JUNGLE CRUISE de Jaume Collet-Serra (2021)

JUNGLE CRUISE

Titre original : Jungle Cruise
2021 – Etats Unis
Genre : Aventures
Durée : 2h07
Réalisation : Jaume Collet-Serra
Musique : James Newton Howard

Scénario : Michael Green, Glenn Ficarra et John Requa

Avec Dwayne Johnson, Emily Blunt, Edgar Ramirez, Jack Whitehall, Jesse Plemons, Paul Giamatti et Veronica Falcon

Synopsis : Chercheuse intrépide, la doctoresse Lily Houghton quitte Londres pour explorer la jungle amazonienne à la recherche d’un remède miraculeux. Pour descendre le fleuve, elle engage Frank Wolff, un capitaine roublard aussi douteux que son vieux rafiot délabré. Bien décidée à découvrir l’arbre séculaire dont les extraordinaires pouvoirs de guérison pourraient changer l’avenir de la médecine, Lily se lance dans une quête épique. L’improbable duo va dès lors affronter d’innombrables dangers – sans parler de forces surnaturelles – dissimulés sous la splendeur luxuriante de la forêt tropicale. Alors que les secrets de l’arbre perdu se révèlent peu à peu, les enjeux s’avèrent encore plus grands pour Lily et Frank. Ce n’est pas seulement leur destin qui est en jeu, mais celui de l’humanité tout entière…

Dans les films prévus en 2020 que l’on découvre en 2021, je demande l’adaptation d’une attraction Disney ! Voilà donc Jungle Cruise, le film qui de base n’était pas du tout pour moi, et pourtant, que je me serais empressé de voir. Car oui, une adaptation d’une attraction, le tout par Disney, en 2021, de mon point de vu, rien d’excitant. Mais si on me dit qu’il y a Dwayne Johnson qui a tout mon capital sympathie ainsi que Emily Blunt au casting, et que le tout est filmé par Jaume Collet-Serra, pas le plus grand réalisateur au monde mais pas un manchot pour autant quand on lui refile des concepts casse gueule (Instinct de Survie, Esther). C’est ainsi que Jungle Cruise, vu mes espérances, c’était décevant, mais vu ce que ça aurait pu et sans doute du être, et bien, c’est divertissant. On y suit donc, attention originalité, une chercheuse, Lily, jouée par Emily Blunt, qui cherche dans la jungle un remède miracle, et pour se faire, elle va avoir besoin d’un guide, d’un capitaine de bateau, et elle se retrouve donc à bosser avec Frank, Dwayne Johnson donc, amateur de blagues toutes pourries (et donc parfois drôles). La jungle, de l’aventure, des méchants allemands très méchants (ça se déroule pendant la première guerre), des animaux méchants mais pas trop, du danger, des malédictions, et donc, des personnages qui vont devoir travailler ensembles malgré leurs différences. Du classique a tout point de vue, sauf que lorsque l’on se lance dans Jungle Cruise, on ne s’attend pas encore à une telle paresse de la part des scénaristes. Car c’est simple, finalement, le film brille ou du moins s’en sort bien dans les domaines où je m’attendais qu’il s’en sorte. Pas de surprises donc ?

Le duo d’acteurs principaux par exemple, leur alchimie fonctionne, même si dans un sens, Dwayne Johnson fait du Dwayne Johnson, mais dans le fond, c’est pour cela qu’on l’aime bien non ? Mais oui, ça fonctionne, Dwayne parvient à amuser, tandis qu’Emily Blunt déborde d’énergie. Oui bien entendu, leur alchimie est là, mais certains aspects s’avèrent par moment aussi prévisibles que précipités, notamment dans la seconde partie du récit. Collet-Serra à la mise en scène veut en mettre plein la vue, livre une mise en scène fluide, lisible, bien que par moment, le métrage de quelques scènes paraît bien étrange, comme s’il manquait quelques plans, ou de simples plans d’ensembles pour mieux situer l’action dans l’espace. Mais rien de dramatique dans ce genre de gros produits en réalité, c’est même au-dessus de la moyenne. Le côté aventures est bien présent, avec pas mal de péripéties, quelques scènes d’action, des effets spéciaux en veux-tu en voilà. Mais voilà, savoir rythmer un film, c’est bien. Savoir raconter une histoire intéressante, c’est mieux. Car nul doute que Jungle Cruise plaira aux plus jeunes, ou aux fans de Disney aveugles pour qui la société ne fait que du bien au monde du cinéma (ah, ces gens existent vraiment ?). Car le film se retrouve, et ce dés le début, comme ça pas de mystères, plombé par deux défauts majeurs. Le premier, allez, en étant sympa, on peut fermer un œil dessus, mais pas les deux. C’est la quantité assez astronomique de CGI visibles à l’écran. Et quand je dis visibles, je ne plaisante pas, par moment, on ne voit que ça, car ça sonne faux, c’est raté, notamment en ce qui concerne les animaux, comme un jaguar, énormément présent. En fait, on a cette impression que le film veut revenir au film d’aventures à l’ancienne, ceux que toute la famille apprécie, et que l’on peut regarder encore et encore, comme Indiana Jones, mais en lui retirant son côté impressionnant, et en remplaçant les cascades réelles par du numérique bien voyant. Et des animaux en numérique. Et des décors aussi en numérique, car faut que tout brille que tout claque…

Du coup, ce n’est pas souvent impressionnant. Ça peut amuser, mais l’aspect aventures en prend un coup. Le second gros défaut, c’est clairement finalement son scénario. Avoir trois scénaristes, et être même quatre pour écrire les grandes lignes de l’intrigue, qui s’inspirent d’une attraction Disney, le tout pour nous fournir une relecture du premier Pirates des Caraïbes… De là à voir Mickey au-dessus de leur épaule leur souffler quels éléments inclure dans le récit afin de s’assurer un succès en misant sur la formule du plus gros succès adaptant une de leur attraction, à savoir Pirates des Caraïbes, il n’y a qu’un pas, que je franchis. Le duo de personnages qui travaille ensemble mais ne s’entend pas bien au départ, les méchants qui ne veulent le trésor que pour des raisons égoïstes, la malédiction qui plane sur des personnages depuis des années et qui les transforme en créatures à faire frissonner les plus impressionnables des bambins… Ah non pardon, originalité, la malédiction n’est pas de les révéler monstrueux avec la lumière de la lune, mais de les rendre monstrueux et de ne pas leur permettre de quitter le fleuve, pardon ! Mais ce détail ne change rien au fait que l’on regarde une relecture d’un des gros succès du studio. Alors du coup, que penser de tout ça ? Comme je l’ai déjà dit, c’est meilleur que ce que ça aurait dû être, mais ça reste décevant avec une telle équipe et de tels moyens derrière. L’appréciation du film dépendra donc de la tolérance de chacun envers le spectacle proposé, envers la qualité des CGI assez mauvaise, et de votre âge également, les enfants y seront en effet sans doute bien plus réceptifs.

Les plus

Dwayne Johnson et Emily Blunt
Un film divertissant
Quelques bonnes blagues

Les moins

Un scénario ultra prévisible et déjà vu
Les CGI, franchement de qualité… discutables
Rien de véritablement impressionnant

En bref : Jungle Cruise, c’est un film familial de plus made in Disney, qui reprend l’exacte formule de Pirates des Caraïbes sans trop se fouler en espérant le même succès. Pas mauvais en soit, mais on pouvait en attendre bien plus.

2 réflexions sur « JUNGLE CRUISE de Jaume Collet-Serra (2021) »

  1. « Dwayne Johnson fait du Dwayne Johnson, mais dans le fond, c’est pour cela qu’on l’aime bien non ? »

    Ahahah. C’est exactement ça. J’ai l’impression que Dwayne, 9 fois sur 10 (voire plus ?), il ne joue pas vraiment la comédie : il joue juste à être Dwayne Johnson.^^ Mais oui, on l’aime bien pour ça.

  2. Mais oui, mais malgré ça, il a notre capital sympathie. Je ne sais pas, sans doute car la personnalité Johnson est sympa à voir, ou alors car il en a conscience lui-même et du coup ça met un peu d’auto dérision, ou les deux en même temps. C’était pareil récemment dans RAMPAGE, il faisait du Dwayne Johnson, pareil dans BAYWATCH aussi, et j’ai passé un bon moment sur les deux.
    Bon après il a quand même quelques bouses à son actif mais bon…

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