THE BABYSITTER de Guy Ferland (1995)

THE BABYSITTER

Titre original : The Babysitter
1995 – Etats Unis
Genre : Thriller
Durée : 1h30
Réalisation : Guy Ferland
Musique : Loek Dikker
Scénario : Guy Ferland d’après la nouvelle de Robert Coover
Avec Alicia Silverstone, Jeremy London, J.T. Walsh, Lee Garlington, Nicky Katt et Lois Chiles

Synopsis : C’est vendredi soir, et Jennifer se rend à la maison où elle doit garder les trois enfants d’une famille tandis que les parents partent à une soirée. Seulement tout le monde fantasme sur la petite Jennifer, entre son « copain », un joueur de l’équipe de foot, le père de famille. Même les enfants !!!!

Nouvelle plongée dans les thrillers DTV des années 90. Un genre que semblait d’ailleurs apprécier Alicia Silverstone, puisque entre ce The Babysitter en 1995, elle fera aussi True Crime la même année, ou encore The Crush en 1996, son premier long métrage d’ailleurs. Alors après True Crime qui était prévisible d’un bout à l’autre et pas franchement passionnant, que nous réserve The Babysitter ? Alicia Silverstone joue donc Jennifer, qui comme le titre du film l’indique, va faire du babysitting un vendredi soir. Et là, on veut nous faire croire que ça tourne mal. Sur le papier en tout cas c’est ça, tel que le scénariste Guy Ferland, également réalisateur, l’a écrit, et a du le vendre aux producteurs. À l’écran, c’est une autre histoire. En tout cas, The Babysitter m’aura surpris. Durant son générique, puisque les noms plus ou moins connus se bousculent, devant et derrière la caméra. Devant donc, Alicia Silverstone dans le rôle principal, mais à ses côtés, on trouve quelques noms, comme J.T. Walsh (Breakdown, Négociateur, Red Rock West, bon, souvent des rôles de méchants), Nicky Katt (Sin City, Insomnia, Le Limier) ou Lois Chiles (Moonraker). Curiosité pour les connaisseurs, l’apparition de Tuesday Knight (Le Cauchemar de Freddy) dans un minuscule rôle. Derrière la caméra, c’est le même constat, avec des noms plus ou moins connus. Joel Schumacher est producteur exécutif par exemple, et Rick Bota directeur de la photo. Il sera passé réalisateur au début des années 2000 en signant Hellraiser 6, 7 et 8 avant de partir dans le monde des séries TV. Bref, pourquoi une intro si longue avec tant de nom ? Simple, car si sur le papier, The Babysitter est un thriller qui pourrait être sympathique et que quelques noms connus peuvent attirer, à l’écran, il ne se passe absolument rien.

Le métrage, bien que ne durant que 1h30 et bénéficiant il est vrai d’une technique pas mauvaise, avec quelques jolis plans, une photographie propre et agréable à l’oeil, voir même des acteurs pas mauvais, ne raconte rien. 1h30, dont environ 1h20 où l’on ne fait que voir les fantasmes des personnages. Fantasmes qui ne font en rien avancer l’intrigue, ou ne développent rien au niveau des personnages. Alors oui, un couple laisse les trois enfants (deux jeunes et un bébé) à Jennifer, partent en soirée, et pendant ce temps, deux jeunes cons trainent dans le coin et veulent absolument se faire Jennifer. Jack fantasme sur Jennifer et veut se la faire, Mark fantasme sur Jennifer et… veut se la faire, tandis que le brave père de famille en a marre de sa femme, fantasme sur Jennifer et… veut se la faire. Du coup, on suit mollement les trois personnages masculins totalement détestables dans leurs fantasmes, au fur et à mesure qu’ils se disent qu’ils iraient bien rendre visite à la petite Jennifer. Pendant 1h20, ce sera tout. Ça fantasme sur des bisous, des scènes dans des bains, des moments érotiques plats et gentillets, pendant que les hommes passent vraiment pour des connards. On leur dit non, mais rien à faire, ils se pointent quand même. On leur redit non, tant pis, ils espionnent par la fenêtre et veulent rentrer par effraction. Aucun personnage ne vient rehausser le niveau de l’ensemble, et les hommes passent tous pour des connards. Surtout que Jennifer dit clairement les choses. Un gros non veut dire non.

Au final, on se demande tout simplement quel est l’intérêt du film ? À part bien entendu de filmer Alicia Silverstone. Bien filmée ceci dit en passant, mais ça ne rend pas le film plus passionnant pour autant. Il faut attendre donc les 10 dernières minutes pour que ça se bouge enfin un peu, et encore, l’ensemble reste tellement prévisible avec des personnages creux que l’on n’a pas franchement envie d’apprécier que l’on se fou un peu de ce qui se passe à l’écran. Surtout quand, vers la barre des 1h du métrage, celui-ci franchit la ligne qu’il ne fallait pas franchir, puisque voilà que le gamin que garde Jennifer, sans doute âgé d’environ 10 ans, se met lui aussi à fantasmer sur Jennifer, en s’imaginant l’espionner dans son bain et même lui frotter le dos. Oui film, tu vas trop loin. Bref, la preuve que de belles images (enfin, belles, des images propres) ne suffissent pas lorsque le film ne raconte rien et ne fait que filmer son actrice. Ça me fait d’ailleurs penser récemment au film Ratter avec Ashley Benson ou Personal Shopper avec Kristen Stewart (même si ce dernier est encore à part). Des films qui prennent du plaisir à filmer leur actrice principale, mais oublie quelque peu le propos, qu’il faut raconter une histoire à côté. Du coup, c’est chiant. Techniquement propre, plutôt bien joué, mais chiant malgré tout, et sans aucun intérêt au final.

Les plus

Techniquement, c’est correct
Alicia Silverstone est mimi

Les moins

C’est chiant
Pendant 1h20, il ne se passe rien
Les mecs sont tous des connards
Trop de fantasme tue le fantasme

En bref : The Babysitter est un film désespérément vide. Vide d’histoire, de rebondissements, de personnages intéressants. On se contentera de voir Alicia Silverstone en serviette, ou dans son bain.

3 réflexions sur « THE BABYSITTER de Guy Ferland (1995) »

  1. Objet de fantasme dans le très queer Batman & Robin, miss Silverstone me semble être depuis passé sous mon radar. cette œuvre de jeunesse ne semble pas briller par ses qualités cinématographique. Je me passerai donc de la piqûre de rappel.

  2. Tu peux totalement l’éviter oui, c’est le genre d’oeuvres qui a du se vendre uniquement sur le nom de l’actrice qui devait commencer à se faire remarquer, et qui n’a rien de plus à proposer que ça. La vision fut douloureuse.

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