BLOODY CHAINSAW GIRL RETURNS PART 2: GIKO AWAKENS (血まみれスケバンチェーンソーRED 後編 ギーコの覚醒) de Yamaguchi Hiroki (2019)

BLOODY CHAINSAW GIRL RETURNS PART 2: GIKO AWAKENS

Titre original : Chimamire Sukeban Chênsô Red : Kôhen – Giko no Kakusei – 血まみれスケバンチェーンソーRED 後編 ギーコの覚醒
2019 – Japon
Genre : Horreur
Durée : 54 minutes
Réalisation : Yamaguchi Hiroki
Musique : Kurahori Masahiko
Scénario : Fukuhara Mitsunori

Avec Asakawa Nana, Ano, Mamoru Asana, Hidaka Nanami, Kaechi Momoko, Kurokawa Ayumi et Handa Sasa

Synopsis : Nokomura Giko est étudiante à l’académie Nightingale, et elle porte avec elle sa propre tronçonneuse. Elle est attaquée un jour par les corps modifiés de ces camarades de classes par une des étudiantes, Aoi Nero.

Bloody Chainsaw Girl en 2016, je n’avais pas aimé. Trop long, trop répétitif. Le réalisateur, ne voulant assurément pas lâcher son concept, lance donc en 2019 non pas une suite, mais deux. En changeant l’actrice principale et, pour le premier film, en racontant, d’après mes souvenirs, grosso modo la même chose. Mais en plus court, puisque la partie 1, appelée Revenge of Nero, ne durait que 52 minutes, et se terminait sur un cliffhanger présentant un nouvel ennemi, sobrement intitulé Nemesis ! Bref, c’était dans le fond un peu la même chose, mais finalement, en mieux. Plus court, toujours aussi fou, sanglant, sexy, et avec Asakawa Nana dans le premier rôle qui finalement, semblait s’éclater et donnait un capital sympathie de plus au métrage. La seconde partie, sortie le même jour au Japon (début 2019), se nomme donc Giko Awakens, et reprend l’histoire où elle s’était arrêtée, sur les méfaits de Nemesis dans l’école. 54 petites minutes au compteur, pour un résultat exactement comme on pouvait l’attendre. Fauché, toujours sexy, toujours sanglant, toujours avec quelques petites idées sympathiques, et avec d’autres bien foirées, et des CGI de qualité bien discutables. Mais encore une fois, la magie des films courts, débiles et plutôt généreux, et bien ça passe. Après un rapide résumé du film précédent de même pas une minute, car après tout, ça ne raconte pas grand-chose de complexe non plus, et voilà que ça se bastonne dans les couloirs, dans des chorégraphies pas exceptionnelles mais où l’on notera encore un effort certain pour fournir un plan classe, ou un coup relativement sympa, puis paf, décapitation, avec ce mélange toujours étrange d’effets pratiques bien fichus et de sang en CGI dégueulasse. Oui, on ne change absolument pas une formule pour cette dernière partie. Et comme pour la première partie, et bien… c’était fort sympathique.

Débile, ne faisant pas réfléchir, approximatif de par son petit budget, et donc, son rendu clairement un peu fauché et ses CGI pas bons, mais rythmé, généreux, débordant d’idées, et semblant enfin vouloir ajouter de nouveaux éléments plutôt que de faire une redite et donc de nous refaire le même film une troisième fois. De nouveaux méchants donc, même si Nero reviendra dans le final, again. Mais aussi de nouveaux personnages du côté des gentilles, dont une assez mémorable que l’on pourrait qualifier de Ricky (de Story of Ricky) féminin, qui décapite ses ennemis d’un coup de poing ou de genoux, arrache des membres en tirant un peu dessus. Alors si je vous dis que le personnage est introduit dés la cinquième minute et fait un véritable carnage réjouissant, ça vous fait envie non ? Cette partie 2 en tout cas fait fort, puisque niveau rythme, peu de temps pour réfléchir, peu de répit, l’instant suivant et voilà qu’une nouvelle méchante, chanteuse de Jpop armée de tentacules (Nani !?) sortant de sous sa jupe et qui suce le sang de ses fans jusqu’à ne laisser que la peau sur les os. Oui, les défauts et « qualités » du film sont les mêmes qu’auparavant, la formule ne change pas, mais ce dernier film semble vouloir clairement faire dans la générosité avant tout, sans perdre une seule seconde. Et du coup, même si on connaît la formule, et bien on se mare bien, on ne voit pas le temps passer, on se prend au jeu en fait, et on suit les nouvelles et dernières (espérons en tout cas, quand même) aventures de Giko, toujours jouée par la charmante et investie Asakawa Nana, le tout sous les effusions de sang, et la musique rock bien rythmée. Et parfois, on rigolera bien, devant quelques idées débiles, ou devant la facilité du film à se moquer de lui-même et de ses personnages.

Celle qui nous était présenté à la fin du film précédent et même dans la scène d’ouverture comme le grand ennemi du film, Nemesis, est totalement tourné en dérision par la suite, et je l’admet, ça m’aura clairement fait rire, de voir cet ennemi censé être tout puissant, se mettre à pleurer, puis se transformer en magical girl. Oui, ça va loin, sans doute trop loin par moment, et c’est là que la courte durée du métrage vient alors encore une fois jouer en faveur du métrage. C’est quand on commence à se dire que ça tourne en rond et que ça en fait sans doute trop, que la formule ne va jamais assez se renouveler (le retour encore de Nero dans la dernière partie) que l’on n’a pas le temps de dire ouf, et que le film se termine. Et du coup, j’en viens presque à plaindre les pauvres festivaliers qui auraient donc découvert le film sur grand écran (le sang en CGI doit piquer encore plus les yeux), et surtout, dans son montage réunissant les deux films en un seul film, nous forçant donc à voir 1h40 de Bloody Chainsaw Girl de suite, sans pauses. Les deux métrages n’ont pas été conçus en réalité pour être voir ainsi, du moins je l’espère. En deux parties de 50 minutes, le spectateur peut respirer, faire une pause, et surtout, le générique de fin survient toujours au moment où la lassitude débarque. Cette dernière partie en tout cas, comme la première, s’avère sympathique si l’on sait dans quoi on se lance, que l’on ne lui en demande pas trop, et que l’on est de base relativement ouvert à ce genre d’expériences fauchées, mais débordant d’énergie.

Les plus

Encore un film court et rythmé
De nouveaux personnages, gentils comme méchants
Toujours sanglant et généreux, toujours pleins de culottes
Ne se prend jamais au sérieux

Les moins

Comme d’habitude, sang en CGI, un peu fauché
Encore Nero en ennemi final ??

En bref : Épisode final pour Bloody Chainsaw Girl, et encore une fois, je suis surpris, car je crois bien que c’est l’opus que je préfère. La formule est toujours la même, mais les temps morts sont rares, les personnages plus nombreux, ça déborde toujours autant d’idées.

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