RAPID FIRE de Dwight H. Little (1992)

RAPID FIRE

Titre original : Rapid Fire
1992 – Etats Unis
Genre : Action
Durée : 1h35
Réalisation : Dwight H. Little
Musique : Christopher Young
Scénario : Alan McElroy
Avec Brandon Lee, Powers Boothe, Nick Mancuso, Raymond J. Barry, Kate Hodge, Tzi Ma, Tony Longo, Michael Paul Chan et Dustin Nguyen

Synopsis : Jake Lo, étudiant et expert en arts martiaux, va être le témoin de l’assassinat d’un trafiquant de drogue asiatique commandité par Serrano, gros bonnet de la drogue de Los Angeles. Traqué par les hommes du trafiquant, il va devoir aider le FBI à arrêter l’organisation du mafieux.

Au début des années 90, certains films m’avaient marqués. Les films avec Brandon Lee, même si peu nombreux, la faute à son tragique décès sur le tournage de The Crow en 1994, en faisaient parti, et les VHS se retrouvaient très rapidement usées jusqu’à la moelle. Rapid Fire ainsi que Dans les Griffes du Dragon Rouge (avec Dolph Lundgren, le tout par le réalisateur de Commando, Mark L. Lester), ce sont des films que j’ai vu et revu en boucle à l’époque, avant de les oublier totalement. Et oui, quand on grandit, on découvre d’autres films, et nos films cultes sont doucement remplacés par d’autres films cultes, puis on découvre carrément d’autres genres de cinéma, on trouve quelque chose que l’on trouve meilleur, et c’est oublié. Mais récemment, je suis retombé sur Rapid Fire, et j’ai eu envie de le revoir, par nostalgie. Voir si le film, réalisé par le bon technicien Dwight H. Little (Tekken, Halloween 4) tenait toujours la route aujourd’hui, ou si au contraire, aujourd’hui, avec une culture cinématographique beaucoup plus large, le métrage allait peiner à me convaincre, voir m’ennuyer ou me faire rire nerveusement. Et bien autant Rapid Fire contient en effet des clichés par paquets de 12, autant il est prévisible sur toute la ligne et s’encre totalement dans son époque (le début des années 90), autant il reste au final un divertissement plutôt sympathique, dont les très (trop ?) nombreux clichés inhérents à l’époque de sa production lui donnent un capital sympathie fort agréable. Nous suivons donc Jake, un étudiant en art à Los Angeles, joué par Brandon Lee, et donc forcément doué en arts martiaux, car cliché numéro 1, et forcément fils d’un ancien maître en arts martiaux qui avait aidé l’armée car cliché numéro 2, qui va être témoin d’un meurtre lors d’un règlement de compte entre la mafia Chinoise et la mafia, disons, euh, Russe car cliché numéro 3 et que le bad guy s’appelle Serrano.

Simple et efficace. Jake est témoin, donc le bad guy veut forcément l’éliminer, et les flics doivent le protéger pour pouvoir trainer Serrano en justice. Ajoutons donc des flics ripoux qui vont devoir l’éliminer, le FBI, des scènes de filatures, sous écoutes, des fusillades où l’on vide deux chargeurs sur un seul mec car John Woo commence à se faire connaître en Amérique et quelques combats car on a quand même Brandon Lee, qui s’occupe d’ailleurs de gérer les combats, en profitant pour placer moult clin d’œil à son père via quelques coups, et on obtient la formule classique du début des années 90 pour un film d’action qui n’invente rien, n’innove en rien, mais se fait oh combien sympathique d’un bout à l’autre. Et comme il s’agît d’un film Américain de son époque, on rajoute un side kick à notre héros, avec Powers Boothe censé le protéger, une femme qui va constituer rapidement l’intérêt amoureux de notre héros avec Kate Hodge, et c’est in the Pocket comme on dit. La formule parfaite bien que basique pour ne pas se prendre la tête durant 90 minutes. Un témoin à éliminer, toute la mafia à ses trousses en plus de flics ripoux, des coups bas, des gunfights et combats le tout à un rythme plutôt soutenu, avec une mise en scène pas dégueu du tout même si sans éclairs de génie, et c’est emballé. Brandon Lee prouvait d’ailleurs qu’il était totalement à l’aise devant la caméra, en plus d’avoir du charisme. Encore plus triste de voir qu’il s’en sortait bien, et que Hollywood était près à lui ouvrir toutes les portes après seulement trois films… Car oui ici Lee se donne à fond pour rendre son personnage attachant, et ses scènes d’action, à défaut d’être mémorable, fun et efficaces.

Et c’est au final ce que l’on retient du film. Un film fun, généreux, et terriblement efficace lorsqu’il se lance dans l’action, avec cette petite touche du début des années 90 qu’il manque clairement aux films du genre aujourd’hui, à savoir un côté assez violent. Quand il le faut, le film n’hésite pas à briser des os, casser des nez, fusiller des figurants à bout portant sous des chargeurs entiers de pistolets ou de mitrailleuses, et bien entendu quelques coups de tatanes dans la face. On reconnaîtra aisément parfois que Dwight H. Little tente de se rapprocher lors de certaines séquences de ce qui se fait à Hong Kong. Sans le même talent certes, mais la tentative est très appréciable (cela se remarque lors de certaines fusillades, et lors du combat contre le sous boss final). Cette attention fait plaisir, et bien que l’on puisse considérer le film comme un banal actionner vite vu vite oublié, il fait très honnêtement le boulot, et prouve que Brandon Lee aurait pu être la star montante des années 90, remplaçant par exemple l’exécrable Steven Seagal. Bien entendu tout est classique, un peu cliché, couru d’avance, et le combat final est comme souvent dans ce genre de films Américain un peu expéditif, mais rien de méchant, tant on passe un bon moment sur toute la ligne. À condition d’aimer le genre et d’en accepter ses limites. Moi, j’aurais passé un bon moment, avec ou sans la nostalgie d’ailleurs.

Les plus

Brandon Lee charismatique
Rythmé
Généreux en action variée

Les moins

Un produit typique du début des années 90
Les clichés en pagaille

En bref : Rapid Fire n’invente rien, mais reste un métrage d’action rythmé et généreux, parfois violent, mais aussi cliché et prévisible. On passe un bon moment sans prise de tête à condition de ne pas y être allergique.

3 réflexions sur « RAPID FIRE de Dwight H. Little (1992) »

  1. Pareil, j’ai vu le film un paquet de fois durant mon adolescence ! Même si le sommet de la trop brève carrière de Brandon Lee demeurera à tout jamais le cultissime « The Crow », je reste très attaché à ce « Rapid Fire ». C’est de l’énergie en barre sans une once de graisse ! Merci de ne pas avoir oublié ce bon p’tit B des 90’s ni le regretté Brandon. Ce gars-là, c’était le digne fils de son père…

    1. Cela fait plaisir de voir que ce film n’a pas bercé que mon adolescence, et que on se souvient encore de lui aujourd’hui. En effet, impossible à comparer à the Crow, qui est dans une toute autre catégorie, déjà par le travail de Proyas, la direction artistique. Mais en temps que série B pas prise de tête et qui y va à fond, ça tient toujours la route aujourd’hui (j’avais peur que l’action fasse un peu trop vieillotte, mais non, ça passe nickel).

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