THE REVENGE OF ANGEL (水玲瓏) de Richard Yeung (1990)

THE REVENGE OF ANGEL

Titre Original : 水玲瓏
1990 – Hong Kong
Genre : Action / Fantastique
Durée : 1h30
Réalisation : Richard Yeung
Musique : Man Jau-Boh
Scénario : Luckfilm Screenwriter Group

Avec Moon Lee, Lau Ji-Wai, Wu Ma, Alvina Kong, Chung Fat, Yuen Miu, Ho Pak-Kwong, Cho Wing, Dion Lam Dik-On, Lau Shung-Fung et Yik Gon-Ha

Synopsis : Alors qu’elle effectue une représentation sur scène, Angel meurt dans un incendie après une bagarre avec des gangsters locaux. 20 ans plus tard, un jeune acteur rentre en contact avec le fantôme d’Angel. Elle accepte d’aider le jeune homme et de lui apprendre des mouvements en échange de son aide pour se venger.

Doucement mais sûrement, on y arrive, on aura l’intégralité de la filmographie de Moon Lee sur le site, même si pour certains films, je risque de devoir vendre un rein, voir les deux ! Le film du jour est plutôt méconnu, sans doute puisqu’il mélange des genres, ce qui n’est pas nouveau à Hong Kong certes, mais du coup, qu’il s’éloigne quelque peu de la formule habituelle, et donc de l’image que les spectateurs peuvent avoir de l’actrice depuis qu’elle est le principal visage du Girls with Guns, et donc, depuis 1987 et le premier Angel. Bon et bien, ça tombe bien, puisqu’ici, elle s’appelle Angel. Et meurt dans la scène d’ouverture. Mais pas d’inquiétudes, le film lorgnant clairement du côté du film d’action à tendance fantastique, Moon Lee reviendra, des années plus tard, sous la forme d’un fantôme bien décidé à se venger, avec l’aide d’un jeune acteur et de son oncle, joué d’ailleurs par l’infatigable Wu Ma. Fantôme, romance, vengeance, aucun doute, on est en pleine dans la mode lancée à peine trois ans plus tôt par Histoires de Fantômes Chinois. The Revenge of Angel aborde d’ailleurs des thèmes, a des scènes entières que l’on a déjà vu ailleurs, dans le film cité, ou même d’autres, et du coup, cette vengeance après la mort, en mélangeant arts martiaux et une intrigue plus fantaisiste, et bien, il fait plutôt pale figure à côté des autres films du genre, mais il faut avouer que le film a néanmoins quelques atouts pour lui, et ce dés sa scène d’ouverture, hyper efficace. Oui, tout commence sur scène, avec une représentation, qui va vite mal tourner et amener au drame, avec baston générale, armes à feu, incendie, et la mort d’Angel donc. L’ironie en voyant ce film assez tardivement lors de l’exploration de la carrière de Moon Lee, c’est de voir en ouverture ce qu’aurait pu être, de manière plus contemporaine donc, le final d’un certain Avenging Quartet.

Vous savez, un bâtiment en flammes, des personnages qui se battent pour leur vie. Sauf qu’ici, l’action est lisible, les chorégraphies pas exceptionnelles mais sympathiques, la caméra ne vient pas se coller aux personnages. Bref, ça démarre fort. L’action reprend donc ensuite 20 ans plus tard pour ramener Angel, sous la forme d’un fantôme, qui sera sur la route de Siu Man, jeune homme voulant devenir acteur et qui ne va pas perdre de temps pour nous faire une démonstration de sa souplesse. Puis l’intrigue démarre vraiment, et on ne va pas se mentir, elle souffre de pas mal de défauts cette intrigue. Des facilités, des hasards énormes, des moments prévisibles au possible, une forte impression de déjà-vu. On sent que le scénario a des influences, comme déjà énoncé, avec Histoires de Fantômes Chinois où Moon Lee remplacerait Joey Wong, dans le rôle de l’esprit que notre héros va chercher après l’avoir vu une seule fois, avec amour à la clé, mais aussi l’amour du spectacle au départ. Pour ce qui est de son côté vengeance, comment ne pas penser justement à The Reincarnation of Golden Lotus, toujours avec Joey Wong décidemment, et qui sorti en salles seulement un an avant ce Revenge of Angel. Mais Richard Yeung n’a pas les épaules pour livrer un film aussi solide narrativement et stylistiquement que ses inspirations, même s’il n’est pas manchot pour autant. Après tout, en 1983, même en devant livrer un simple film d’exploitation, et malgré des fautes de goûts, et bien son Seeding of a Ghost avait de la gueule, clairement. C’est d’ailleurs la même chose ici. Jamais transcendant, mais loin d’être mauvais. Sa patte visuelle, avec par moment de très beaux plans permet de passer outre son scénario faible. Même si niveau action, on pourra trouver à redire, une partie des scènes se déroulant de nuit (et donc sont aujourd’hui parfois difficilement lisibles, la faute à ses copies vieilles et délavées), et que de jours, malgré la qualité d’image, les câbles pour tirer les acteurs sont hyper voyants, notamment dans le combat dans la maison. Mais le festival pour les yeux est là malgré tout.

Non pas cinématographiquement, mais en terme de représentations, de spectacle, d’opéra. Les costumes, les danses, les acrobaties toujours impressionnantes, les chants même si rares, bref, tout l’univers de la représentation sur scène est fort sympathique à regarder, pour peu que l’on apprécie cet aspect là. Ce qui est donc mon cas. Dommage que tout cela soit condensé dans les 45 premières minutes du métrage, avant que l’aspect fantastique ne vienne prendre le dessus. Pas toujours pour le meilleur d’ailleurs, avec parfois quelques effets ou costumes assez kitchs, et une romance brève et du coup peu convaincante entre nos héros. Pourtant, on ne reprochera rien aux acteurs, autant Moon Lee que Lau Ji-Wai sont investis. Moon Lee d’ailleurs, toujours à fond, autant dans les scènes physiques en balançant des coups de pieds peu importe la tenue (de scène, en robe) que des scènes plus dramatiques, ou certaines plus légères, et bien si l’on est réceptif à tout ça, on passe un bon moment, on passe outre ces facilités, outre ces ratages, et outre sa vengeance tardive (45 minutes donc) et brève. En fait, on peut trouver beaucoup de défauts au film, à tous les niveaux, et dans tout ce qu’il entreprend, que ce soit l’action, sa vengeance, ou le destin tragique et inévitable de certains personnages. Mais entre les chorégraphies de Tsui Siu-Ming (aussi réalisateur de Bury Me High), quelques beaux plans, des inspirations visibles mais loin d’être honteuses et son casting, The Revenge of Angel est un spectacle certes oubliable, mais pas désagréable, pour lequel j’ai de la sympathie envers ce qu’il propose.

Les plus

Tout l’univers de l’opéra et des spectacles
Chorégraphies sympathiques de Tsui Siu-Ming
Moon Lee, évidemment
Sympathique à suivre

Les moins

Scénario classique et sans surprises
On a vu mieux ailleurs à la même époque
Une vengeance, ainsi qu’une romance expéditives

En bref : The Revenge of Angel est un film assez classique, sortant à une époque où les copies d’Histoires de Fantômes Chinois sont nombreuses. Même s’il n’est clairement pas du même niveau, et souffre de défauts et d’un manque de surprise, le spectacle proposé est sympathique et vaut le détour, visuellement souvent, et pour son casting.

A FEW WORDS IN ENGLISH
THE GOOD THE BAD
♥ The world of the opera, and scenic representation
♥ Nice choreographies from Tsui Siu-Ming
♥ Moon Lee, of course
♥ A nice story to follow
⊗ The script is too classic, no surprises
⊗ We saw better in the same style
⊗ A revenge, as well as a romance, well, it’s too fast, too short, too easy
The Revenge of Angel is a typical film from Hong Kong at that time, after the success of A Chinese Ghost Story. Even if it’s clearly not the same level, and is predictable, the film is pretty nice to watch, visually speaking, as well as for its cast.

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