RUNNING MAN (The Running Man) de Paul Michael Glaser (1987)

RUNNING MAN

Titre original : The Running Man
1987 – Etats Unis
Genre : Science Fiction
Durée : 1h41
Réalisation : Paul Michael Glaser
Musique : Harold Faltermeyer
Scénario : Steven E. de Souza d’après le roman de Stephen King

Avec Arnold Schwarnegger, Maria Conchita Alonso, Yaphet Kotto, Jim Brown, Jesse Ventura, Marvin J. McIntyre et Richard Dawson

Synopsis : L’histoire du film se déroule en 2017. Un policier est arrêté pour avoir désobéi aux ordres en refusant de tirer sur une foule innocente et affamée. Lorsqu’il s’évade de prison, il est remarqué par un animateur de télévision qui veut l’engager (contre son gré) pour son émission The Running Man dans laquelle un homme doit échapper à des tueurs lancés à ses trousses afin d’être libéré de prison.

En général, ce qui est amusant à revoir les films des années 80 se déroulant dans le futur, c’est que l’on a toujours imaginé un futur qui n’a pas eu lieu. Oui, Retour Vers le Futur 2 avait tout faux, nous n’avons malheureusement pas d’overboard et la saga Les Dents de la Mer n’a pas dépassé le 4ème film. Oui, New York n’est pas devenu un pénitencier de haute sécurité. Et oui, nous n’avons toujours pas de réplicants parmi nous. Running Man est de cette catégorie, de ces films qui nous prédisaient un avenir souvent sombre et différent. Et coup de bol, l’histoire se déroule en 2017, ça tombe bien, on y est, et j’ai décidé cette année de revoir le film. Et autant le dire, je n’étais pas fan du film à l’époque (pour des raisons X ou Y), et si aujourd’hui, je l’apprécie, et bien ça a vieillit et c’est devenu par de très nombreux aspects assez kitch. Et pourtant, le film touche au but sur un point : la télévision est devenu de plus en plus important pour beaucoup, et la télé réalité est devenue au fur et à mesure des années toujours plus abrutissante. Nous n’atteignons pas (encore ?) le niveau du film mais tout de même. Et même si c’est kitch, Running Man nous permet de voir des choses que l’on aime à l’écran, à savoir une critique de l’Amérique, un Schwarzenegger bad-ass qui sort des punchlines dés qu’il peut et un peu d’action décérébrée. Schwarzenegger est donc capturé pour un crime qu’il n’a bien évidemment pas commit car il est gentil, et on l’envoi dans une émission de télé réalité où il va devoir survivre avec ses compagnons.

En direct, trois épreuves où lui et ses amis vont devoir survivre aux assauts de tueurs lancés à leur trousse pour faire plaisir au public et faire de l’audimat. Car oui le gouvernement est méchant, on peut tuer des criminels en direct à la télé, ça fait de l’audimat, et c’est toujours mieux d’avoir le public abrutit devant son poste de télé que dans la rue à faire n’importe quoi. L’idée n’est pas mauvaise, le film divertissant sur toute la ligne, mais il est vrai que dans sa mise en image, que ça parait kitch aujourd’hui. Entre les tenues des différents participants à l’émission, les émissions de télé qui sont hyper douées et passent des vidéos qui sont le montage de scènes déjà vues dans le film, et bien ça fait fort. Voir nos victimes potentiels en tenues moulantes et fluo, et bien, ça fait rire, le futur de la télé réalité n’est pas comme ça. Pareil pour les fameux traqueurs. Si certains ont de la gueule lorsqu’ils foncent vers leur cible tronçonneuse géant à la main, d’autres sont plus discutables, comme par exemple Dynamo et son costume aux couleurs qui clignotent et qui envoi des éclairs bien kitch. Forcément, le sérieux du film en prend un grand coup. Au niveau des défauts d’ailleurs, on pourra également souligner la mise en scène parfois assez plan plan de Paul Michael Glaser, qui notamment lors du final, ne donne pas de grande envergure ou de dynamisme à la scène. Issu du monde de la télé (les séries Miami Vice, Starsky & Hutch), il se contente de filmer simplement des échanges de tirs et puis… et puis voilà.

Heureusement le reste du temps, notamment lorsque nos personnages sont dans l’émission, le montage rend l’action plus dynamique et amusante, et les situations qui s’enchaînent aident le tout. Et il faut bien ça, plus les échanges totalement nawak entre Schwarzi et le présentateur télé pour remonter le niveau, car Running Man n’est pas franchement un très bon film. Oui, sa mise en scène comme déjà dit n’est pas exceptionnelle, la vision du futur au final assez limitée puisque la plupart du temps le film se déroule dans des décors en ruines. Alors oui, toutes les scènes se déroulant elles sur le plateau de télévision sont excellentes tant le personnage de Killian (le présentateur) est bien joué et hypocrite au possible (et second degré), mais au delà, c’est le Schwarzenegger show, mais sans le pouvoir destructeur sans limite d’un Commando. Un peu comme si le film, hors du plateau de télévision, voulait se prendre beaucoup trop au sérieux et ne s’assumait pas vraiment, ce qui est vraiment dommage. Reste un divertissement oui sans prise de tête il est vrai, plutôt rythmé, avec quelques excellentes scènes, mais qui n’a pas marqué les spectateurs à l’époque, et ne les marquera toujours pas aujourd’hui. Assez anecdotique donc.

Les plus

Les punchlines
Le présentateur télé
Plutôt rythmé et divertissant

Les moins

Un peu kitch
Une mise en scène passe partout
Au final gentillet et oubliable

En bref : Running Man est un divertissement un peu kitch aujourd’hui et n’allant pas à fond dans son délire. Reste que certains moments sont efficaces et qu’on passe dans l’ensemble un bon moment.

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