EN CLOQUE MAIS PAS TROP (Labor Pains) de Lara Shapiro (2009)

EN CLOQUE MAIS PAS TROP

Titre original : Labor Pains
2009 – Etats Unis
Genre : Comédie
Durée : 1h29
Réalisation : Lara Shapiro
Musique : Andrew Hollander
Scénario : Stacey Kramer et Lara Shapiro

Avec Lindsay Lohan, Luke Kirby, Chris Parnell, Aaron Yoo, Bridgit Mendler et Tracee Ellis Ross

Synopsis : Thea, une assistante travaillant dans une petite librairie guindée prétend être enceinte dans une tentative désespérée d’éviter d’être virée par son odieux patron.

Parfois, le cerveau a besoin de se reposer, et dans ce cas, ce ne sont pas les idées et les genres qui manquent. Certains iront vers le gros nanar quitte à tomber sur un odieux navet, d’autres iront se réfugier dans les salles de cinéma en direction d’un gros blockbuster quitte à tomber sur une œuvre sans âme et sans intérêt. Et entre les deux, il y a les films légers, les films niais, les comédies romantiques, les films le plus souvent pour un jeune public féminin. Un genre qui de base ne m’intéresse pas spécialement, mais je dois bien reconnaître que comme dans tous les genres, tout n’est pas à jeter. Lolita Malgré Moi, Amour et Amnésie, Le Journal de Bridget Jones, Family Man, Jeux d’Enfants, Juno même, voilà des films que l’on pourrait classer dans cette catégorie, et qui s’en sortent bien, voir même très bien pour certains. Moralité, il ne faut pas juger un film à sa couverture. Ça tombe bien puisque le film du jour, Labor Pains, renommé En Cloque Mais pas Trop en France, est un film se voulant léger, une comédie à tendance fortement romantique, ou tout est bien que finit bien, et qui a en tête d’affiche Lindsay Lohan, qui était fortement habituée quelques années plus tôt à ce genre de métrages. Sauf que entre Get a Clue (2002), Freaky Friday (2003), Lolita Malgré Moi (2004), voir pour être gentil La Coccinelle Revient (2005), et En Cloque mais pas Trop (2009), la jeune star est tombée. Les producteurs ont peur de l’embaucher, puisque la jeune actrice attire beaucoup plus les paparazzis et les moqueries que le succès. Pour preuve, I Know Who Killed Me en 2007, rôle plutôt exigeant dont elle n’a pas à avoir honte, a été plombé par les critiques, et ramassa 8 Razzie Awards, rien que ça. En Cloque Mais pas Trop, en 2009, lui aura l’effet inverse, il passa totalement inaperçu.

Tourné pour le cinéma, le film débarque d’ailleurs finalement en tant que vulgaire DTV partout. Se mettant donc pas mal de publicité à dos, et passant à côté du public. Injustement ? Pas vraiment, puisque le métrage est une œuvre comique mais pas franchement drôle, romantique mais pas trop et très tardive. Un film qui n’a rien d’exceptionnel puisque souffrant de gros défauts dés son écriture, mais dont la jeune actrice est aisément un des gros points forts, surnageant au sein d’un casting souvent moyen. L’histoire est simple, celle d’une assistante qui n’arrive pas à gérer sa vie. Son petit copain (Aaron Yoo) n’est pas sérieux, elle est souvent en retard à son travail où son patron lui demande surtout de prendre soin de son chien, elle doit s’occuper chez elle de sa jeune sœur. Une vie qu’elle n’arrive donc pas à gérer, et alors qu’elle est sur le point de perdre son travail, la seule idée qui lui passe par la tête est de se faire passer pour une femme enceinte. Elle ne peut donc pas se faire virer, et va devoir jouer la comédie. Sauf qu’elle va y prendre goût, pile au moment où les bonnes opportunités débarquent enfin dans sa vie professionnelle. Tiraillée entre son nouveau poste, ses nouvelles relations de travail et ses mensonges auxquels elle va petit à petit donner plus d’importance, Thea va se perdre, littéralement. En Cloque mais pas Trop à tous les éléments pour faire rire et livrer ce que le spectateur attend d’une comédie romantique légère et sans prétentions. Dans les faits seulement, puisque le résultat final n’est clairement pas à la hauteur des maigres ambitions. Pour une comédie, le film ne va pas nous tordre de rire. C’est léger certes, certaines situations vont faire sourire, mais l’ensemble n’est clairement pas très drôle.

Les meilleures situations sont survolées, tandis que le métrage se focalise par moment sur des éléments anodins qui n’en méritaient pas tant. Théa va se comporter comme une vraie femme enceinte, changer sa façon de vivre, se préparer un faux ventre, changer son alimentation, aller à des cours pour se préparer à l’accouchement, et même donner des conseils au travail sur un livre parlant de femmes enceintes. Il y avait moyen de jouer sur les quiproquos et d’aller à fond dans l’humour, mais le métrage préfère rester gentillet sans aller trop loin malheureusement. Les personnages traversent le film sans véritable but, et heureusement que Lindsay Lohan, naturelle et motivée, est présente, puisqu’elle tire le film vers le haut grâce à sa présence. La mise en scène sera sans génie également, et le film va ne jamais nous surprendre donc, se contentant d’amener les situations les unes après les autres pour amener finalement à une finalité dont tout le monde se doute. Oui, tout est bien qui doit bien finir. Sauf que le métrage, sans franchement nous faire rire (mais sans être désagréable), mais également sans nous investir ni autre, ne nous donne aucune satisfaction par son final. Nous ne sommes pas spécialement contents de voir le personnage s’en sortir, de la voir devenir honnête, de la voir finir avec l’homme qu’il lui faut. Et cela, on le doit à l’écriture du métrage, qui se contente du mode automatique sans passionner. Si le métrage n’est probablement pas le pire dans son domaine, et ne mérite pas non plus toutes les extrêmement mauvaises critiques que l’on trouve un peu partout sur le net, et qu’il évite même quelques pièges (sans le vouloir probablement), on passera un moment pas prise de tête devant, vite vu, vite oublié. Parfois amusant, parfois nous laissant indifférent, mais pas désagréable. Déjà ça…

Les plus

Lindsay Lohan
Quelques moments amusants

Les moins

Pas très drôle
Ultra prévisible
Le final qui débarque vite

 
En bref : Sans être clairement mauvais, Labor Pains est une comédie romantique que l’on oubliera vite. Pas très drôle, pas très romantique, prévisible… On a vu bien mieux dans le genre.

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