HONTO NI ATTA KOWAI HANASHI (ほんとにあった怖い話 夏の特別編2018) de Moriwaki Tomonobu, Hoshino Kazunari et Shimohata Yîta (2018)

HONTO NI ATTA KOWAI HANASHI 2018

Titre original : Honto Ni Atta Kowai Hanashi : Natsu No Tokubetsu-Hen 2018 – ほんとにあった怖い話 夏の特別編2018
2018 – Japon
Genre : Emission de plusieurs courts métrages
Réalisation : Moriwaki Tomonobu, Hoshino Kazunari et Shimohata Yîta
Musique : –
Scénario : –

Avec Kamiki Ryūnosuke, Uchida Rio, Okayama Amane, Nanao, Iitoyo Marie, Ono Takehiko, Kiriyama Renn, Yo Kimiko, Morishita Yoshiyuki, Aoi Wakana, Imada Mio, Kitamura Kazuki, Hamatsu Takayuki et Shuhama Harumi

Synopsis : Six histoires horrifiques racontées un soir d’été 2018 à la télévision Japonaise, supposément basée sur de vraies histoires envoyées par des spectateurs par courrier.

Honto Ni Atta Kowai Hanashi, il ne faut pas confondre ça avec Honto Ni Atta ! Noroi No Video. Deux « sagas » totalement différentes, mais toutes deux remontrant des années en arrière. Dans le cas de Honto Ni Atta ! Noroi No Video, il faut remonter à 1999, et ce sont des produits DTV nous montrant des supposées vraies vidéos surnaturelles, et le succès doit être immense (ou était, avec la fermeture des vidéo clubs, pas certain que le succès continue). J’avais pu voir le tout premier, et ça ne m’avait pas emballé, malgré son concept plaisant, et le fait qu’il y a bien une cinquantaine de vidéos dans la collection (et que j’adore les pochettes). Honto Ni Atta Kowai Hanashi, c’est différent, diffusé à la télévision Japonaise durant l’été chaque année. On y assiste avec un présentateur ici entouré d’enfants à plusieurs courts métrages censés faire peur pour animer les chaudes soirées de l’été. La particularité du procédé, c’est que le point de départ de chaque histoire est supposément réel, l’émission mettant en image des histoires qu’ils reçoivent via le courrier des spectateurs. Bon, vu certaines histoires, on a forcément bien du mal à y croire, mais passons. Car Honto Ni Atta Kowai Hanashi, cuvée 2018, c’était fort sympathique. Ça reste un produit fait pour la télévision, le budget est limité, les acteurs sont parfois eux aussi limités, voir parfois à côté de la plaque, et parfois on a quelques visages connus qui feront sourire, notamment dans la dernière histoire qui accumule les têtes connues, mais il est difficile de bouder notre plaisir face à une émission durant 1h45 et faite dans l’unique but de divertir lors d’une chaude soirée, en se laissant aller à croire (ou pas) aux histoires contées ici. Surtout que finalement, cette cuvée 2018, elle était plutôt d’un bon niveau question histoires. Rien de véritablement effrayant, ou rien de franchement original d’ailleurs (quoi que, pour certaines), mais c’est court, ça se suit bien, et malgré les nombreuses limitations du format, on sent que l’équipe derrière tente de s’appliquer un maximum.

La première intrigue par exemple, en soit sans doute la plus classique dans son propos et son imagerie, fonctionne très bien. L’histoire de l’appartement maudit suite à un incident avec un précédent locataire, ce n’est absolument pas nouveau, mais le court parvient à faire mouche lorsqu’il joue sur l’ambiance (moins quand il montre les esprits), et surtout, démontre un fond franchement sympathique, et une pratique peu recommandable de la part des agences immobilières, contournant alors leur obligation de parler du drame précédent. Rien d’exceptionnel en soit, mais hautement sympathique. On peut dire la même chose du second segment, dans lequel une jeune lycéenne décide pour rentrer chez elle de prendre un raccourcis perdus dans la forêt. Même cas de figure, le segment est filmé avec sérieux, se plante un peu lorsqu’il veut en faire trop et montre son principal danger filmé frontalement en plein jour, mais se fait relativement sérieux, montre de beaux paysages, et est en plus un des plus courts de l’anthologie. 25 minutes pour le premier segment, et 9 petites minutes pour le second. On a donc forcément envie de lui pardonner beaucoup, de son grotesque général à l’interprétation peu crédible de son actrice. Le troisième segment, se déroulant dans un hôpital et mettant en scène une étrange plante en banbou ayant un possible pouvoir néfaste sur celui qui le possède, souffre encore une fois des mêmes défauts et qualités. C’est sympathique, ça passe vite, il y a de bonnes idées, pour de la télévision c’est filmé de manière plutôt sympathique, mais ça échoue clairement lorsqu’il tente de faire peur. Malheureusement, après trois segments loin d’être parfaits mais faisant passer un excellent moment, il fallait bien que la qualité descende un peu avec le quatrième segment.

On se retrouve avec un bracelet possiblement maudit donné à une hôtesse loin d’être jolie, et qui va connaître des nuits mouvementées. Moins intéressant, parfois trop insistant, et ne fonctionnant jamais pleinement, il est clairement le maillon faible de cette cuvée 2018. Immédiatement rattrapé par le segment suivant, bien plus intéressant, et bien plus sérieux à tous les niveaux, que ce soit la mise en image ou l’interprétation (malgré quelques approximations encore). Il faut dire que le fond, à base de doppelganger (de double donc), et bien plus intéressant, et que le segment préfére clairement jouer sur l’ambiance, le doute et faire monter la sauce plutôt qu’être démonstratif. Car là aussi, à certains rares moments, quand ça veut en faire trop, et bien, ça fonctionne moins bien. Malgré tout, j’aurais beaucoup aimé ce segment. Le sixième segment est alors beaucoup plus court, et vient terminer l’anthologie en se la jouant plus sérieux, plus mélancolique même, ne cherchant pas une seule seconde à faire peur, et bénéficiant d’un casting plus sérieux également, avec Kitamura Kazuki, mais également le couple vainqueur de One Cut of the Dead. Et permet de quitter l’anthologie comme elle a commencée : sur une note positive, bien sympathique, qui ne bouleverse pas le genre, ni le monde de la télévision Japonaise, mais qui fait indéniablement passer un bon moment lors d’une chaude soirée à se raconter des histoires qui font peur, qu’elles échouent ou pas.

Les plus

Des courts en général très sympathiques
Le fond de certaines histoires
Quand ça veut poser une ambiance, ça marche plutôt bien
Le cinquième segment, très sympathique

Les moins

Le quatrième segment, le moins bon
Ça reste un produit télévisé

En bref : La cuvée 2018 de cette émission durant depuis bien des années fait bien les choses, parvenant à divertir et intéresser le spectateur avec 6 histoires de bonnes factures, malgré un segment bien plus faible que les autres.

2 réflexions sur « HONTO NI ATTA KOWAI HANASHI (ほんとにあった怖い話 夏の特別編2018) de Moriwaki Tomonobu, Hoshino Kazunari et Shimohata Yîta (2018) »

  1. Lors des entractes, quand on regarde l’émission en direct, il y a tout un plateau de gamins… Ils crient d’effroi même, de temps à autres. ^^ Je dois avouer les trouver un peu jeunes, pour visionner certains épisodes parfois ! O_o

    1. J’avais bel et bien les entractes sur la version que j’ai pu voir. Peut-être juste un peu raccourcie par endroits (des coupes brutales). Parfois ils crient, pleurent. Je suis très mal placé pour juger l’âge devant lequel on peut regarder tel ou tel programme, ayant été un peu formé à la dure par maman Rick 😀 (mon dieu je ferais un papa horrible du coup haha)

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