LA MALÉDICTION IV : L’ÉVEIL (Omen IV: The Awakening) de Jorge Montesi et Dominique Othenin-Girard (1991)

LA MALÉDICTION IV : L’ÉVEIL

Titre original : Omen IV: The Awakening
1991 – Etats Unis / Canada
Genre : Suite inutile
Durée : 1h37
Réalisation : Jorge Montesi et Dominique Othenin-Girard
Musique : Jonathan Sheffer
Scénario : Harvey Bernhard et Brian Taggert
Avec Faye Grant, Michael Woods, Asia Vieira, Brianna Harrett, Rebecca Cynader, Shelby Adams et Michael Lerner

Synopsis : Gene et Karen York, un couple d’avocats, adoptent une petite fille nommée Delia. En grandissant, elle développe une personnalité étrange et une atmosphère inquiétante règne autour d’elle. Karen décide d’en savoir plus sur les origines de Delia. Ce qu’elle va découvrir est encore plus terrifiant…

Malgré un final expéditif, La Malédiction Finale, dernier opus de la trilogie amorcée en 1976 par Richard Donner, terminait la saga comme il le fallait. Sam Neill avait la classe dans le rôle de Damien, et la saga avait su rester sobre du début à la fin en conservant la moelle du récit. Mais au début des années 90, la Fox dépoussière certains de leurs vieux projets afin de faire des téléfilms, pour un rendement rapide. C’est ainsi que La Malédiction sort des cartons, pour une suite/remake. Si Harvey Bernhard est toujours à la production (il coécrit également le scénario), c’est une toute nouvelle équipe qui débarque, et de nouveaux acteurs. Et après Damien le fils du diable, nous allons avoir Delia, la fille du diable. Waouh, que d’originalité vous dites vous ! Ainsi, adieu Sam Neill ou encore Gregory Peck et David Warner devant la caméra, adieu Richard Donner ou Graham Baker (bon là… il aura aussi signé Beowulf…) à la mise en scène. À la place, on récolte Faye Grant (V, V La Bataille Finale) et Asia Vieira devant la caméra, et Dominique Othenin-Girard (Halloween 5) derrière. Enfin, plus ou moins, puisqu’il fut rapidement viré et remplacé par Jorge Montesi, connu aussi pour un paquet de séries ou encore Turbulences 3… Autant dire un inconnu qui est loin du génie ! Aucune surprise donc avec cette Malédiction 4.

On s’attend au pire en se lançant dedans, si bien qu’au final, le métrage n’est pas si catastrophique que prévu. Mais pas loin. Commençant presque comme le premier opus, le métrage nous raconte donc les jeunes années de Delia, petite peste insupportable supposée être la fille du diable et bien entendu tête à claques. On aura donc les beaux parents, les doutes, les problèmes, quelques meurtres, la recherche sur la vraie nature de Delia et ses vrais parents, puis une confrontation finale. C’est tout ? Non je déconne, remplacez le photographe du premier film par un détective privé qui mourra bêtement, et le prêtre paralysé par une bonne sœur qui en se coupant les cheveux décide de mener un culte et de marcher dans un bac à sable entourée de serpents, et vous avez une idée du degré atteint par ce quatrième opus. À quelques moments pourtant, ça fonctionne. L’actrice jouant Delia (Asia Vieira donc) n’est pas mauvaise, loin de là, et rend très bien le côté peste de son personnage. Malgré tout, c’est plus la direction globale que l’on pourra critiquer, rendant le personnage détestable, alors que celui de Damien était inquiétant. Sans doute une recherche de nouveauté, mais mal venue. Comme dans les trois opus originaux, les meurtres sont peu nombreux, et doivent donc s’avérer marquants.

Mauvaise pioche, entre deux trois morsures de serpents, un coup de grue (plus ou moins), rien à se mettre réellement sous la dent. Seule une scène hommage (encore) au premier opus tire son épingle du jeu. C’est bien peu, quand le scénario se fait mou et prévisible et la mise en scène peu palpitante. Et ça ne s’arrange pas franchement en avançant, le film tentant alors d’innover en sortant quelques retournements de situations qui ne fonctionnent pas vraiment. Que peut-on donc sauver de tout ça ? Et bien malgré tout, il faut avouer que ça ne joue pas si mal que ça, Faye Grant semble y croire (serait-ce la seule avec sa fille ?), et que par moment, le rythme s’emballe et vient ainsi réveiller le spectateur. Ou encore que Jonathan Sheffer, s’occupant de la musique, adapte plusieurs thèmes des originaux de Jerry Goldsmith. Comment ça c’est bien peu ? Comment ça La Malédiction 4 n’est qu’un téléfilm bas de gamme par moment affligeant ? Ah en fait, oui, totalement…

Les plus

Faye Grant veut y croire
Un bel hommage au premier film… dans une scène

Les moins

Réalisation de téléfilm
Scénario peu captivant
Peu de nouveautés
Et pour les nouveautés, c’est nul

En bref : Un quatrième opus tardif qui remake le premier film au féminin. Dispensable et franchement pas terrible.

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