INDEPENDENCE DAY 2 : RESURGENCE de Roland Emmerich (2016)

INDEPENDENCE DAY 2 : RESURGENCE

Titre original : Independence Day: Resurgence
2016 – Etats Unis
Genre : Science Fiction
Durée : 2h
Réalisation : Roland Emmerich
Musique : Harold Kloser et Thomas Wander
Scénario : Carter Blanchard, Dean Devlin et Rolan Emmerich

Avec Liam Hemsworth, Jeff Goldblum, Jessie Usher, Bill Pullman, Maika Monroe, Sela Ward, William Fichtner, Charlotte Gainsbourg et Corin Nemec

Synopsis : 20 ans se sont écoulés depuis l’invasion des aliens en 1996. La Terre a évolué grâce aux technologies laissées par les envahisseurs. Seulement en 2016, ils sont de retour, pas content, et eux aussi ont évolués !

En son temps, le premier Independence Day avait été un carton. Oui, 1996, il y a 20 ans ! Et oui, à l’époque, je l’avais vu au cinéma ! Et au final, Roland Emmerich signait sans doute là un blockbuster con comme la lune, mais divertissant, et surtout, qui vieillit bien. Le fait qu’il date de cette fameuse époque où la transition vers les CGI était grandissante mais que le métrage contenait encore un max de maquettes fait qu’il vieillisse si bien. Et puis, il y avait Jeff Goldblum, qui faisait du Jeff Goldblum, et j’adore Jeff Goldblum, que ce soit dans La Mouche ou dans Jurassic Park. Malheureusement, il se fait bien rare. Alors quand 20 ans après on nous promet un Independence Day 2 avec un budget plus que confortable de 200 millions de dollars, et avec en prime le retour de Jeff Goldblum en scientifique et de Bill Pullman en ex président des Etats Unis, et bien j’étais content. Je me suis dis que ça allait très probablement être aussi nul que le premier, tout aussi patriotique dans son texte, mais qu’on allait en prendre plein la gueule. Verdict après 20 ans d’attente ? Independence Day 2 est bel et bien nul, mais pire que ça, il est mauvais à quasiment tous les niveaux. Comme quoi, on a beau avoir 200 millions, Jeff Goldblum, Bill Pullman, Maika Monroe (It Follows), Charlotte Gainsbourg (Nymphomaniac) et promette un max de destructions, et bien, ça ne fonctionne pas ! Le gros souci, dans un premier temps, outre son scénario tout nul, ces personnages soit transparents soit inutiles soit énervants, ce sont ses effets spéciaux.

On s’en doute, promettre autant de destructions = CGI de nos jours, mais le gros souci majeur du film, c’est que l’utilisation des effets visuels ne semble pas s’être limité aux scènes à grand spectacle, mais à l’ensemble du métrage. Une discussion dans un couloir et on aura la désagréable sensation de voir un décalage entre le premier plan (les acteurs donc) et l’arrière plan, comme si, oui, les décors étaient eux aussi numériques. Et honnêtement, c’est moche. Une scène dans un hangar et cette impression sera encore plus grande. Visuellement donc, le métrage est loin d’être une réussite, il est même plutôt laid, ses effets extrêmement voyants. Voilà, ça c’est dit. Maintenant, défonçons un peu le reste ! Le scénario reprend, grosse modo, exactement la même intrigue que le premier film. Jeff Goldblum sera là pour nous sauver car il comprend tout, le fils de Will Smith (qui a préféré joué dans Suicide Squad plutôt que ce film, et même si Suicide Squad est loin d’être bon, il reste meilleur) qui est pilote et voudra sauver le monde, le père de Jeff Goldblum toujours là pour sortir une blague (mais ne sert à rien), Bill Pullman qui fera un speech (enfin, essayera), sa fille qui va elle aussi piloter, et notre scientifique aux cheveux blancs qui sera des plus énervants. Oui, nous avons attendu une suite pendant 20 ans pour voir un vieux scientifique fou dire nawak en marchant le cul à l’air. Du grand art je vous le dis ! Bon à côté, le scénario ajoute quelques éléments et personnages, comme par exemple notre héros joué par Liam Hemsworth, qui bien entendu, pour relier le tout, est ami avec le fils de Will Smith et sort avec la fille de Bill Pullman. Small world hein comme on dit non ? On aura une autre experte autre que Jeff avec Charlotte Gainsbourg (franchement, qu’est ce qu’elle fou là ???), un chef de tribu adepte des machettes qui va tuer de l’alien, et un alien géant, la reine mère. Et plus de vaisseaux, plus de destructions en CGI.

Bravo Independence Day 2 ! J’avais toujours été clément avec le premier opus, et la vision de cette suite me donne en fait envie de l’aimer clairement. On retrouve même ici un fameux chien à sauver, comble de l’ironie ! Donc, tout est à jeter ? Oui et non. Oui car le métrage est, osons le mot, une catastrophe. Non car dans cet océan de médiocrité (ou nullité, au choix) surnagent quelques éléments. Jeff Goldblum déjà, il aura beau nous sortir le même numéro que d’habitude, il est le seul à le faire aussi bien et le revoir à l’écran fait grandement plaisir. Autre élément qui surnage, les rares scènes se déroulant à l’intérieur du vaisseau, nous montrant enfin du neuf, avec un écosystème alien, une reine mère géante pas toujours contente. Malheureusement, dés que ça commence à devenir intéressant, le métrage ne peut s’empêcher de déconner et de nous faire penser que l’ensemble est une blague, avec notre héros pissant dans le vaisseau alien en leur faisant un doigt pour attirer l’attention… Dans le même ordre d’idée, rajouter une nouvelle technologie venant d’autres organismes n’est pas inintéressante, mais lui donner un look mixant une Pokeball (oui oui…) et un iPad (oui oui…), ce n’était sans doute pas le meilleur choix pour symboliser une intelligence supérieure… Bref oui, c’était nul, et c’était même extrêmement décevant avec les attentes (toutes relatives) que j’en avais !

Les plus

Jeff Goldblum
Quelques rares idées plutôt cool

Les moins

Que c’est con
Le film semble être tourné avec fond vert…
Clichés, stéréotypes, débilités…
Souvent embarrassant
Des ajouts discutables

En bref : On savait qu’Independence Day 2 ne serait pas un grand film, mais il fait fort pour être mauvais à quasi tous les niveaux. Tout sonne faux dans le métrage, de ses effets à ses personnages en passant par ses idées. Pitié, pas de 3 !

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