Danganronpa 2: Goodbye Despair (2012 – Visual Novel – Playstation 4)

DANGANRONPA 2 : GOODBYE DESPAIR

2012 (remaster Playstation 4 2017)
Studio : Spike Chunsoft
Éditeur : NIS America
Genre : Visual novel à énigmes et à débats
Multijoueur : Non
Joué et testé sur : Playstation 4
Existe sur : PSP, iOS, Android, PS Vita, Playstation 4, PC, Mac, Linux

Synopsis : L’académie Hope’s Peak est un lycée prestigieux où seuls les étudiants ayant une très grande maîtrise ou connaissance dans un domaine sont acceptés. En guise d’exemple, l’Ultime Combattant, l’Ultime Écrivain, ou encore l’Ultime Otaku. Les élèves sont en voyage scolaire sur l’Île Jaberwock où Monokuma, un ours en peluche directeur de l’école, les menace pour qu’ils s’entre-tuent.

Après l’excellente surprise que représentait le premier opus, découvert par moi-même certes très tardivement avec la compilation sortie cette année sur Playstation 4, je n’ai pas attendu longtemps avant de me jeter sur cette suite. En fait, ce fut quasi immédiat. Le mélange de visual novel, de vie quotidienne, de folie, d’enquêtes et de procès avait réussi à me convaincre, et même me séduire. J’avais même beaucoup aimé certains personnages du premier jeu. J’avais donc hâte de toucher à cette suite, encore une fois découpée en six chapitres. Et si la sauce a finit par prendre, le jeu s’est avéré moins prenante sur certains points, mais paradoxalement plus jouissive sur d’autres. Ainsi, nouveau personnage principal ici, mais pas que. Nouvelle classe de 15 étudiants, nouveau jeu de massacre. D’ailleurs, tout commence exactement pareil, nous franchissons le seuil du lycée, un malaise, et on se retrouve dans une salle de classe avec d’autres élèves qui n’en savent pas plus que nous. Puis en l’espace de dix minutes, Danganronpa 2 tente d’innover. On a même l’impression pendant tout le prologue de ne pas être devant le bon jeu. Pourquoi ? À la base du fameux Monokuma, l’ours en peluche sadique, voilà que notre prof est Usami, un lapin en peluche rose à la voix énervante, qui nous annonce que l’on va devoir errer non pas dans l’école, mais sur une île, et que pour pouvoir rentrer chez nous, il faudra sympathiser avec les autres étudiants pour récupérer des fragments. On explore un peu, on parle aux autres, on récupère des fragments, puis tout le monde semble s’amuser…

Que se passe-t-il ? Aucune inquiétude, quelques minutes plus tard, Monokuma débarque, et le jeu de massacre peut reprendre. Il faut tuer pour s’enfuir de l’île. Usami devient le souffre douleur, et sera toujours là pour se prendre des coups, ou des insultes, et le jeu semble alors vouloir aller loin. Très loin. Trop loin pour moi. Malgré sa folie et son humour, le premier jeu restait plutôt classique dans ses personnages et l’ensemble de son déroulé. Ce second opus décide de tout nous offrir par deux, voir trois, tout en conservant la même structure que le premier jeu. À savoir donc une première phase avec de l’exploration et du temps libre pour parler aux personnages, puis une phase d’investigation pour recherche des preuves et interroger les autres, avant de passer aux procès où le tueur devra être démasqué sous peine de game over. Mais la folie du premier jeu semble donc multipliée, et cela s’en ressent à tous les niveaux, dés la présentation des nouveaux personnages. On retrouvera bien quelques personnages aux caractéristiques similaires au premier jeu, comme l’ultime gymnaste, l’ultime chanceux, mais pour le reste, le jeu semble en roue libre totale, avec l’ultime mécanicien (passe encore), l’ultime princesse, l’ultime cuisinier, l’ultime gameuse, l’ultime danseuse, ou encore l’ultime infirmière et l’ultime Yakuza. Rien que ça.

Mon premier souci dans le jeu fut les personnages d’ailleurs, que je trouvais un poil moins intéressants que les autres. Le Yakuza m’énervait au début avant que je ne comprenne son passé et ses motivations, pareil pour l’ultime coach, tandis que certains comme Nagito m’auront énervés durant tout le jeu. J’aurais par contre beaucoup apprécié Chisako, l’ultime gameuse, rêveuse, souvent endormie, mais parfois à l’esprit vif et surtout à la personnalité plutôt intéressante. J’ai eu d’ailleurs d’autres petits moments qui m’auront laissés perplexes, comme l’humour, beaucoup plus présent, mais beaucoup plus facile et souvent en dessous de la ceinture. Dans le même ordre d’idée, je vous parlais plus bas du côté toujours plus de cette suite, et les personnages et l’humour ne sont pas les seuls points touchés. Tout semble aller plus loin, puisque forcément, le jeu se déroulant sur une île, pour nous empêcher d’aller n’importe où, certains chemins seront bloqués par des… robots géants. Alors certes, le scénario justifie tout ces éléments dans sa dernière partie, mais sur le coup, cela surprend malgré tout. On notera d’ailleurs énormément d’hommages aux films de genre, comme Vendredi 13, Une Nuit en Enfer et j’en passe. Heureusement, une fois le premier meurtre arrivé d’ailleurs, le rythme prend le dessus et certains détails furent moins gênants pour moi. Car si durant les 5 premiers chapitres, Danganronpa 2 ne fait que reprendre la formule du premier jeu mais en étendant le lieu de l’action sur 5 îles reliées entre elles, il ajoute beaucoup de nouvelles choses dans son gameplay, et donc, principalement dans les procès. La visite des îles change quelque peu, puisque si l’on évolue toujours en vue subjective dans les lieux clôt, nous voilà en vue 2D pour les îles en elle-même.

Dans les ajouts, citons également dans le menu la possibilité de s’occuper d’un animal virtuel qui grandira en fonction des pas que l’on fait, et dont il faudra nettoyer « l’enclôt » régulièrement. Peu utile, mais amusant au début. Les phases d’investigations elles sont identiques au premier jeu. On retrouve d’ailleurs pas mal de musiques en commun entre les deux jeux. Puis arrive forcément les procès, partie déjà la plus palpitante et prenante du premier jeu, et là heureusement, les développeurs n’ont pas fait les choses à moitié. Les débats sont déjà beaucoup plus long, si bien qu’il y aura une pause en plein milieu pour souffler, mais les phases de gameplay sont plus nombreuses, plus variées, et légèrement changées. On retrouve les fameux débats où les informations fusent et où il faudra viser sur les informations à réfuter (ou à confirmer) pour faire avancer l’intrigue, toujours également les choix multiples à faire, mais le reste change. Il y aura toujours également le jeu du pendu, mais là, tout a été revu. Il ne faudra juste pas tirer sur les bonnes lettres afin de reconstituer le mot dont quelques lettres manquent, mais bel et bien deviner le mot, le constituer en entier, et surtout, le principe change radicalement. Ici, il faudra prendre une lettre, et la fusionner avec la même lettre avant de pouvoir l’utiliser. Du coup, tout se ballade à l’écran, et la panique peut vite nous gagner.

D’autres petits jeux débarquent pour pimenter tout ça. Premier mode, les réfutations, où le débat se fait entre deux personnages, et il faudra donner un coup d’épée pour détruire les arguments, avant de choisir le bon à détruire d’un ultime coup. À d’autres moments, nous aurons accès à la recherche d’indice dans une photo, rien de compliqué, il suffira de cliquer sur le bon endroit. Les batailles de rythme pour briser un adversaire sont toujours présents, mais changent également, puisqu’en plus d’avoir un rythme qui s’accélère, notre ennemi pourra déclencher un mode qui rendra les éléments à l’écran invisible. Il faudra donc bien suivre le rythme pour cliquer au bon moment et non pas dans le vide. Et surtout, le Logic Dive fait son apparition. Mini jeu simple, notre personnage se retrouve à faire du surf dans un tunnel, avec bien entendu, des obstacles à éviter, des trous au-dessus desquels il faudra sauter, et surtout, des chemins multiples, avec un seul correct puisqu’il faudra prendre le chemin menant à la bonne réponse. Avec en général, trois questions par trajets et des obstacles de plus en plus sadiques, voilà de quoi s’amuser.

Pour conclure chaque débat, la reconstitution du crime en mode manga est toujours là pour notre plus grand plaisir, mais se fait simplifié, puisque nous aurons les images à remplir dans les cases encore, mais elles nous arriveront 4 par 4 cette fois, ce qui limite les erreurs. De nombreux modes bien pensés donc, qui reviendront tout au long des 6 longs chapitres, pour une aventure d’environ 25 heures, comme le premier jeu. D’ailleurs, il est recommandé bien entendu d’avoir fait et terminé le premier jeu, les liens avec celui-ci étant de plus en plus présents au fur et à mesure. Une fois l’aventure terminée, de nombreux modes, encore plus que le premier jeu, s’offrent à nous. L’habituel School Mode, où l’on pourra sympathiser avec nos camarades en étant libre sur l’île pendant 50 jours, mais également un petit jeu d’arcade où l’on jouera la peluche Usami sur 6 niveaux, avec de multiples ennemis à tuer. Pas mal de contenu et d’artwork à débloquer également, ainsi qu’un mode Novel qui nous raconte une nouvelle histoire ayant un rapport avec les deux jeux. Suite pleine de bonnes intentions mais surtout carrément beaucoup plus folle que le premier jeu, Danganronpa 2 aura mit plus de temps à me séduire, mais une fois l’intrigue vraiment lancée, et surtout une fois les personnages se dévoilant, l’ensemble aura été bien sympathique, avec des procès tout aussi prenant que le premier jeu. En attendant le troisième jeu en Septembre.

Les plus

Une bonne suite
Une excellente durée de vie
Encore de très bons procès
Un scénario sympathique
Le personnage de Chiaki

Les moins

Toujours assez dirigiste
Beaucoup plus fou que le premier, parfois trop
Quelques personnages moins intéressants

En bref : Danganronpa 2 est une bonne suite, voulant nous offrir toujours plus dans tous les domaines. Bien que de mon point de vu moins convaincant que le premier, l’expérience reste fort agréable.

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