pose tout de même un petit soucis, celui de la nourriture. Les vampires déciment en une nuit quasi l’intégralité de la ville, ne laissant que quelques survivants qui parviennent à se cacher, en passant de bâtiments en bâtiments. Que vont-ils manger ensuite ? Cela ne gêne pas vraiment la vision du film, fort heureusement, vu la qualité du spectacle. Les vampires justement, sont très loin de ce que l’on fait normalement sur le sujet. On est très loin des films de vampires d’époque, beaux et sensuels, ici, ils ne représentent que carnages, sang et violence. Les vampires se jettent sur leurs proies tels des animaux affamés, et les divers affrontements sont violents et toujours saisissants. Le film se permettra même quelques hommages à d’autres films d’horreur, et surtout, fait intéressant pour le cinéma d’horreur de nos jours, surtout les films à budget confortable arrivant dans les salles, 30 jours de nuit est parfois très sanglant (coups de fusil, décapitation à la hache, morsures), et surtout, personne n’est épargné, que ce soit les personnes âgées, les femmes ou les enfants.

La direction artistique, la mise en scène, ainsi que la musique (très réussie) et surtout l’interprétation souvent juste des personnages permet de passer outre certaines incohérences, notamment le temps qu’un humain met à se changer en vampire, changeant suivant les personnages, ou même dans le final. Les vampires sont des animaux qui chassent l’homme, et leur aspect, ainsi que la langue qu’ils parlent rend très bien à l’écran. Si on n’a pas pour autant peur, ils font très forte impression et on n’aimerait sûrement pas les croiser dans la rue. Eben va tout faire pour leur résister pendant 30 jours, et surtout de maintenir le moral des différents survivants, dont le nombre va diminuer petit à petit face aux assauts des monstres. Rester enfermé dans une maison pendant plusieurs jours, sans pouvoir faire de bruits et sans lumière n’est pas une situation enviable, et chacun réagit différemment à la situation. Assez surprenant, Josh Hartnett nous offre un jeu d’acteur très différent de ce que l’on a eu l’habitude de voir jusque là, et encore mieux, il joue son personnage, assez sensible, de manière subtile, faisant surgir quand il le faut la violence du personnage. On ne s’y attendais pas du tout, et cela joue encore plus en la faveur du métrage, même si encore une fois, le final vite expéditif (mais très généreux sur de nombreux points) et certaines incohérences viennent se glisser ici et là. Ne parvenant pas à éviter certains stéréotypes, le final est dans la continuité du reste, diablement efficace, et le métrage s’avère être une excellente surprise, qui nous a permis de bien commencer l’année 2008.

Les plus

Bonne atmosphère
Parfois bien sanglant
Superbe ambiance sonore
Mise en scène appliquée

Les moins

Final bâclé
Quelques ellipses gênantes

En bref : Intéressant, magnifique visuellement, Josh Hartnett surprend, le film est violent et sanglant. Une très bonne surprise.

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Loving movies

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading